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La dignité et le rôle de la femme d'après quelques textes pauliniens: Comparaison Avec L'Ancien Testament
Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
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Saint Paul a été plusieurs fois accusé de manquer de bienveillance à l'endroit du monde féminin. On lui a reproché d'avoir en ce domaine une mentalité plus juive que chrétienne, de regarder la femme comme un être qui serait par nature inférieur à l'homme et de faire d'elle simplement ‘l'image d'une image’, c'est-à-dire l'image de l'homme, qui seul serait l'image directe de Dieu, alors que selon le premier chapitre de la Genèse, l'homme et la femme sont créés ensemble comme une unique image de Dieu. On lui a encore reproché de se montrer infidèle à cet égard à l'esprit du Christ des Évangiles qui a tant fait pour mettre en évidence la dignité de la femme et dont les gestes de délicatesse et de bonté à son endroit ne se comptent pas. Par ailleurs on ne saurait contester ce fait: au cours de l'histoire de l'Église, quelques textes pauliniens ont été maintes fois exploités à l'encontre du monde féminin et ont fait conclure à une infériorité congénitale de la femme par rapport à l'homme.
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- Copyright © Cambridge University Press 1975
References
page 157 note 1 Nous ne voulons pas donner ici une bibliographic complète du sujet. A titre d'exemple, voici quelques études qui formulent centre Paul l'accusation d'antiféminisme: Bousset, W., Die Schriften des N.T neu übersezt und für die Gegenwart erklärt, édit, par J. Weiss, 11 (1916), commentaire de I Cor. xiv. 34–5;Google ScholarDelling, G., Paulus' Stellung zu Frau und Ehe (Stuttgart, 1931);Google ScholarCraig, C. T., The First Epistle to the Corinthians, dans The Interpreter's Bible, X (New York–Nashville, 1953), 125–7. Dans le Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament, 1, art. gunè, p. 785, A. Oepke relève chez Paul deux tendances contraires relativement au monde féminin: l'une ‘progressiste’ et l'autre ‘juive’ ou ‘réactionnaire’. La déclaration que dans l'ordre nouveau il n'y a plus de discrimination entre l'homme et la femme (Gal. iii. 27–8) demeurerait chez Paul à l'état de principe théorique et n'aurait aucune conséquence pratique, du moins dans la vie actuelle de l'Église.Google Scholar
page 157 note 2 L'expression ‘image d'une image’ a été employée par Huby, J. dans son explication dc I Cor. xi. 7: Première Épître aux Corinthiens (Paris, 1946), p. 246. L'auteur confirme son exégèse en faisant appel à Cyrille d' Alexandrie (PG 74,881). Elle n'en est pas moins malheureuse, ainsi que nous le montrerons plus loin.Google Scholar
page 157 note 3 Dans la troisième partie d'un ouvrage intitulé Jésus et sa Mère d'après les récits lucaniens de l'enfance et d'aprèh saint Jean (Paris, 1974), nous traitons du rôle de Marie et de la femme en général dans l'économie chrétienne. Le premier paragraphe a pour titre: La place de la femme dans le plan divin d'après la Genèse. Il traite en même temps très brièvement de la manière dont saint Paul a compris et exploité les données de la Genèse sur la femme.
page 157 note 4 Cf. à ce sujet Galot, J., Mission et Ministère de la femme (Paris, 1973), notamment pp. 104–12.Google Scholar
page 158 note 1 Probablement, à l'origine, en Israël, le mari avait le droit absolu de renvoyer sa femme (II Sam. iii. 14–16). La législation moisaïque restreignait ce droit au cas où le mari aurait découvert chez sa femme ‘quelque chose de honteux’, ce qui n'était pas toujours interprété de la même façon: Deut. xxiv. 1; cf. encore Eccl. vi. 26; xxv. 36; xlii. 9. Cf van den Born, A., art. Divorce, dans Dictionnaire Encyclopédique de la Bible (Turnliout–Paris, 1960), p. 467.Google Scholar
page 158 note 2 Épître aux Calates (Paris, 1920), p. 93.Google Scholar
page 158 note 3 J. Galot, Mission et Ministère de la femme, pp. 115–17.
