Depuis qu'à l'automne de 1863, la Conférence de Genève s'était occupée de la création des Sociétés de secours, les fondateurs du Comité international s'étaient efforcés de faciliter leur organisation et d'assumer officieusement un rôle de liaison entre les comités existants.
Ainsi, de Genève, ils appelaient de temps à autre l'attention de leurs dirigeants sur diverses questions qui intéressaient leur activité. Pendant l'été de 1865, ils leur firent connaître les travaux de l'Association pour le progrès des sciences sociales : celle-ci se proposait « d'étudier jusqu'à quel point les institutions de secours volontaires pour les blessés en temps de guerre pourraient venir en aide aux populations en temps de paix, par exemple dans les cas d'épidémie, d'inondation, et de déterminer les moyens pratiques d'arriver à ce but », question, ajoutaientils, « qui touche à la nature même des occupations des comites et tend à leur fournir un aliment propre à justifier de plus en plus leur existence en temps de paix ».