A la fin du quinzieme sifècle et à l'aube du seizième l'Iran était déchiré par des guerres intestines résultant de l'émiettement du pouvoir des Timurides. Le pays, sur le chemin de sa perte, subissait au nord comme à l'est, les terribles pressions de belliqueuses tribus.
En ce chaos, il appartint au futur fondateur de la dynastie des Safavides, Shāh Ismāᶜīl I (règne de 1499 à 1524 A.D.), de s'imposer, grâce à l'appui d'une faction turque, établie par sa famille dans la province caspienne du Gilan.
D'un sang illustre, puisque descendant du septième imam, Mūsā al-Kāzim, ce personnage, guerrier énergique et intelligent, héritait également des vertus combattives de ses ascendants de la tribu Ak Koyunlu et de la finesse de sa grand'mère, princesse grecque. En l'absence d'un rival de même valeur, ce prince chiite, alors que les populations partageaient en grande partie la même foi, fut sans difficulté reconnu comme roi.