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Vers la fin de la crise charbonnière belge…
Published online by Cambridge University Press: 01 June 2021
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Quatre années de crise, entendue au sens large de ce mot — c’est-à-dire en y comprenant la dépression qui suit la crise proprement dite —, ont maintenant passé sur l’industrie charbonnière belge. L'épreuve semble longue aux optimistes de 1929, et nombreux sont ceux qui, dans le cours de l’année écoulée, ont cru à la ruine définitive des exploitations houillères de nos bassins du Sud, avec une conviction égale à la certitude qu’ils avaient autrefois de leur brillant avenir.
En fait, l’année 1933 a été, pour certaines catégories de combustibles, une période de stabilisation au plus bas; c’était là, comme nous l’écrivions il y a douze mois, le maximum que l’on pût espérer (1). Pour d’autres catégories, une accentuation de la crise s’est même produite; pour toutes, le niveau intérieur des prix sur le marché belge est resté nettement inférieur au niveau mondial. Et l’année écoulée a vu s’accroître de près dé huit cent mille tonnes les stocks de charbon qui encombrent le carreau de nos mines.
- Type
- Research Article
- Information
- Recherches Économiques de Louvain/ Louvain Economic Review , Volume 5 , Issue 2 , February 1934 , pp. 321 - 354
- Copyright
- Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1934
References
page 321 note (1) « L’Évolution de la crise charbonnière belge pendant l’année 1932 », par Charles Demeure. — Bulletin de l’Institut des Sciences Economiques, février 1933, p. 179, alinéa 4; et Louvain, Ceuterick, 1933, p. 25, al. 4.
page 324 note (1) Chambre de Commerce d’Anvers, Assemblée générale du 29 décembre 1933. Discours de M. C. Jussiant, président, pp. 3 et 4. (Imprimerie « La Persévérance Anversoise », 34, rue du Lombard, Anvers).
page 324 note (2) Ch. Demeure: « L’Industrie Charbonnière belge et la Crise », pp. 16–17. (Établ. Pr. Ceuterick, 66, rue Vital Decoster, Louvain, 1932.)
page 325 note (1) Il est intéressant de noter que les règles de contingentement proposées par la Conférence Internationale des Producteurs de charbon d’Europe, tenue à Londres en septembre 1931, cadrent à peu près avec ces principes, malgré l’opposition des intérêts qui étaient représentés à la dite Conférence. A l’unanimité, les délégations des industries charbonnières de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Prance, de Belgique, de Pologne et de Hollande précisèrent qu’en cas de réduction de la consommation dans un pays producteur de charbon, la plus grande part de la réduction doit être supportée par les importations; en contre-partie, lorsque la consommation dépasse sensiblement le niveau normal, les importations doivent bénéficier plus largement de ce surcroît que la production indigène.
page 327 note (1) L’« écoulement » ou « débit » mensuel des charbonnages s’obtient en diminuant leur production mensuelle de la mise en stock (ou en la majorant de la reprise au stock). Cette dernière est donnée par la différence des stocks à fin de mois, mentionnés au tableau I, qui permet dès lors de calculer aisément le débit.
Ainsi, pour le mois de janvier 1933, la production a été de 2.219.500 tonnes; la mise en stock de 2.152.960 — 2.096.620 = 56.340 tonnes; le débit a donc été de 2.219.500 — 56.340 — 2.163,160 tonnes. On trouverait de même qu’en février, le débit a été de 1.870.400 tonnes, et ainsi de suite.
Il convient de noter qu’il s’agit ici du débit mensuel global de nos mines, non seulement sur le marché intérieur belge mais aussi sur les marchés d’exportation. C’est donc l’Allemagne qui limite l’écoulement de nos charbons, tant chez nous qu’à l’étranger.
page 329 note (1) Beeringen, Helchteren-Zolder, Les Liégeois, Winterslag, André Dumont et Limbourg-Meuse.
page 329 note (2) « L’Industrie Belge du charbon et du coke », par Charles Demeure. (Louvain, Ceuterick, 1930, p. 16, al. 4.)
page 329 note (3) Il convient de noter que cet effectif n’est pas le plus élevé qui ait été employé dans les mines belges. Le tableau II montre qu’en 1924 le personnel global, fond et surface, occupé dans nos deux bassins, dépassait les 171.000 ouvriers, et qu’il était de plus de 174.000 ouvriers en 1927.