page 159 note 1 Les interprètes qui se prononcent en faveur de ce sens de ‘reflet’ sont si nombreux qu'il est inutile de donner des noms. Alors que d'ordinaire on garde le mot ‘gloire’ en expliquant qu'il veut dire 'reflet’, certains commentateurs introduisent le terme ‘reflet’ dans la traduction elle-même. C'est le cas par exemple de Ostyl, E., Les Épîtres de saint Paul aux Corinthiens (Bible de Jérusalem) (3ème édition, Paris, 1959), pp. 51–2;Google ScholarLietzmann, H., An die Korinther (Tübingen, 1931, pp. 52–3;Google ScholarKuss, O., Die Briefe an die Römer, Korinther und Galater (Regensburg, 1940), pp. 163–4;Google ScholarKürzinger, J., Die Briefe an die Korinther und Galater (Würtzbourg, 1954), p. 28.Google Scholar
page 159 note 2 The First Epistle to the Corinthians, p. 127.
page 160 note 1 Cf Frey, J. B., Corpus Inscriptionum Judaicarum. Sussidi allo studio delle antichità cristiane (Rome, 1936), 1, no. 135. Cette inscription juive est alléguée, pour confirmer le sens de reflet, par de nombreux commentateurs, ainsi que par le Wörterbuch zum Neuen Testament deGoogle ScholarBauer, W. (4ème édition, Berlin, 1952), col. 369. Le Theologtsches Wörterbuch de Kittel, II, art. doxa, pp. 240–59 (en collaboration) ne donne (p. 240) que I Cor. xi. 7 et cette inscription juive comme illustration du sens ‘reflet’.Google Scholar
page 160 note 2 The First Epistle to the Corinthians (London, 1951), p. 150.Google Scholar
page 160 note 3 Voici ces références: Robertson, A. et Plummer, A., The First Epistle of St Paul to the Corinthians (Edinburgh, 1929), pp. 232–3;Google ScholarHaulotte, E., Symbolique du vêtement selon la Bible (Paris, 1963), pp. 248–71;Google ScholarHooker, M. D., ‘Authority on her head: an examination of I Cor. xi. 10’, N.T.S. X (1964), 410–16;Google ScholarJaubert, A., Le voile des femmes (I Cor. xi. 2–16), N.T.S. XVIII (1972), 422–4; J. Galot, Mission et Ministhe de lafemme, pp. 123–6).Google Scholar
page 160 note 4 Cf. notre article: ‘Le signe de puissance sur la tête de la femme (I Cor. xi. 10)’, Nouvelle Revue Théologique CV (1973), 945–54.Google Scholar
page 160 note 5 Cf Fitzmyer, J. A., ‘A feature of Qumrân angelology and the angels of I Cor. xi. 10’, N.T.S. IV (1957–8), 48–58.Google Scholar
page 160 note 6 Ramsay, W., The Cities of St Paul, Their Influence on his Life and Thought (London, 1907), pp. 202–3.Google Scholar
page 161 note 1 Sur le double sens objectif at subjectif de l'hébreu kabôd, cf. Jacob, E., Théologie de l' Ancien Testament (Neuchâtel–Paris, 1955), pp. 63–4.Google Scholar
page 161 note 2 Seconde Épître aux Corinthiens (Paris, 1938), p. 238.Google Scholar
page 162 note 1 Il va sans dire que cette étymologie n'a rien à voir avec la science philologique qui rattache ces deux mots à des racines différentes. L'auteur sacré s'exprime en outre comme si le premier homme avait parlé hébreu. A la suite de G. von Rad (La Genèse, trad. E. de Peyer, Genève, 1968, pp. 80–2), il est intéressant de noter les divers stades de ce puissant récit. Tout d'abord (v. 18) Dieu proraet à l'homme un partenaire de même nature que lui. Puis tous les animaux défilent devant l'homme qui leur donne un nom, ce qui est de sa part un acte de souveraineté; mais l'homme ne reconnaît pas dans cet univers animal l'aide qui lui a été promise (vv. 19–20): il y a là ‘une sorte d'action à retardement qui augmente la tension du récit’. Dieu crée la première femme et la conduit à l'homme à la façon d'un garçon d'honneur (vv. 21–2). L'homme reconnaît enfin avec joie la présence devant lui de l'être qu'il cherchait et il lui donne un nom, ce qui est un nouvel acte de souveraineté (v. 23).
page 163 note 1 Première Épître aux Corinthiens, p. 349.
