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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
L’évolution du commerce extérieur de la Belgique, comme celle de toute l’économie belge, a été bien meilleure, durant l’année 1948, que l’on ne pouvait s’y attendre au début de celle-ci. A ce moment, en effet, les perspectives paraissaient peu favorables pour notre pays.
Les difficultés pour obtenir le payement de nos ventes à l’étranger ne faisaient que s’aggraver et le rythme de nos exportations dans de nombreuses directions s’en trouvait affecté.
Le manque de devises « dures » entravait les achats de nos principaux clients, car la politique d’assainissement monétaire que nous avions suivie n’avait pas seulement assuré la solidité du franc belge, elle l’avait classé parmi les monnaies rares. D’autre part, nous nous trouvions dans l’impossibilité d’accorder de nouveaux crédits à nos principaux acheteurs, sous peine d’abandonner la logique de la politique suivie. Avec 13 milliards de francs, soit 7 % de notre revenu national de l’année, le montant de ces crédits avait en effet atteint la limite de nos possibilités. Toute augmentation des exportations sans paiement, qui correspondent à ces crédits, aurait fait renaître la pression vers l’inflation dans le pays, tout en permettant à des économies étrangères de procéder à des investissements que nous refusions à nos propres activités, pour éviter cette même inflation.
Les importations, de leur côté, demeuraient aux chiffres élevés correspondant au redressement de notre économie et au rétablissement du standard de vie de la population à un niveau équivalent à celui d’avant-guerre.