Par un traité conclu le 7 octobre 1894 à Tegucigalpa, dit Traité Gámez-Bonilla, le Honduras et le Nicaragua convinrent de charger une commission mixte de tracer leur frontière commune, qui s'étend de l'océan Pacifique à l'Atlantique près du cap Gracias a Dios (article I) et de soumettre à la procédure d'arbitrage les points que cette commission ne résoudrait pas (article III). La Commission, qui devait se conformer à certaines règles définies à l'article II, réussit à fixer la frontière depuis l'océan Pacifique jusqu'à un point à l'intérieur, nommé Portillo de Teotecacinte, mais ne put la fixer de là jusqu'à l'Atlantique, parce que le représentant honduréen lui voulait faire suivre le cours du fleuve Segovia ou Coco, tandis que le représentant nicaraguayen persistait à la tracer sur une rangée de montagnes au nord de ce fleuve. Ce désaccord ayant été finalement constaté en 1901, il y eut lieu d'entamer la procédure arbitrale.