page 163 note 2 Voici ces références: A. Oepke, art. gunè, Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament, 1, 788: Scott, A., Christianity According to St Paul (Cambridge, 1961), pp. 227–8;Google ScholarFitzer, G., ‘Das Weib schweige in der Gemeinde.’ Über den unpaulinischer Ckarakter der mulier taceat Verse in 1 Korinther 14, dans Theologische Existenz Heute, N.F. CX (München, 1963);Google ScholarConzelmann, H., Der erste Brief an die Korinther (Göttingen, 1969), pp. 289–90;Google ScholarGalot, J., Mission et Ministère de la femme (Paris, 1973), pp. 51–2 et 139–41;Google ScholarGallay, P., Des Femmes Prêtres? (Paris, 1973), pp. 59–60 exagère beaucoup quand il a l'air de considérer ce problème comme réglé. Il s'agirait certainement là, d'après lui, d'‘une interpolation postérieure, d'origine judéo-chrétienne, comme en témoigne la référence à la Loi’. Cette addition, ajoute le même auteur, ‘a eu une influence énorme sur toute l'histoire de l'Église. Elle continue de fournir un argument sans cesse invoqué par ceux qui n'acceptent pas la possibilité d'un ministère féminin.’Google Scholar
page 163 note 3 Il s'agit de l'édition suivante: The Creek New Testament, edited by Aland, Kurt, Black, Matthew, Metzger, Bruce M., Wikgren, Allen (Stuttgart, 1966). Pour ce problème de critique textuelle, j'ai consulté J. Duplacy, professeur aux Facultés de Théologie de Lyon et de Louvain. Je le remercie vivement.Google Scholar
page 163 note 4 Cf Frede, H.J., Altlateinische Paulus-Handschriften (Freiburg, 1964), pp. 15–33.Google Scholar
page 163 note 5 Cf. Frede, op. cit. pp. 58–79.
page 164 note 1 Outre les commentaires de l'Épître aux Remains, cf. notre étude: ‘Le Règne de la mort et le Règne de la vie’ (Rom. v. 12–21), dans Revue Biblique (1970), pp. 515–20.
page 164 note 2 En Rom. iii. 19 ‘tout ce que dit la Loi’ se rapporte aux textes qui viennent d'être cités (vv. 10–18) et qui sont tous tirés, non du Pentateuque, mais des Psaumes ou des écrits prophétiques: en Rom. iii. 31 l' Apôtre déclare que la doctrine de la justification par la foi ‘dresse la Loi sur ses véritables bases’ (traduction de Lagrange), c'est-à-dire qu'elle ne fait que confirmer l'enseignement donné par Dieu dans l'Ancien Testament. On peut se reporter encore à I Cor. xiv. 21 où le mot ‘Loi’ annonce une citation d'Isaïe; cf. encore Jean x. 34, xii. 34, xv. 25. La littérature rabbinique nous offre de nombreux exemples du sens élargi du mot nomos; cf. Strack–Billerbeck, II, 542, III, 159, 462. Il y a déjà une préparation de cela dans l' Ancien Testament, par exemple dans le Psaume cxix, où ‘le mot Loi signifie toute révélation divine conçue comme norme de vie’: Robert, A., ‘Le sens du mot Loi dans le Psaume CXIX’, Revue Biblique (1937), p. 206.Google Scholar
page 164 note 3 Les commentaires de E. B. Allo et de J. Héring ne précisent pas à quel texte de l'Écriture se réfère le mot nomos de I Cor. xiv. 34. Par contre renvoient à Gen. iii. 16: Robertson–Plummer, The First Epistle to the Corinthians, p. 325; J. Huby, Première Épître aux Corinthiens, p. 343 n. 4;Lietzmann, H., An die Korinther (Tübingen, 1931), p. 76;Google ScholarJacono, V., Le Epistote di S. Paolo ai Romani, ai Corinthi e ai Galati (Torino, 1952), p. 382;Google ScholarWendland, H. D., Die Briefe an die Korinther (Göttingen, 1948), p. 88; la Traduction Oecuménique du Nouveau Testament (Paris, 1972), p. 516 n. z (avec hésitation); la Nouvelle Bible de Jérusalem (Paris, 1973), p. 1661 (dans la marge); la Bible de E. Osty (Paris, 1973), p. 2411, en note etc.Google Scholar
page 165 note 1 La Genèse (Bible de Jérusalem) (2ème édition, Paris), 1962, p. 48 n. b.Google Scholar
page 165 note 2 1 and 2 Corinthians, New Century Bible (London, 1971), p. 136. Cet exégète estime avec raison que la Loi alléguée en I Cor. xiv. 34 ne peut être Gen. iii, 16 qui ne parle que de l'inclination instinctive de la femme vers son mari qui en profite pour la dominer. Bruce songe bien plutôt à Gen. i. 26 sq. et ii. 21 sq.Google Scholar
page 165 note 3 Métaphysique de la sexualité; traduit de l'allemand par Jundt, P. (Paris, 1960), p. 30.Google ScholarBien que cet ouvrage ne relève pas directement de l'exégèse, il est recensé, avec les réserves nécessaires, par Benoit, P. ‘à cause de la manière fortement biblique et chrétienne dont l'auteur traite son sujet’ (Revue Biblique, 1960, pp. 464–5). En effet l'auteur demande l'inspiration maîtresse de sa philosophie à la Bible, et avant tout aux récits de la création et de la chute au paradis terrestre. Il lui arrive d'ailleurs de formuler des assertions proprement inacceptables. Le P. Benoit en relève quelques unes, ce qui n'empêche pas ce même exégète de conclure: ‘Ce livre original, bien pensé et bien écrit, mérite de retenir l'attention des philosophes, des théologiens et des biblistes’ (p. 465).Google Scholar
page 166 note 1 La Première Épître de saint Paul aux Corinthiens, p. 130.
