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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Quatre ans déjà se sont écoulés depuis que résolument la Belgique entreprit l’assainissement de ses finances délabrées par les conséquences d’une occupation se traduisant dans le domaine financier par une expansion monétaire d’environ 70 milliards, un accroissement de la dette publique de 97 milliards et une diminution du patrimoine national au point que la réparation intégrale des dommages matériels du secteur privé uniquement coûterait en francs actuels un montant qui, certainement, dépasserait les 100 milliards.
Il faut rendre hommage aux dirigeants de l’époque d’avoir eu le courage d’entreprendre cet assainissement monétaire qui, en somme, était la première opération systématique et complète dans son genre.
L’assainissement monétaire n’a pas uniquement endigué l’avilissement de la valeur de notre monnaie en épargnant ainsi au pays les maux bien connus d’une inflation profonde. Il a aussi puissamment contribué à établir l’équilibre de l’économie intérieure bien avant que d’autres pays qui, à l’issue de la guerre se trouvaient dans des conditions économiques semblables aux nôtres, y soient parvenus.
Cet équilibre se manifeste dans notre balance des comptes, nos budgets, le pouvoir d’achat des salaires belges, ainsi que dans le niveau de notre circulation. Il nous indique que la Belgique a choisi la bonne voie.
Au cours d’un très récent voyage aux Etats-Unis d'Amérique, j’ai encore pu constater que dans les milieux dirigeants, tant politiques que financiers, la situation de la Belgique est jugée très favorablement et est souvent citée en exemple. A nous, de persévérer dans cette bonne voie.