Les auteurs des Conventions de La Haye de 1899 et de 1907 se préoccupaient, en reprenant les travaux de Bruxelles de 1874, de donner une forme conventionnelle et précise au droit coutumier réglant la conduite de la guerre, notamment sur terre. Ils se rendaient compte qu'une codification totale n'était pas réalisable à l'époque; mais ils ne voulaient pas admettre qu'en dehors des règles conventionnelles, les belligérants auraient un droit illimité à se prévaloir de ce qu'on a appelé «la raison de guerre » et à accorder partout la prépondérance aux intérêts militaires, réels ou prétendus.

La guerre que la Turquie déclara, le 4 octobre 1853, à la Russie avait pour motif l'occupation des Principautés de Moldavie et de Valaquie par les Russes; pour appuyer la Sublime Porte, le Royaume-Uni et l'Empire Français intervinrent à leur tour et conclurent avec la Turquie une alliance ouverte aux autres Etats, après avoir demandé en vain à la Russie, au mois de mars 1854, de retirer ses troupes de ces Principautés. La tournure prise par les opérations militaries poussa les deux puissances alliées à entamer des pourparlers avec l'Empire d'Autriche-Hongrie et avec le Royaume de Sardaigne, pourparlers qui aboutirent ensuite à une déclaration autrichienne d'adhésion à l'alliance mais sans participation directe, et à l'entrée de la Sardaigne dans l'Alliance le 10 janvier 1855.

La VIIe Conférence internationale du sauvetage maritime (I.L.C., c'est-à-dire International Life Boat Conference) a voté à l'unanimité dans sa réunion d'Estoril (Portugal), le 16 juin 1955, une résolution importante concernant le fonctionnement, pour le temps de guerre, des Organisations de sauvetage maritime. Elle mérite de retenir l'attention à un double titre. D'une part, elle prend acte des résultats qui ont pu être d'ores et déjà obtenus grâce aux initatives de la Conférence dans ses réunions quadriennales antérieures d'Oslo (1947) et d'Ostende (1951) et à la bienveillance de certains Gouvernements. D'autre part, elle formule des recommandations tendant à compléter les mesures de protection nécessaires pour rendre pleinement efficace, en temps de guerre, le fonctionnement des Organisations de sauvetage maritime.

Je suis heureux de pouvoir accéder au vœu de M. Jean S. Pictet et de préfacer, par ces quelques lignes, son ouvrage sur les principes de la Croix-Rouge.

La défense des enfants en temps de guerre est une préoccupation déjà ancienne de l'Union internationale de Protection de l'Enfance.

Certes, ainsi que la Croix-Rouge, l'Union approuve ce qui est réellement susceptible d'empěcher la guerre. C'est dans cet esprit qu'elle est intervenue, en 1932, à la Conférence du Désarmement et qu'elle a toujours saisi toute occasion de réaffirmer cette position de principe, en particulier lors de son Conseil général de 1952 (Zurich), qui exprima son horreur de l'éventualité de toute guerre.

Aucune idée, dans le monde de la Croix-Rouge, n'a suscité plus de confusion que la neutralité. Le plus souvent on se contente d'y voir une entité simple, que l'on dote d'une signification unique et vague, alors qu'en réalité ce terme recouvre nombre d'acceptions différentes. Avant de les analyser, quelques considérations générales s'imposent.

Au moment où le problème d'un droit international médical fait l'objet d'une étude et retient l'attention de diverses organisations ou institutions, il semble opportun de donner au lecteur quelques informations sur une question très particulière qui intéresse non seulement la profession médicale mais encore la communauté tout entière.