page 166 note 2 Commentary on the First Epistle to the Corinthians (London, 1954), pp. 252 et 342.Google Scholar
page 166 note 3 The Theology of Saint Paul (Oxford, 1964), p. 224.Google Scholar
page 167 note 1 Nous renvoyons à ce sujet à l'ouvrage d'un théologien orthodoxe: Evdokimov, Paul, La femme et le salut du monde (Tournai–Paris, 1958). Les vues que nous suggérons ici en passant sur les rapports de l'homme avec le Logos et de la femme avec l'Esprit divin, nous les développons dans notre livre: Jesus et sa Mère d'après les récits de l'enfance de Lc I–II et d'après saint Jean. Le rôle de la Vierge Marie dans l'hisloire du salut et la place de la femme dans l' Eglise (Paris, 1974).Google Scholar
page 167 note 2 La solution que nous proposons ici se rapproche de ce que disent H. D. Wendland, Die Briefe an die Korinther, pp. 88–9; J. Héring, La première épître de saint Paul aux Corinthiens pp. 130–1; D. E. H. Whiteley, The Theology of St Paul, pp. 224–5. On se reportera encore à Hurley, J. B., ‘Did Paul require veils or the silence of women? A consideration of I Cor. xi, 2–16 and I Cor. xiv. 33b–36, Westminster Theological Journal, XXXV (1973), 190–220.Google Scholar
page 168 note 1 The Book of Genesis (London, 1920), p. 43.Google Scholar
page 168 note 2 Pour la comparaison entre Gen. ii. 18–24 et Gen. iii. 16 en ce qui regarde la conception de la femme, nous renvoyons aux divers commentaires de la Genèse.
page 169 note 1 Nous ne pouvons que renvoyer ici à une étude richement documentée de Spicq, C., Les Épîtres Pastorales (Paris, 1969), t. I, Excursus I; La femme chrétienne et ses vertus, pp. 385–425.Google Scholar
page 169 note 2 Citons seulement deux exemples. Didyme l'Aveugle déclare: ‘La raison d' imposer silence aux femmes est évidente; c'est que l'enseignement de la femme, à l'origine, n'a pas eu une heureuse emprise sur le genre humain, car, comme l'écrit l'Apôtre, ce n'est pas l'homme qui a été séduit, mais la femme’ (PG, 39, 989A). Chrysostome dit de son côté: ‘La femme a enseigné l'homme, elle a tout renversé et elle a entraîné l'homme dans la transgression; c'est pourquoi Dieu l'a réduite à un état de soumission, puisqu'elle avait abusé de son pouvoir ou plutôt de son égalité en dignité: Tu te tourneras vers ton homme, est-il dit’ (PG 62, 544D). Ces deux citations sont empruntées à J. Galot, Mission et Ministère de la femme, p. 108.
