‘La foi paulinienne n'est ni une ouverture à l'avenir ou au prochain, ni une désespérance sur les possibilités de l'homme, ni une adhésion à des dogmes; elle est ‘célébration.’Pierre Bonnard, ‘L'anamnèse, structure fondamentale de la théologie du Nouveau Testament’, Anamnesis (Cahiers de la Revue de théologie et de philosophie 3; Genève/Lausanne/Neuchâtel, 1980) 1–11. (Republication d'un article de Vox Theologica [1961] et de Die Zeichen der Zeit [1971].
Sans nier la portée argumentative des lettres de Paul, cet article montre l'importance des phénomènes d'anamnèse dans ses épîtres. Après avoir démontré que les indicateurs de rappel sont très fréquents, il explicite l'importance du déjà-connu dans l'établissement de la πιστις chez Paul puis ébauche une justification littéraire et théologique de ce phénomène. En cela, il rejoint l'intuition de Pierre Bonnard, énoncée il y a 40 ans: l'anamnèse est bien une ‘structure fondamentale’ de la lettre paulinienne.