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Position et stratégie internationales de la Belgique dans la crise

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Paul Löwenthal*
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
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On ne peut comprendre la crise que par sa genèse, et celle-ci remonte à l’immédiat après-guerre. Je conterai le «drame» en trois actes: avant la crise, pendant la crise, hors de la crise, — dont le dernier reste à écrire.

Tirant les leçons des années trente, l’Europe d’après 1945 asseoit sa volonté de redressement économique et de bien-être social sur un soutien de la demande.

— Sauf en Grande-Bretagne, on passe à un régime de hauts salaires, donc de hauts revenus assurant un large marché intérieur; en Belgique, cela se concrétise par le choix, en 1949, d’un rapport de change élevé.

— Corrélativement sont mis en place des régimes étendus de sécurité sociale qui évitent à la fois les drames individuels et des ruptures excessives dans l’évolution conjoncturelle des revenus. En Belgique, c’est l’œuvre d’une Conférence nationale de l’emploi réunie en 1944-45 mais préparée depuis Londres pendant la guerre.

— Tout de suite au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, plus tard ailleurs, sont poursuivies des politiques de soutien systématique de la demande, qui ne seraient interrompues qu’à l’occasion de périodes limitées de plein-emploi.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1981 

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Footnotes

(*)

Les vues exprimées sont de l’auteur mais reposent sur les travaux effectués à l’Institut de Recherches Economiques de l’UCL, l’IRES, depuis M.L.H. Dupriez jusqu’aux collaborateurs actuels.

References

(1) page 19 note (1) Rostow, W.W., The World Economy, History and Prospects, London, Macmillan, 1978, p. 67.CrossRefGoogle Scholar

(1) page 20 note (1) W.W. ROSTOW, Op. cit.

(2) Dupriez, L.H., Le mouvement Kondratieff se perpétue-t-il dans l’économie contemporaine? Deuxième conférence internationale d’histoire économique (Aix-en-Provence, 1962). Paris, Mouton, 1965, pp. 153173.Google Scholar

(3) En 1975, A. Humblet notait que « la Belgique est en crise, mais les Belges ne le sont pas ».

(4) Que le problème réside bien là, et non dans une stagnation de la demande, se voit au fait que, depuis 1974-1975, la croissance économique s’est tout compte fait poursuivie: entre 1975 et 1980 (deux années de récession), le produit intérieur brut des pays industrialisés (OCDE) a crû de 2 3/4% l’an en moyenne (2 1/2% en Belgique) et le commerce mondial s’est accru de 4 1/4% l’an en moyenne (les exportations belges, de 3 1/2% l’an globalement et de 4 1/4% en biens d’équipement). Ces chiffres demeurent substantiels.

(5) Les dépenses des uns sont les recettes des autres et il y a nécessairement égalité entre la somme des dépenses et la somme des recettes de tous les agents économiques (y compris le « reste du monde » dans ses transactions avec nous). Il en résulte que la somme algébrique des surplus et déficits de tous les secteurs, y compris le reste du monde, est nécessairement égale à zéro.

(6) Malinvaud, E., The Theory of Unemployment Reconsidered, Oxford, Basil Blackwell, 1977.Google Scholar

(7) Sneessens, H., Theory and Estimation of Macroeconomic Rationing Models, Thèse UCL, 1980.Google Scholar

(8) Il y a à la fois déflation monétaire et hausses de prix, le plus souvent importées. Il n’y a pas inflation monétaire.

(9) La politique de change de la Belgique est discutée en annexe.

(10) Triffin, R., La théorie de la surévaluation monétaire et la dévaluation belge, Bulletin de l’Institut de Recherches Economiques, novembre 1937, pp. 1952.Google Scholar

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Ces textes sont repris dans Problèmes économiques contemporains, quarante cinq années d’expérience par Dupriez, L.H. et ses collaborateurs (Löwenthal, P., ed.), Louvain IRES, 1972, pp. 497604.Google Scholar

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(12) L’interprétation de ces chiffres est contestée, dès lors que l’amélioration moyenne viendrait de l’élimination d’unités peu productives et non d’une amélioration de la situation des survivants. Mais, primo, des facteurs généraux d’amélioration ont joué: une modération salariale, des efforts de productivité et une dépréciation effective du franc ( – 7% en un an). Secundo, les unités plus productives ne souffrent que de handicaps limités, — sauf lorsqu’elles sont en concurrence avec des entreprises américaines, japonaises ou du Tiers-Monde, dont elles ne peuvent escompter voir réduire les avantages concurrentiels par une dévaluation limitée du franc belge…

(13) de Lettenhove, A. Kervyn, La politique économique face à la crise, Bulletin de l’IRES, n° 70, 1981.Google Scholar