page 169 note 3 Pour une interprétation exacte de I Tim. ii. 12: ‘Je ne permets pas à la femme d'enseigner (didaskein) ni de gouverner (authentein) l'homme’, on peut tenir compte des deux observations suivantes de Ford, J. Massyngberde, ‘Biblical material relevant to the ordination of women’, Journal of Ecumenical Studies CVI (1973), 683. (I) Dans la péricope qui suit immédiatement cette déclaration, il est parlé des qualités à exiger des épiscopoi, et parmi elles il est question de l'aptitude à enseigner (didaktikos) (III, 2) qualité non exigée des diacres (il est à noter en outre qu'il y a des presbytres qui n'enseignent point: I Tim. v. 17); on peut déduire de là que ce qui est interdit aux femmes, ce n'est pas tout enseignement, mais la formulation officielle et autorisée de la doctrine; (2) le verbe authentein, hapax du Nouveau Testament, veut dire exercer l'autorité suprême, ou même, jouer le rôle d'un tyran ou d'un despote; I Tim. ii. 12 n'implique donc pas que toute autorité (exousia) soit refusée aux femmes.Google Scholar
page 171 note 1 Nombreux sont les auteurs qui rejettent l'authenticité paulinienne. Pour l'exposé des arguments invoqués à l'encontre de l'authenticité, arguments qui ne nous paraissent pas décisifs, nous renvoyons spécialement à Mitton, C. L., The Epistle to the Ephesians, its Authorship, Origin and Purpose (Oxford, 1951);Google ScholarGnilka, J., Der Epheserbrief (Freiburg–Basel–Wien, 1971);Google ScholarWikenhauser, A. et Schmid, J., Einleitung in das Neue Testament (Freiburg–Basel–Wien, 1973), pp. 481–96.Google Scholar
page 171 note 2 ‘L'unité de l'Église selon l'Épître aux Éphésiens’, dans Sacra Pagina, Miscellanea Biblica Congressus Internationalis Catholici de Re Biblica, ediderunt Coppens, J., Descamps, A., Massaux, E. (Paris–Gembloux, 1959), 1, 57–8.Google Scholar
page 171 note 3 Der Brief an die Epheser (Düsseldorf, 1957), p. 260.Google Scholar
page 171 note 4 Ibid.
page 172 note 1 S. Paul's Epistle to the Ephesians (London, 1922), p. 124;Google Scholar cité d'aprèa Huby, J., Saint Paul. Le Épîtres de la captivité (Paris, 1925), p. 228.Google Scholar
page 172 note 2 On s'est demandé quelle est cette Église pour laquelle le Christ s'est livré. N. A. Dahl songe à la communauté vétérotestamentaire, l'ancien Israël: Das Volk Gottes. Eine Untersuchung zum Kirchenbewusstsein des Urchristentums (Darmstadt, 1963), pp. 259sq. H. Schlier conjecture qu'il s'agit de l'Église considérée comme préexistante en vertu de son élection éternelle (Der Brief an die Epheser, pp. 255–6). Mais, comme le note J. Gnilka (Der Epheserbrief, pp. 279–80) rien n'autorise à conférer au mot ekkésia en ce passage un autre sens que celui qu'il a ailleurs dans l'épître aux Éphésiens: il s'agit toujours de la même Église qui ‘doit son existence au Calvaire; il y a seulement changement dans la désignation symbolique de son Fondateur: non plus la Tête du Corps, mais le Fiancé.’
page 172 note 3 Telle est la signification la plus généralement admise du mot rhèma en ce passage. On a encore songé au mandat du Christ, à la profession de foi que prononce le baptisé, à un ordre de baptiser tel que celui qu'on lit en Matt, xxviii. 19 etc.… Cf. J. Gnilka, Der Epheserbrief, pp. 281–2.
page 173 note 1 J. Gnilka, Der Epheserbrief, pp. 281–2. Cf. Theologisches Wörlerbuch zum N.T. IV, art. louô (A. Oepke), pp. 298–302; M. Collignon, art. Loutrophoros, dans Daremberg–Saglio, t. III, col. 1317 B; J. Huby, Les Ëpîtres de la captivité, pp. 229–30; J. Gnilka, Der Epheserbrief, p. 280.
page 173 note 2 Feuillet, A., Le Christ Sagesse de Dieu (Paris, 1966), chapitre v: Le Seigneur qui est l'Esprit et le Christ Miroir et Image de Dieu, pp. 113–62.Google Scholar
page 173 note 3 La Genèse, traduction d'Étienne de Peyer (Genève, 1968), p. 82.Google Scholar
page 173 note 4 Cf. Strack–Billerbeck, 1, 503–4.
page 173 note 5 L'Ami de l'Époux (Joan III, 29), dans A la rencontre de Dieu. Mémorial Albert Gelin (Le Puy, 1961), p. 293.
page 174 note 1 Cf. en ce sens les observations de H. Schlier, Der Brief an die Epheser, p. 260.
page 174 note 2 Cf. J. Gnilka, Der Epheserbrief, p. 284. Sur l'habitude qu'a Paul de préparer et d'anticiper en quelque sorte les citations bibliques qu'il fait, Vollmer, H., Die alttestamentlichen Zitale bei Paulus (Freiburg und Leipzig, 1895), p. 11; notre ouvrage: Le Christ Sagesse de Dieu, p. 129.Google Scholar
page 175 note 1 Le mot mystère (musterion) a dans la Bible des racines avant tout apoclayptiques et sapientiales, et l'on peut appliquer au mystère biblique ce que le Siracide dit de la Sagesse divine: ‘Le premier (à l'avoir cherchée) n'a pas encore achevé de la connaître, et pareillement le dernier ne l'a pas scrutée, car plus vaste que la mer est sa pensée, et son conseil (plus vaste) que le grand abîme’ (Si. xxiv. 28–9). Cf. Le Christ Sagesse de Dieu, pp. 302–3 et 311.
