En Europe, les cas de myiase cutanée humaine ne semblent pas être d'une grande rareté et la littérature en mentionne un certain nombre, mais les auteurs qui les ont publiés out souvent négligé de donner une description détaillée des larves, de sorte qu'il est parfois difficile d'établir entre elles les comparaisons nécessaires à leur identification. Il est opportun de multiplier les dessins et les descriptions pour arriver, en les collationnant, à dégager les caractères différentiels des larves jeunes de certaines espèces d'Oestrides. C'est pour ces raisons que nous décrirons et figurerons une larve que nous avons eu récemment 1'occasion d'examiner, larve qui s'etait développée sous la peau derrière 1'oreille, chez une jeune fille de la Haute-Savoie (France). Nous la considérons comme une larve au stade B de l'Hypoderma bovis (de Geer), provisoirement peut-être, car elle ne correspond pas exactement aux descriptions qui ont été données pour cette espèce par Brauer, Joly, Topsent et Condorelli. Les indications de ces auteurs diffèrent par plusieurs points, en particulier par la disposition des bandes épineuses. Mais il s'agit là, semble-t-il, d'un caractère éminemment variable, d'autant plus que Phibbs a constaté que, chez les larves au stade C, la répartition des ilots épineux peut varier d'un individu à 1'autre; il est done assez vraisemblable que cette variabilité peut exister déjè au stade B. Admettant que la disposition des bandes et des ilots épineux n'est pas constante, nous avons done considéré la larve qui fait l'objet de ces lignes comme appartenant à l'Hypoderma bovis (de Geer).