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Published online by Cambridge University Press: 02 December 2020
La préface de Paul Valéry au Lucien Leuwen des Œuvres complètes de Stendhal est trop riche pour qu'une première lecture suffise à l'épuiser. Elle en exige au moins trois. La première révèle un Stendhal que les confidences de Henri Brulard nous laissaient à peine soupçonner. A la seconde, on retrouve le Valéry de toujours et son cortège de thèmes favoris. Derrière l'apparence de sérénité et de détachement, on croit déceler un autre ton, âpre, et intense, bien fait pour réveiller une curiosité qui se croyait satisfaite. Une troisième lecture est donc requise si l'on veut poser le problème des rapports entre Stendhal et Valéry. Les réflexions qu'elle nous a suggérées sont réunies dans le présent article.
1 “Stendhal,” Œuvres de Paul Valéry (Paris: N.R.F., 1931-), Variété, ii (1937), 105-143.
2 L'auteur n'ignore pas l'existence de l'article de G. Turguet-Milnes, “Valéry and Stendhal,” French Studies, iv (Jan. 1951), 45-49. La méthode employée et le dessein que se proposent les deux études étant fort différents, il n'a pas jugé nécessaire de modifier un titre qui n'implique aucunement la mise en question des résultats acquis par les recherches de M. Turguet-Milnes.
3 Œuvres complètes de Stendhal (Paris: Champion, 1913-), Vie de Henri Brulard (1913), i, 34.
4 Claude-Edmond Magny, Histoire du roman français depuis 1918 (Paris, 1950), i, 175.