page 175 note 2 Nous renvoyons spécialement aux deux commentaires déjà plusieurs fois cités de H. Schlier et de J. Gnilka pour l'énumeration des diverses interprétations et des auteurs qui les défendent.
page 175 note 3 Sur ce dernier point, cf. l'enquête minutieuse de di Marco, Angelo, Mysterium hoc magnum est, dans Laurentianum I (1972), 43–83. L'auteur note fort justement que, même s'il est vrai que dans le grec hellénistique la préposition eis tend à supplanter la préposition en (dans le grec moderne celle-ci a complètement disparu), dans le grec du Nouveau Testament rares sont les cas où la préposition eis perd sa valeur propre. Dans l'épître aux Éphésiens, on compte 37 emplois de eis; or, selon Angelo di Marco, abstraction faite de Éphés. v. 32 qui fait l'objet de son enquête, pas une seule fois cette préposition ne perdrait sa signification propre qui est d'indiquer un mouvement, ou en tout cas une direction de lieu ou de temps, ou encore une direction d'intention. Quelques cas toutefois font difficulté.Google ScholarAbel, F. M. confère à eis le sens neutre de ‘quant à, en ce qui concerne’ en Éphés. iii. 16: ‘en ce qui regarde l'homme intérieur’. Grammaire de Grec Biblique (Paris, 1927), p. 217, c, 3°. Cependant, plus probablement, il faut comprendre ‘en vue de l'homme intérieur’. La Traduction Oecuménique du Nouveau Testament propose: ‘pour que se fortifie en vous l'homme intérieur’, ce qui donne raison à Angelo di Marco. Néanmoins nous hésitons à suivre cet auteur pour la version qu'il propose d'Éphés. v. 32: ‘Questo mistero è grande, io lo dico, perchè ha per scopo Cristo e la Chiesa’.Google Scholar
page 175 note 4 Traduction Oecuménique de la Bible. Nouveau Testament (Paris, 1972), p. 580 n.f.Google Scholar
page 176 note 1 Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, traduit du néerlandais (Turnhout–Paris, 1960), art. Femme, col. 648.
page 177 note 1 Theologisches Wörterbuch zum N.T., 1, art. gameo, p. 646.
page 177 note 2 Le couple humain dans l'Écrilure (Paris, 1962), p. 63.Google Scholar
page 178 note 1 Sur cette utilisation Vaux, R.de, Les institutions de l'Ancien Testament (Paris, 1958), I, 45–65;Google ScholarBurrows, M., The Basis of Israelite Marriage (New Haven, 1938);Google ScholarNeufeld, E., Ancient Hebrew Marriage Laws (London, 1944).Google Scholar
page 178 note 2 Clamer, A., La Genèse, dans La Sainte Bible de Pirot, tome I, Ière partie (Paris, 1953), p. 125.Google Scholar
page 178 note 3 G. von Rad, La Genèse, p.83.
