L'idée de la Croix-Rouge, et la Croix de Genève comme synibole de cette idée, appartiennent depuis le 22 août 1864, date à laquelle la Convention de Genève est entrée en vigueur, au droit international positif.

Les Sociétés nationales de la Croix-Bouge, en tant qu'organes chargés de la réalisation de l'idée, sont prévues par la Convention de Genève de 1906, qui, en même temps, fixe les traits essentiels de leur caractéristique, à savoir : être reconnues et autorisées par leurs Gouvernenients respectifs et faire partie, avec leur personnel, de l'organisation militaire de l'armée.

L'article 22 du Pacte de la Société des Nations a posé les principes qui sont à la base du régime des mandats. L'idée initiale était de régler la situation des «colonies et territoires qui, à la suite de la guerre, ont cessé d'être sous la souveraineté des Etats qui les gouvernaient précédemment et qui sont habités par des peuples non encore capables de se diriger eux-mêmes dans les conditions partieulièrement difficiles du monde moderne ».

Envoyé par le Comité international de la Croix-Rouge pour étudier la situation des victimes des troubles de Syrie et du Liban et instituer, s'il y avait lieu, une action internationale de secours en leur faveur, j'ai quitté Genève le 27 novembre 1925.

L'origine et le développement du service de secours d'urgence en temps de paix sont étroitement liés à ceux de la Croix-Rouge allemande elle-même. En 1869 déjà, Rudolf Virchow déclarait, á l'occasion de la IIme Conférence internationale de la Croix-Eouge, réunie à Berlin, que la meilleure façon de préparer la Croix-Rouge à sa tâche en temps de guerre était une activité soutenue en temps de paix. En effet, peu de temps après, il fut décidé d'organiser des corps de secours composés de volontaires; c'est ainsi qu'en Bavière on commença déjà en 1870 à créer des corps de volontaires, qui furent les premiers à porter le titre «Freiwillige Sanitätskolonnen» (colonnes sanitaires volontaires), qui a été adopté par la suite dans tous les pays.

A la suite de l'exposition de matériel sanitaire organisée à Genève, en octobre 1925, à l'occasion de la XIIme Conférence, M. Rodolphe Haccius, qui avail présidé à l'installation de cette exposition, a été prié par la Croix-Rouge espagnole de se rendre au Maroc pour diriger le montage d'un hôpital de campagne. M. Haccius qui, inddpéndamment de sa qualité d'ingénieur, a maintes fois servi la cause de la Croix-Rouge dans les missions du Comité international, a bien voulu à son retour écrire pour la présente Revue ses impressions sur la remarquable activite de la Croix-Rouge espagnole au Maroc. (N. d. l. R.).

Des rapports présentés par les Sociétés nationales de la Croix-Eouge à la XIIme Conférence il ressort nettement que toutes se préoccupent de développer les activités dites «de paix». Cette tendance est très naturelle. L'horretir de la guerre et l'aversion de tout ce qui peut la rappeler se sont imprimées profondément dans les esprits et ont obligé les Croix-Rouges à insister le moins possible, dans leur propagande, sur leur préparation en vue de l'éventualité d'une guerre. La plupart des pays qui n'ont pas été entraînés dans le conflit mondial se sentent à l'abri de toute menace de guerre et les autres ont à compter avec l'opinion publique qui prend le contrepied de l'adage si vis pacem para bellum et proclame, à tort ou à raison, que se préparer à la guerre, c'est l'amener inévitablement. Devant cet état d'esprit, les Sociétés nationales se sont vues dans la nécessité, immédiatement après la guerre, de transformer une grande partie de leur activité et de reléguer à l'arrière-plan tout ce qui, avant 1914, était considéré comme leur rôle primordial. De là cette floraison d'œuvres de prévoyance sociale qui s'abrite aujourd'hui sous le signe réservé par la Convention de Genève à la protection des militaires malades et blessés.

Avec la collaboration de M. Robert Debré et de nos élèves, MM. Jean Paraf, Bonnet, Joannon, Laplane, Marcel Lelong, j'ai poursuivi une série de recherches sur les facteurs qui gouvernent l'infection tuberculeuse du nourrisson, qui nous ont menés, M. Robert Debré et moi, à l'institution d'un système de prophylaxie de la tuberculose dans le premier âge.

Les 16, 17 et 18 novembre s'est réunie à Berne, au Palais fédéral, la Conférence internationale spéciale de la Croix-Rouge, prévue par les résolutions 1 et 2 de la XIIme Conférence.

Les Croix-Rouges représentées étaient au nombre de 27, non compris le Comité international de la Croix-Rouge et les Gouvernements au nombre de 26.

Les lecteurs de cette Revue ainsi que toutes les personnes qui, soit en qualité de délégués officiels des gouvernements et des sociétés nationales d'assistance aux blessés, soit comme assistants volontaires, ont, en 1925, suivi les débats de la XIIe conférence internationale de la Croix-Rouge, doivent se rappeler le mandat donné au Comité international par la 3e commission.

