L'utilisation de sources radioactives non scellées peut occasionner des accidents de contamination cutanée. Le détriment est fonction de la dose absorbée par la couche basale de l'épiderme. Il dépend principalement du spectre β des rayonnements, l'énergie déposée due aux γ ne dépassant généralement pas quelques % pour les radionucléides les plus courants. Si le contaminant pénètre dans la peau, l'atteinte dépend alors principalement de la nature physico-chimique du contaminant et du temps de contact avec la peau. Par ailleurs, la cinétique de pénétration d'une substance à travers la peau est influencée par différents facteurs. Afin de déterminer la dose absorbée par la couche basale de l'épiderme, nous avons réalisé différentes études de contamination cutanée par comptage externe : dans une première partie nous avons mesuré in vivo chez le porc l'absorption cutanée d'un radioélément (99mTc) dilué dans du sérum physiologique, dans un solvant aprotique (DMSO) connu pour favoriser la perméabilité cutanée, et en faisant varier le pH de la solution contaminante. Dans unedeuxième partie, nous avons réalisé une étude en faisant varier le temps de contamination et en faisant varier l'état d'hydratation de la peau. Les résultats de l'absorption cutanée, pour des temps de contact de 1 et 5 minutes, ontmontré qu'elle était favorisée in vivo, ce qui a été quantifiée par une perte de comptage d'électrons (comptage externe de l'électron à 120 keV du 99mTc) d'environ 5 %, une heure après la contamination, pour tous les vecteurs chimiques.La variation du temps de contamination et de l'état d'hydratation de la peau avant contamination n'a pas permis d'observer des résultats différents. A partir de ces résultats, un modèle de distribution exponentielle décroissante desradioéléments dans l'épiderme a permis de calculer le débit d'équivalent de dose absorbé par la couche básale de l'épiderme : lors d'une contamination de 5 minutes sur une surface de 9 cm2 avec du 99mTc, ce débit d'équivalent de dose est de 0,98 mSv h-1 par 37 kBq cm-2 (µCi cm-2). Par la méthode de Monte-Carlo, dans l'hypothèse où il n'y a pas d'absorption cutanée, le débit d'équivalent de dose était de 0,94 mSv h-1 par 37 kBq cm-2. Une expérience préliminaireavec un émetteur β pur (14C) a confirmé également une perte de 5 % du comptagedans les mêmes conditions expérimentales.

La perception d'un risque par l'individu dépend de nombreux facteurs, certains propres à l'individu (psychologie, connaissance, expérience), d'autres descriptifs du contexte sociétal (culture, idéologie), d'autres enfin relatifs à la nature du risque. Le mot risque possède des sens divers et il est appréhendé de façon différente par les trois catégories d'intervenants impliqués dans la maîtrise du risque, à savoir les techniciens, les gestionnaires et les individus du publicPlusieurs modèles pour décrire comment s'élabore la perception sont présentés. Les dimensions intervenant dans la perception sont énumérées et une classification des divers risques est proposée. A partir d'enquêtes faites au sein du public, la perception du risque nucléaire est située par rapport à celle d'autres risques. Enfin, des résultats sont donnés concernant la confiance dans l'information diffuséeet la crédibilité des organismes et institutions.

La distribution spatiale de la dose à la surface d'une "particule chaude", petitesphère radioactive de 60Co, à été obtenue par thermoluminescence (TL) par chauffage laser et par stimulation optique (OSL). Les avantages et limitationsrespectifs des deux techniques de lecture, TL et OSL, sont discutés. Un débit de dose maximal de 79 Gy/h est mesuré au centre du détecteur TL (CaSO4:Dy déposé sur un support en kapton).

Les paramètres métrologiques d'un dosimètre au sulfate ferreux sont normalement déterminés à l'aide de références dosimétriques primaires. Nous avons entrepris l'évaluation de ces paramètres au moyen d'un étalon secondaire et du protocole de détermination de dose de l'AIEA. Ainsi, nous avons déterminé expérimentalement la longueur d'onde d'absorption de l'ion ferrique (304 nm), le coefficient d'extinction molaire de l'ion ferrique [math] (218,7 ± 0,9) mol-1 m2 et le rendement radiochimique G (1,627 ± 0,04) 10-6 mol J-1. Les valeurs de [math] et de G s'écartent respectivement de 0,4 % et 0,6 % de celles recommandées par l'ICRU. La comparaison des doses absorbées dans l'eau obtenues à l'aide du dosimètre chimique développé et de la chambre d'ionisation a permis de déterminer le seuil de sensibilité du dosimètre de Fricke, qui se situerait à 20 Gy. Au-delà de ce seuil, le dosimètre développé au laboratoire d'étalonnage secondaire permet de déterminer la dose dans l'eau avec une incertitude globale de ± 1,2 %. Pour les pays qui ne disposent pas de références dosimétriques primaires, il est possible d'assurer le contrôle de doses utilisées en radiostérilisation à l'aide de ce type de dosimètre préparé et caractérisé dans un laboratoire d'étalonnage secondaire.

Le champ de rayonnement à bord des avions subsoniques a été étudié au moyen d'un ensemble complexe de dosimètres (compteur proportionnel équivalent au tissu (CPET), "remmeter" pour les neutrons, détecteurs thermoluminescents(DTL), détecteurs solides de traces (DST), et détecteurs à bulles). Les mesures ont été réalisées à bord d'un airbus A310-300 pendant des vols Prague-Montréal et Montréal-Prague au cours du mois de février 1995. Les résultats obtenus sont présentés, analysés et discutés tant du point de vue des réponses des différentsdosimètres que du niveau d'irradiation générale.

Les champs de rayonnement à bord des avions subsoniques ont été étudiés au cours des vols Prague – Abu Dhabi – Bangkok et Bangkok – Abu Dhabi – Prague, au mois de février 1995. Un ensemble complexe d'instruments de mesures a été utilisé : un compteur proportionnel équivalent au tissu, un remmètre de neutrons, un débitmètre pour l'environnement ; des détecteurs thermoluminescents, un détecteur solides de traces, et des détecteurs à bulles. Les résultats obtenus sont présentés et analysés ; ils sont confrontés aux résultatsobtenus pendant une période proche au cours de vols Prague – Montréal – Prague. Les conclusions concernent l'influence des paramètres géographiques sur le niveau d'irradiation du personnel navigant.