La Conférence de Genève d'août 1864 s'était tenue à huis clos. Un dessin paru dans le journal satirique le Carillon de Saint-Gervais témoigne de la réaction des journalistes devant cette décision. On y voit trois personnages, représentant symboliquement trois journaux genevois, le Journal de Genève, La Démocratie suisse et le Carillon de Saint-Gervais, bloqués devant la porte du Congrès international, sur laquelle on lit ces mots: Défense d'entrer. En légende: Tribune ouverte è la Presse, par le Congrès international. C'était là, sans doute, la première expression d'une réserve qui a parfois caractérisé les rapports des institutions humanitaires et de la presse d'information. Aujourd'hui, heureusement, les temps ont change. Information et diffusion sont des éléments essentiels de la politique du Comité international de la Croix-Rouge, et l'on peut supposer que si quelque dessinateur illustrait à son tour le déroulement d'une conférence internationale, il la représenterait toutes portes ouvertes.