^{page 48 note 1} Voir le schéma, p. 54.

^{page 51 note 1} LĽévénement du Christ était complexe de toute la richesse divine présente, et les premiéres expériences chrétiennes ont été multiples d'une multiplicuté á la fois humaine et divine. Mais il serait paradoxal de les dire hétérogènes et accomplies indépendamment les unes des autres. Elles se rapportaient toutes au même événement historique de Jésus, ‘ce qu’il a dit et fait’, elles célébraient le culte d'une même liturgie dans l'attente eschatologique de ce Jésus ressuscité, fait Christ et Seigneur glorieux, et elles vivaient dans unc eommunauté de cœur et d'âme ressentie par tous, triple aspect d'une unité vécue dans le présent, venue du passé et tournée vers l'avenir. La foi est la communion de l'être humain au Dieu trinitaire, et cette ‘apocalypse’ est chaque fois ineffable et intradiusuble. Mais la foi est chrétienne, en ce que seul le Christ, qui est Jésus, établit la communion avec Dieu. Dés lors, la foi, en elle-même et dans son expression orale ou écrite, prend une dimension historique et communautaire, traduisible en langage humain et transmissible. Elle ne peut comme telle souffrir de rupture á la base et ses réalisations différentes ne peuvent être hétérogénes. Irruption apocalyptique de Dicu dans l'âme, si l'on veut, mais elle est portée par la tradition historique ‘chrétienne’ de la prédication et des sacrements, reçue et vécue dans l'Esprit du Christ avec les autres ‘chrétiens’, et progressant vers son achévement eschatologique, récapitulation de toutes choses dans le Christ. Elle est d'Eglise; l'âme même de sa realité organique, et une commeelle.

^{page 53 note 1} Cette ouverture ne peut être une intrusion de l'exég`te comme tel dans des domaines où sa methode est privte de reperes, puisqu'il ne se trouve plus au niveau ou il peut envisager son objet à son point de vue particulier. Néanmoins, les résultats de l'exégèse sont régulièrement mis en oeuvre dans d'autres domaines de la théologie que le sien, et seul l'exégète peut juger s'ils le sont correctement. Son intervention est légitime, car il s'agit de son ouvrage; elle est aussi nécessaire à ces théologiens eux-mêmes, pour qu'ils ne construisent pas leur théologie sur des bases exégétiques inexactes ou fictives. C'est ici que la collaboration théologique est le plus nécessaire et aussi le plus délicate. Elle demande une certaine compétence dans les méthodes particulières aux autres domaines théologiques. Dans le concret, l'exégète prétendra peut-être pénétrer dans ces domaines où il n'est pas chez lui, mais il s'expose à des erreurs graves de perspective. Sans doute est-il préférable qu'il avance de conserve avec son collègue théologien jusqu'au moment où, rassuré sur le sort de son exégèse, il le laissera poursuivre sa propre enquête théologique. Collaboration peut-être utopique, elle est requise á une saine théologie.