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L’Ecoulement Des Eaux En Mesopotamie Et La Provenance Des Eaux De Tello
Published online by Cambridge University Press: 07 August 2014
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Plaine immense, de 900 à 950 km de longueur et de 100 à 200 km de largeur, la Mésopotamie a toujours créé beaucoup de difficultés aux archéologues et aux historiens lorsqu’il leur fallait localiser des sites antiques. Bien qu’extrêmement aride en effet, – il tombe moins de 200 mm de pluie dans toute la région située entre Bagdad et la mer, – la Mésopotamie est parcourue par deux grands fleuves: l'Euphrate et le Tigre, aussi étrangers au pays que le Nil peut l'être à l'Egypte; à la différence de ce dernier cependant, ils ne coulent pas, encaissés dans des vallées capables de les contenir, aux très hautes eaux. A partir de Ramadi pour l'Euphrate, de Beled pour le Tigre, ces deux fleuves dominent les pays environnants comme le font le Rhin et la Meuse dans les Pays-Bas. Or, à Ramadi et à Beled, l'Euphrate n'est plus qu'à 47 m 20 d'altitude et le Tigre à 31 m 55 alors qu’ils ont encore à parcourir respectivement 890 et 970 km jusqu’au Golfe Persique. En temps de crue, les fleuves peuvent donc se répandre sur des milliers de km2 et submerger tout le pays.
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- Research Article
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- Copyright © The British Institute for the Study of Iraq 1965
References
1 L'A. a fait le bilan de toutes les connaissances actuellement acquises sur l'Irak dans les publications suivantes : Vaumas, E. de, “Structure et morphologie du Proche-Orient”, Revue de géographie alpine, Tome XLIX, pp. 226–274, pp. 453–509, pp. 645–739Google Scholar, 12 fig., V planches h.t., 1961; “Etudes irakiennes. Géographie physique de l'Irak”, Bulletin de la Société de géographie d'Egypte, Tome XXVIII, pp. 125–194Google Scholar, 18 fig., 4 pl., phot., 1955 (traite de la climatologie de l'Irak et de l'hydrologie du Tigre et de l'Euphrate): “Le contrôle et l'utilisation des eaux du Tigre et de l'Euphrate”, Revue de géographie alpine, Tome XLVI, pp. 235–331Google Scholar, 5 fig. dont 2 h.t., 1958 (se rapporte à l'étude des crues et aux systèmes d'irrigation ancien, actuel et à venir).
2 Vaumas, E. de, “Plateaux, plaines, et dépressions de la Syrie intérieure septentrionale”, Bulletin de la Société de Géographie d'Egypte, Tome XXX, pp. 97–235Google Scholar, 5 fig., 5 pl. h.t., 6 pl. phot., 1957; “La structure et le modelé de la Bekaa”, Ibidem, Tome XXXI, pp. 5–65, 5 fig., 4 pl. h.t., 3 pl. phot., 1958; “La dépression du Houlé”, Bulletin de la section de géographie, Tome LXXV, pp. 499–551Google Scholar, 5 pl., i963 (1964).
3 Lees, G. M. et Falcon, N. L., “The geographical history of the Mesopotamian Plains” in The Geographical Journal, CXVIII (1952), pp. 24–39CrossRefGoogle Scholar, 8 fig., 4 photos.
4 Lees, ibid.
5 Bassora est situé au point limite où la marée remonte, soit à 100 km du Golfe Persique.
6 Sur la Pl. XXI, les cônes atteignent à peu près Je Tigre entre Bagdad et Kut, contrairement à ce que représente le dessin qui les a trop réduits.
7 Lebon, J. H. G., “The site and modern development of Baghdad”, Bulletin de la Société de Géographie d'Egypte, XXIX, pp. 7–32Google Scholar, 9 fig., 4 pl. phot., 1956; Vaumas, E. de, “Introduction géographique à l'étude de Bagdad”, Arabica, XIIe (centenaire de la fondation de la ville), pp. 229–247Google Scholar, 2 cartes h.t., 1962 (1963). Il est à noter que c'est dans la même région que se trouvaient Babylone, Séleucie et Ctésiphon.