page 179 note 1 Pour tout ce qui suit nous renvoyons spécialement aux deux ouvrages suivants: La Bible, Traduction français sur les textes originaux par Osty, E., avec la collaboration de J. Trinquet (Paris, 1973), pp. 1940–4; Introduction à la Bible, Édition nouvelle, tome II, Introduction critique à l' Anccien Testament sous la direction de H. Cazelles (Paris–Tournai, 1974), pp. 368–75. On trouvera dans ce dernier ouvrage une bibliographie récente du sujet.Google Scholar
page 179 note 2 Osty, E. et Trinquet, J., op. cit. p. 1941.Google Scholar
page 179 note 3 Jacob, E., dans commentaire de l' Ancien Testament, Osée, Joël Abdias, Jonas, Amos (Neuchâtel 1965), p. 14.Google Scholar
page 180 note 1 Cf. par exempleDeissler, A., Les Petits Prophètes, dans La Sainte Bible de Pirot, t. VIII, Ière partie (Paris, 1961), p. 49; La formule ‘mon mari’ symbolise la nouvelle union matrimoniale avec Yahvé. ’Ish (cf. ii. 9) rappelle l'union voulue par Dieu entre mari et femme (Gen. ii. 23 sq.).Google Scholar Cf. pareillement Weiser, A., Das Buck der Zwölf Kleinen Propheten (Gottingen, 1949), p. 19.Google Scholar
page 181 note 1 Le terme kallâh, usité 34 fois dans la Bible, désigne soit la fiancée: Is. xlix, 18; Jér. ii, 32, viii. 34, xvi. 9, XXV. 10; Is. lxi. 10, lxii. 5, etc. soit la belle fille: Gen. xi. 31; Ruth i. 6, etc. Ainsi que l'observe Lys, D., Le plus beau chant de la Création. Commentaire du Cantique des Cantiques (Paris, 1968), p. 179, ‘ce double sens s'explique du fait que, comme le remarque Kornfeld (Supplément au Dictionnaire de la Bible, V, col. 908), à propos des lois assyriennes, après l'acceptation des cadeaux de fiançailles, la jeune fille est déjà considérée comme épouse (aššutu) et belle-fille (kallâtu)’. Il n'y a pas lieu de contester le sens de ‘fiancé’ pour kallâh et de fiançailles pour kelûlôt, hapax legomenon de Jér. ii. 2. Wiener qui a proposé pour ce dernier mot le sens d'épousailles, n'a pas été suivi:Google Scholarcf. ‘Jérémie ii, 2: “fiançallies” ou “épousailles”’, Recherches de Science Religieuse XLIV (1950), 403–7. Toutes les versions actuelles en Jér. ii. 2 utilisent le mot fiançailles.Google Scholar
page 181 note 2 Der Brief an die Epheser, p. 260.
page 181 note 3 Cf. par example A. Diessler, op. cit. p. 49; A. Weiser, op. cit. p. 19.
page 182 note 1 Contentons-nous d'indiquer ici quelques commentaires d'Osée qui signalent les ressemblances de langage avec le Cantique des Cantiques: Harper, W. R., Amos and Hosea (Edinburgh, 1936), p. 414;Google ScholarCheyne, T. K., Hosea (Cambridge, 1913), p. 128; A. Deissler, op. cit. p. 129;Google ScholarJacob, E., op. cit. p. 97; Traduction Oecuménique de la Bible, Amos et Osée (Paris, 1969), p. 112.Google Scholar
page 182 note 2 Robert, A. et Tournay, R., Le Cantique des Cantiques (Paris, 1963), p. 96.Google Scholar
page 182 note 3 Feuillet, A., ‘S'asseoir à l'ombre de l'Époux’ (Os. xiv. 8 et Cant. ii. 13) dans Revue Biblique (1971), pp. 391–405.Google Scholar
page 182 note 4 Parmi les auteurs qui signalent le contact avec Gen. iii. 16, citons Joüon, P., Le Cantique des Cantiques (Paris, 1909), p. 197;Google ScholarBea, A., Canticum Canticorum (Romae, 1953), p. 57;Google ScholarGordis, R., The Song of Songs (New York, 1954), p. 95;Google ScholarWinandy, J., Le Canlique des Cantiques. Poème d'amour mué en écrit de sagesse (Paris–Maredsous, 1960), p. 154;Google ScholarRudolph, W., Das Buck Ruth. Das Hohe Lied. Die Klagelieder (1962), p. 175;Google ScholarRobert, A.–Tournay, R., Le Cantique des Cantiques (Paris, 1963), pp. 275–7;Google ScholarKrintetzki, L., Das Hohe Lied (Düsseldorf, 1964), p. 225; D. Lys, Le plus beau chant de la Création. Commentaire du Cantique des Cantiques, p. 271.Google Scholar
page 183 note 1 ‘L'innocence et le péché’. Revue Biblique VI 1897), 356.Google Scholar
page 183 note 2 Le couple humain dans l'Écriture, p. 69.
page 184 note 1 Nous ne pouvons que renvoyer ici à notre article: ‘La formule d'appartenance mutuelle et les interprétations diverses du Cantique des Cantiques’, Revue Biblique LXVIII (1961), 5–38. Cette monographic est reprise, avec toutefois des modifications, dans un Recueil qui rassemble plusieurs de mes recherches sur l' Ancien Testament et a pour titre: Études d' Exégèse et de Théologie Biblique, 1, Études sur l' Ancien Testament (Paris–Gabalda), 1974.Google Scholar
page 185 note 1 Jérémie ii. 2: ‘fiançailles’ ou ‘épousailles’, p. 407.
page 185 note 2 A. Robert et R. Tournay, Le Cantique des Cantiques, p. 169.