page 331 note (1) Nombres rectifiés d’après la Statistique Annuelle.
page 332 note (1) L’un des avantages que la batellerie rhénane a retirés de ces transports de charbons d’Allemagne vers la Belgique est celui d’avoir un fret de retour pour ses transports de blé et de minerai d’Anvers vers l’Allemagne.
page 332 note (2) Libre Belgique, du 30 janvier 1934, p. 1. « La question des Charbons ».
page 333 note (1) On trouvera d’ailleurs aisément ces-rendements mensuels, en divisant les productions mensuelles données au tableau I, par les effectifs mensuels moyens donnés au tableau III.
page 337 note (1) Ch. Demeure, « L’Évolution de la crise charbonnière Belge en 1933», op. cit., p. 173 (Bulletin de l’I. S. E.) et p. 19 de l’ouvrage en librairie.
page 341 note (1) Ch. Demeure, « L’évolution de la crise charbonnière belge en 1932 », p. 25, (p. 179 du Bulletin), al. 4, lignes 6 et 7.
page 341 note (2) Ibid, même page, al. 2, 3 et 4.
page 342 note (1) «L’évolution de la crise charbonnière belge en 1932 », op. cit., pp. 179 à 181 du Bulletin, pp. 25 à 27 de l’ouvrage en librairie.
page 343 note (1) Le nombre des Sociétés charbonnières belges dont les bi’ans sont compilés dans les statistiques de la Banque Nationale de Belgique, s’élevait à 84 en 1932 et en 1933.11 correspond à peu près à celui des concessions en activité, qui, d’après le tableau II, a été de 88 en 1932 et de 87 en 19 J3, pour l’ensemble de nos deux bassins du Sud et du Limbourg.
page 344 note (1) Cfr. Bulletin d’Information et de Documentation de la Banque Nationale de Belgique, 25 avril 1933, « La situation économique de la Belgique en 1932 », 1re partie, L’Industrie, pp. 262, 266, 267.
page 344 note (2) Ch. Demeure, « L’Industrie belge du charbon et du coke ». Bulletin de l’Institut des Sciences Economiques, mars 1930, pp. 165–166; et Louvain, Ceuteriek, 1930; pp. 17 et 18.
page 345 note (1) On sait que l’Union Économique Belgo-Luxembourgeoise est entrée en vigueur le 1or mai 1922.
page 345 note (2) Les agglomérés et le coke sont comptés pour leurs équivalents en houille crue, calculés comme il est dit au bas du tableau VII.
page 347 note (1) «L’évolution de la crise charbonnière belge pendant l’année 1932», op. cit., p. 179 du Bulletin, 1. 15. (p. 25 de l’ouvrage en librairie).
page 347 note (2) «L’évolution de la crise charbonnière belge pendant l’année 1932 », op. cit., pp. 30–31 (pp. 184–185 du Bulletin).
page 349 note (1) Ces termes ont été repris par M. le ministre Segers, dans le rapport qu’il vient de consacrer à la politique économique de la Belgique, à l’occasion de la prochaine discussion du budget des Affaires Étrangères.
page 351 note (1) Ch. Demeure, « L’Industrie Charbonnière belge et la crise », op. cit., pp. 26–27, (pp. 182–183 du Bulletin).
page 351 note (2) Ibid., pp. 28, 29 et 30, (pp. 184, 185 et 186 du Bulletin).
page 354 note (1) Les déficits des années de guerre, qui apparaissent au tableau IX, sont dûs aux circonstances spéciales de l’occupation allemande.
page 354 note (2) Un calcul simple, effectué à l’aide des chiffres du tableau IX, montre que le rendement annuel par ouvrier du fond et du jour, qui était de 150 tonnes en 1870, tomba à 134 tonnes en 1874. Dès 1880 ce rendement se relevait à 165 tonnes, et il atteignit 171 tonnes en 1883, et 187 tonnes en 1888 grâce à un accroissement sensible de la production.
En 1921, le rendement annuel fond et jour du bassin du Sud tomba de même à 134 tonnes, venant de 157 tonnes en 1913 (dernière année normale d’avant-guerre). Dès 1927 ce rendement se relevait à 160 tonnes, et il atteignit 178 tonnes en 1929. Sa progression s’est arrêtée ensuite, nos mines ayant dû réduire assez fortement leur production. On peut prévoir que cette progression reprendra vigoureusement en 1934, si ladite réduction cesse de leur être imposée.