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Les problèmes de la psychologie sociale

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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La psychologie sociale est à l’ordre du jour. Point de rencontre des préoccupations des psychologues et des sociologues, elle tend à se constituer en discipline indépendante, exploitant un domaine propre de plus en plus vaste. L’existence d’un tel domaine situé aux frontières de la psychologie générale, d’une part, de la sociologie, d’autre part, était assurément reconnue depuis longtemps; mais, à mesure qu’on en explore plus systématiquement le contenu, on se rend mieux compte de son étendue et de sa richesse. Les sociologues s’aperçoivent de l’importance du rôle joué par les facteurs d’ordre psychologique dans le conditionnement des faits sociologiques; les psychologues, de leur côté, reconnaissent que la plupart des phénomènes qu’ils étudient sont souvent liés directement ou indirectement au facteur social.

En fait, les travaux de psychologie sociale prennent une extension considérable; les manuels de psychologie sociale voient le jour à une cadence accélérée; les programmes universitaires font une large place à l’enseignement de la psychologie sociale. Au dernier congrès international de psychologie, tenu à Paris en 1937, le professeur Janet, président d’honneur du congrès, consacrait son allocution d’ouverture à souligner à la fois l’importance et l’urgence de cette nouvelle orientation des travaux de la psychologie scientifique. Voici en quels termes il concluait cette allocution:

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1946

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References

(1) Comptes-rendus du XIe Congrès International de Psychologie. — Paris, 1937, p. 149.

(1) Les conduites de « masse » ou de « foule », notamment, rentrent dans ce groupe de conduites typiquement sociales. Comme on l’a dit, ce sont des conduites individuelles, mais n’apparaissant que lorsque le cadre social se présente sous la forme d’une foule ou d’une masse.

Si, en raison de leur nature même, il est pratiquement exclu de faire une étude proprement expérimentale de réactions de ce genre, on a cependant recueilli, au cours des âges, de nombreuses observations concernant les principaux caractères de ces conduites.

(1) Signalons notamment, à côté des nomtreux travaux de la psychologie sociale américaine, l’important ouvrage de Stoetzel consacré récemment à cette question: Théorie des opinions, Paris, Alcan, 1943.