page 185 note 3 Le Cantique des Cantiques, p. 170.
page 185 note 4 Feuillet, A., Le Cantique des Cantiques et l'Apocalypse, Recherches de Science Religieuse XLIX (1961), 321–53.Google Scholar
page 185 note 5 Cambe, M., ‘L'influence du Cantique des Cantiques sur le Nouveau Testament’, Revue Thomiste LXII (1962), 5–26.Google Scholar
page 186 note 1 Sibinga, J. Smit, ‘Une citation du Cantique dans la Secunda Petri’, Revue Biblique LXXIII (1966), 107–18.Google Scholar
page 186 note 2 Cf. L. Krinetzki, Der Hohe Lied, p. 27.
page 186 note 3 Le Cantique des Cantiques, p. 168.
page 186 note 4 Bible de la Pléiade, 11, 1845.
page 186 note 5 Cf. M. Cambe, L'influence du Cantique des Cantiques, pp. 20–1.
page 186 note 6 Cf. F. Pépin, Les Noces de feu. Le symbolisme nuptial du Cantico espiritual de Jean de la Croix a la umière du Canticum Canticorum, Paris–Tournai–Montréal, 1973, pp. 73–5.Google Scholar
page 187 note 1 Dans ce qui suit nous nous inspirons avant tout de l'article gûnè de A. Oepke, Theologisches Wörterbuch zum N.T. I, 784–5, ainsi que de J. Galot, Mission et Ministère de la femme, pp. 145–94. Cf. également Vinatier, J., La femme. Parole de Dieu et avenir de l'homme (Paris, 1972).Google Scholar
page 188 note 1 Cf Buzy, D., Les Paraboles (Paris, 1948), p. 155.Google Scholar
page 188 note 1 Cranfield, C. E. B., sur Marc ii. 29: ‘It would seem to be implied that the healing of Peter's mother-in-law took place on the sabbath (cf. v. 21)’. The Gospel according to St Mark (Cambridge, 1959). p.82.CrossRefGoogle Scholar
page 188 note 2 Il semble que le geste de Jésus se mettant deux fois de suite à écrire ou à dessiner sur le sol (vv. 6 et 8) soit destiné à marquer sa volonté de ne pas écouter les accusateurs de la femme; ce serait donc un geste de miséricorde. Westcott, B. F., The Gospel according to St John (London, 1937), p. 126.Google Scholar
page 188 note 3 Traduction Oecuménique de la Bible. Nouveau Testament (Paris, 1972), p. 219 n.l.Google Scholar
page 188 note 4 L'opinion courante, c'est que la pécheresse anonyme de Luc, l'auteur de l'onction de Béthanie, que Jean identifie à Marie, sœur de Lazare et Marie-Madeleine sont trois personnes distinctes. Cf. par exemple en ce sens Lagrange, M.J., L'Évangile de Jésus-Christ (Paris, 1932), pp. 159–61;Google ScholarPrat, F., Jésus-Christ, sa vie, sa doctrine, son æuvre (Paris, 1953), II, 501–6. Mais les données du quatrième évangile, la manière dont est racontée l'onction de Béthanie en Jean xii. 1–8, comme aussi la notice de xi. 2 et le récit de xx. 11–18 poussent à ne voir qu'une seule femme dans la pécheresse de Luc, Marie, la sœeur de Lazare et Marie de Magdala. C'est ce que montrent fort bien tout d'abordGoogle ScholarBernard, J. H., Introductory note on the Anointing of Bethany dans The Gospel according to St John (Edinburgh, 1942), II, 409–14;Google Scholar en second lieu Lemonnyer, A., L'onction de Béthanie, dans Recherches de Science Religieuse (Mélanges Grandmaison) (1928), pp. 105–17.Google ScholarCf. encore Bailey, J. A., The Traditions common to the Gospels of Luke and John (Leiden, 1963), pp. 1–8;CrossRefGoogle ScholarTemple, W., Readings in St John's Gospel (First and Second Series) (London, 1952), pp. 188–91;Google ScholarMorris, L., Commentary on the Gospel of John (Grand Rapids, 1971), p. 572 n. 1. Nous nous proposons de revenir prochainement sur ce point.Google Scholar
page 189 note 1 Il est certain qu'il faut interpréter ainsi Jean xx. 17, et non pas comme si le Christ voulait nous dire que son Dieu et son Père n'est pas de la même façon Dieu et Père des disciples. Feuillet, A., Le Mystère de l'Amour Divin dans la Théogie Johannique (Paris, 1972), pp. 18–20.Google Scholar
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- Cited by