8 Voir supra, note 2.
9 Mitchell, Raoul C., “Instability of the Mesopotamian Plains”, Bulletin de la Société de géographie d'Egypte, Tome XXXI, pp. 127–140Google Scholar, 1 carte h.t., 1958. L'auteur fait le bilan de tous les mouvements qui jouent en Mésopotamie.
10 Sut les populations de ces marais, on peu voir: Dauphin, Jacques, “Les Ma’dans de Basse Mésopotamie”, Annales de géographie, Tome LXIX, pp. 34–49Google Scholar, 1 fig., 2 pl., phot, bibliographie, 1960; Maxwell, Gavin, “People of the Reeds” (1958), 224 pp.Google Scholar; Thesiger, Wilfred, “Marsh dwellers of southern Iraq”, National Geographic Magazine, Vol. 113 (1958), pp. 204–239Google Scholar.
11 Strange, G. Le, The hands of the eastern caliphate Mesopotamia, Persia and Central Asia from the Moslem Conquest to the time of Timur (1905)Google Scholar.
12 Souza, A., Irrigation in Iraq. Its history and development, (1945), 54 pp.Google Scholar, 1 carte hors texte.
13 Le Gharraf, même si ses berges et son tracé ont été perfectionnés, n'est pas un canal creusé de main d'homme: il coule en effet dans l'axe d'une immense zone qu’il a construite de ses alluvions.
14 Kramer, S. N., From the Tablets of Sumer, pp. 34–40Google Scholar. Bibliographie dans Lambert, M., “Une histoire de conflit entre Lagaš et Umma”, R.A., L, (1956), p. 143Google Scholar. Voir aussi Gadd, C. J., “The Cities of Babylonia” (C.A.H. I, XIII, 1962), p. 29Google Scholar. Sollberger, E., B.Or XVI (1959), 119Google Scholar. Lambert, M., R.A. LIX (1965), 83–84Google Scholar.
15 L'existence d'une zone marécageuse à l'ouest de Tello, en deça de Nina (Surghul) n'est pas contredite par l'identification du Gharraf avec l'ancien Tigre: au contraire beaucoup des Hors sont en contre bas des fleuves au momment des crues. Ce sont les régions qui n'ont pu être encore remblayées par alluvionnement.
16 L'altitude de l'Euphrate varie, en effet, à Ramadi de 45 m 85 (basses eaux) à 48 m 57 (hautes eaux), alors que celle du Tigre à Bagdad oscille entre 28 m 50 et 34 m 60.
17 Voir, supra, p. 87Google Scholar
18 A titre de comparaison, voici les débits moyens annuels de quelques fleuves européens: Rhin: 2200 m3/sec; Rhône à Beaucaire: 1880; Pô: 1800; Vistule: 970; Loire: 935; Elbe: 675; Garonne: 660; Ebre: 600; Seine: 485; Shannon: 194; Tamise: 85.
19 C'est le chiffre des crues les plus formidables du Rhône à son confluent avec la Durance.
20 Jacobsen 1958 et 1960 (cf. p. 109, n. 41).
21 Jacobsen 1960, pl. XXVIII.
22 Les mots ou les chiffres en italiques sont ceux qui figurent sur la carte de Th. Jacobsen.
23 Jacobsen 1960, 177, note 9.
24 Jacobsen 1960, 178.
25 Vaumas, E. de, “Introduction géographique à l'étude de Bagdad”, Arabica, pp. 229–247Google Scholar, 2 cartes h. texte, 1962 (1963).
26 Au Sud du dit Iturungal, une région qui pourrait être identifiée avec Edin (désert), cf. Jacobsen 1958, 129.
27 Jacobsen 1958, 129.
28 Parrot 1948, 10, note 5.
29 46° Long. E, 31° Lat. N, d'après Parrot 1948, 9.
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- Cited by