La population du territoire du Togo anglais est d'environ 188,000 habitants, dont 9,652 Chrétiens et 5,678 mahométans. Ses caractéristiques sont la spontanéité, l'esprit de suite, l'intuition, mais aucune faculté de raisonnement. Les enfants sont tres précoces jusqu'à l'âge de la puberté; à partir de cet âge, leur développement devient plus lent. L'indigène imite facilement, mais ne sait ni inventer, ni appliquer. II est incapable d'efforts. Très souvent peu véridique, il est en général plein de bonnes intentions, sans cesse démenties. Très sensible à la musique et au rythme. La population est polygame, mais la moyenne des ménages ne dépasse guère deux femmes. Celles-ci sont très prolifiques, mais la mortalité infantile étant très forte, la population ne s'accroît pas.

La législation à l'égard des infirmières est un vaste sujet; son histoire et ses tendances actuelles, dans les divers pays, pourraient remplir de nombreux volumes. Nous n'essaierons ici que de tracer un tableau de quelques-uns des faits les plus importants de son évolution, — faits qui, dans leurs grandes lignes se reproduisent presque identiquement dans les différents pays.

Vous avez tous accepté de faire partie de la Commission que le Comité international de la Croix-Rouge a été chargé de constituer et de réunir afin d'étudier du point de vue international le problème relatif à la standardisation du matériel sanitaire et par là contribuer à son perfectionnement.

Constitué à Londres, sur la proposition de Miss L. L. Dock, comme section du Conseil international des femmes, lors de son assemblée quinquennale de 1899, le Conseil international des infirmières eut bientôt une activité assez considérable pour se constituer en groupement indépendant. Il s'attacha à procurer à ses membres l'occasion d'échanger vues et projets, soit par une correspondance internationale, soit surtout par des réunions et congrès, auxquels prirent part un grand nombre de femmes remarquables, parmi lesquelles — et pour ne parler que des disparues — nous citerons seulement Edith Cavell, Isla Stewart, Isabel Hampton-Robb. Cette fédération d'organisations nationales d'infirmières tend à relever partout le niveau de l'éthique professionnelle et à exalter les sentiments généreux de ses membres, à développer leur esprit de corps tout en laissant à chacune pleine indépendance et autonomie. Si le premier moment fut le perfectionnement professionnel et technique, dominé par les connaissances médicales et la pratique des hôpitaux, il convient maintenant de passer à un degré supérieur: celui de la préparation aux fins humanitaires par élimination des inaptes, le meilleur recrutement possible, et une éducation appropriée. C'est à cette formation professionnelle que s'intéresse spécialement le Conseil international des infirmières qui compte aujourd'hui 19 associations nationales affiliées, qui a des représentants dans 12 pays, et son siège social — centre d'information et de discussion pour tout ce qui concerne les infirmières — à Genève, 1, place du Lac.

Les journaux ont annoncé, le 8 mai dernier, que le chancelier du Reich allemand venait d'inaugurer la grande exposition d'hygiène et de prévoyance sociale de Düsseldorf.

La presse française, au cours de ces derniers mois, a publié de nombreux articles sur la situation sanitaire dans les colonies africaines françaises et dans les anciennes colonies allemandes sous mandat français. L'Allemagne, en effet, suit très attentivement l'activité déployée par les puissances mandataires dans ses anciennes colonies et invoque, entre autres, l'argument sanitaire pour réclamer la restitution de tout ou partie de son ancien domaine colonial.

Des rapports de M. Burnier, délégué du Comité international de la Croix-Rouge en Syrie, ainsi qne des annexes les accompagnant, sont extraites les informations suivantes; mises en ordre et résumées, elles permettent de suivre léœuvre d'assistance qui se développe en faveur des populations éprouvées de ce pays.

La population indigène des îles de la mer du Sud est d'environ 49,000 habitants. Pour autant qu'on en peut juger, elle est en décroissance. Il y a en outre environ 4500 Japonais et étrangers.

Les principales industries de ces îles sont le phosphate, le sucre et le copra; les cultures les plus importantes sont celles de la canne à sucre, du coton, du tabac, auxquelles s'ajoutent toutes les cultures vivrières nécessaires à l'alimentation des indigènes. Ceux-ci font aussi de l'élevage et se livrent à la pêche; la vente des poissons est soumise à une réglementation. Le commerce et l'industrie, somme toute, sont assez peu développés.

Au cours de la guerre 1914–1918 le Service de santé de l'armée beige subit, à l'instar de celui des autres armées, de profondes transformations.

Obligé de s'adapter aux phases suecessives des opérations militaires, il s'était organisé cependant en vue de la longue stabilisation, et l'instruction de 1917 qui traduisait cette organisation l'enfermait dans un cadre qui devait paraître bien étroit à la lueur des nécessités de la guerre de mouvement qui fit suite à l'offensive de septembre-octobre 1918.