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Le Pays de Simaški

Published online by Cambridge University Press:  07 August 2014

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Le pays connu communément sous le nom de “Simaš” et qui désigne, en tout état de cause, une région voisine de l'Elam, est mentionné pour la première fois dans une inscription akkadienne que l'on peut lire sur une statue mutilée de Puzur-Inšušinak, retrouvée à Suse. Cette inscription rappelle la victoire de Puzur-Inšušinak, qui fut contemporain de Narâm-Sin et de Šarka-lišarri, sur Kimaš et le pays de urtum. Après avoir énuméré plus de soixante-dix villes que le souverain élamite aurait conquises, elle ajoute que le roi de Si-maš-giki vint saisir les pieds de Puzur-Inšušinak en signe de soumission.

Le nom réapparaît ensuite avec Indattu-Inšušinak, contemporain de Bilalama d'Ešnunna, qui se dit “roi de Si-ma-aš-ki et d'Elam”. A la période suivante, celle dite des sukkalmaḫ, le nom appartient désormais à la titulature officielle des souverains de l'Elam. On sait qu'un singulier système de partage du pouvoir prévalait alors dans ce pays, qui avait à sa tête une sorte de triumvirat, mais dont les membres formaient une hiérarchie à trois degrés. Au sommet, on trouve le sukkalmaḫ ou “régent suprême”; en second lieu vient le “régent d'Elam et de Simaš”. Ce dernier titre est attesté à plusieurs reprises. Une inscription de fondation de Temti-ḫalki le proclame “régent suprême, régent d'Elam, de Si-maš-ki et de Suse”. Une autre inscription le nomme “régent suprême d'Elam et de Si-maš-ki-im”.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © The British Institute for the Study of Iraq 1969

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References

1 Sur Puzur-Inšušinak, voir Hinz, W., Persia c. 2400–1800 B.C. (= CAH, I, ch. XXIII) (1963), 1012Google Scholar; Boehmer, R. M., Or. 35 (1966), 345 ssGoogle Scholar.

2 MDP 14, 13 et pl. II, col. V, l. 9–13.

3 MDP 14, 26 et pl. III, n° 4. Cf. W. Hinz, op. cit., 19.

4 Sur cette période, voir Hinz, W., Persia c. 1800–1550 B.C. (= CAH, II, ch. VII) (1964), 1 ssGoogle Scholar.

5 MDP 2, 77 s. et pl. 15, nos 1 à 4.

6 MDP 6, 27 et pl. 6, n° 4.

7 MDP 6, 28 et pl. 8, nosos 1 à 3. Pour la lecture maš(), cf. Salonen, E., dans Studia Orientalia 27, 1 (1962), 35Google Scholar, qui signale l'emploi de ce procédé dans un document juridique susien de même époque: Dam (am).

8 Texte publié en transcription seulement par V. Scheil, , dans RA 29 (1932), 68Google Scholar.

9 MDP 23, n° 282, 147.

10 VS VII, n° 67, l. 2. Ce texte a été étudié par A. Ungnad, , dans BA VI, 5 (1909), 35Google Scholar.

11 Cf. A. Ungnad, loc. cit., 4, et dans Ungnad, A.HG III, 133Google Scholar, n° 478.

12 Cf. A. Ungnad, loc. cit., et Hinz, W., Or. 32 (1963)Google Scholar, note p. 8.

13 MDP 2, 74Google Scholar et pl. 14. Le texte est reproduit dans une inscription de Šilḫak-Inšušinak, : MDP 5, 56Google Scholar et pl. 9. Même graphie Si-maš-ki.

14 Voir les références dans Fish, T., MCS IV (1954)Google Scholar, 85 s. et Fish, T.MCS V (1955)Google Scholar, 7 s.

15 Sur les problèmes soulevés par ces textes, voir en dernier lieu T. B. Jones et J. W. Snyder, Sumerian Economie Texts from the Third Ur Dynasty, 292 ss.

18 Voir Edzard, D. O., AfO 19 (19591960)Google Scholar, 4 ss.

17 Ibid., 9, l. 14. La lecture Si-maš-Ki-im ki (au lieu de Si-me-di-im ki) est due à Kraus, F. R., AfO 20 (1963), 154Google Scholar.

18 CT XXI, pl. l c, l. 9–16. On retrouve la même titulature sur un fragment de matrice à briques provenant de la région de Badra, mais la ligne est brisée après Si-maš-: cf. Edzard, D. O., Sumer 15 (1959), 26Google Scholar et pl. 3, n° 12, col. II, l. 5. Sur Ilum-muttabbil, voir D. O. Edzard, Die “Zweite Zwischenzeit” Babyloniens, 72 s.

19 “Dynasties élamites d'Awan et de Simaš”, dans RA 28 (1931), 18Google Scholar. La tablette a été publiée de nouveau dans MDP 23, p. IV.

20 Cf. Kupper, J.-R., Les nomades en Mésopotamie au temps des rois de Mari, 229Google Scholar, n. 3. Au féminin Ka-ni-Ši-tum: cf. Stamm, J. J., Die akkadische Namengebung, 268Google Scholar.

21 Voir G. Dossin, Studia Mariana, 43 s., l. 21; Edzard, D. O., XVe Rencontre assyriologique internationale, 61Google Scholar, n. 7.

22 OECT III, n° 36, l. 12.

23 Histoire de l'Iran antique, carte, 24–25.

24 Persia c. 2400–1800 B.C., 11.

25 Ibid.

26 Le plus connu, qui vient en premier lieu, est celui de Zabšali, qui n'est pas encore localisé avec certitude; W. Hinz envisage de le placer dans le Luristan, à l'ouest de Khurramabad (op. cit., 16).

27 Un sukkal: G. A. Barton, Haverf. III, n° 280; Fr. Thureau-Dangin, RTC, n° 377; un lú.girím: Hussey, M. I., HSS IVGoogle Scholar, n° 58. Dans RTC, n° 360, un lú. girím revient de Simaški.

28 Cf. Goetze, A., JNES 12 (1953), 116Google Scholar, n. 7; Jones et Snyder, Sumerian Economic Texts, 299 s.; W. Hinz, op. cit., 14.

29 Cf. Fish, T., MCS V, 1 (1955)Google Scholar, 7 s.

30 Il semble avoir retrouvé quelque indépendance sous Šu-Sin(cf. W. Hinz, op. cit., 15). Ceci expliquerait la campagne de Šu-Sin évoquée plus haut.

31 Voir aussi les observations de A. Goetze, loc. cit., 117. Un homme de Simaški est mentionné dans HSS IV, n° 87; il porte un nom akkadien: Puzúr-Ka-ka.