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La diffusion des règles humanitaires et la coopération avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au service de la prévention
Published online by Cambridge University Press: 19 April 2010
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A l'époque de sa création, le CICR, reconnaissant le caractère imprévisible et incontournable de la guerre, avait nourri l'espoir qu'il saurait en atténuer les effets les plus néfastes par son action d'assistance, de protection et de sensibilisation au respect du droit international humanitaire. Toutes les activités de l'institution trouvent ainsi leur point de départ dans le fait de la guerre: l'assistance médicale et les secours sont apportés en réponse au nombre de victimes; la protection des prisonniers œuvre en faveur «des personnes détenues en raison de la situation»; l'Agence centrale de recherches échange des messages familiaux quand les moyens de communication sont coupés, recherche les personnes dont le conflit a provoqué la disparition, regroupe les membres de familles séparés par les événements. Les seules activités qui échappent à la logique d'une action qui répond exclusivement à des besoins nés de la guerre sont la diffusion du droit et des principes humanitaires et la coopération avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
- Type
- Diffusion et prévention
- Information
- Copyright
- Copyright © International Committee of the Red Cross 1995
References
1 Dès 1869, la résolution finale de la IIe Conférence internationale de la Croix-Rouge établissait que: «La connaissance des articles de la Convention de Genève doit être diffusée aussi largement que possible, notamment parmi les soldats».
2 Selon les textes des Conventions de Genève et des Protocoles, la diffusion du droit humanitaire est de la responsabilité principale des Etats, qui se sont engagés à le faire connaître et respecter en devenant parties à ces textes. En parallèle, il appartient au CICR de soutenir ces efforts, selon la responsabilité première en la matière que lui confèrent les Statuts du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Article 5, paras. a) et g).
3 Voir l'article de F. Grünewald dans le présent numéro de la Revue, pp. 292–311.
4 Il convient de souligner que le CICR rencontre des difficultés à travailler dans des zones à forte densité de population, comme les quartiers pauvres. Au Pérou, par exemple, la délégation a dû renoncer à apporter une assistance aux victimes de la violence dans les bidonvilles de Lima, car il était impensable d'aider un faible pourcentage de la population, alors qu'environ deux millions de personnes alentour vivaient au–dessous du seuil de la pauvreté. Or, ces milieux sont le point d'ancrage privilégié des conflits identitaires et des guerres civiles.
5 Voir l'analyse de la nouvelle typologie des conflits par Kaplan, Robert, «The coming anarchy» dans Atlantic Monthly, février 1994, pp. 44–76.Google Scholar
6 Hönck, Wilhelm Dr., secrétaire général de l'OSCE, «CSCE works to develop its conflict prevention potential», NATO Review, avril 1994, pp. 16–22Google Scholar (traduction libre de l'auteur).
7 Il faut souligner le mot préventif, car la diffusion dans le conflit sert également les objectifs opérationnels tels que: garantir la sécurité de l'action et du personnel et faciliter l'accès aux victimes.
8 On pensera en particulier au rôle du CICR lors de la crise de Cuba (1962), à Saint-Domingue (1965) et à El Salvador (1989).
9 Voir le Manuel sur le règlement pacifique des différends entre Etats, Nations Unies, New York, 1992.
10 Voir le document Minorities and prevention of conflicts: role of National Red Cross and Red Crescent Societies, Institut Henry-Dunant, 1993, pp. 34 à 38.
11 Voir les Statuts du Mouvement, arts. 3 et 6.
12 Pour plus de détails sur ces diverses expériences, voir Minorities and prevention of conflicts, op cit., pp. 22–29.
13 Voir en particulier: Action en faveur de la paix — Résolutions concernant la paix adoptées par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge depuis 1921, CICR, Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève, juillet 1986 et les rapports des Conférences mondiales de la Croix-Rouge sur la paix (Belgrade, 11–13 juin 1975 et Aaland/Stockholm, 2–7 septembre 1984).
14 Dans les lignes qui suivent, la coopération a été écartée à dessein. En effet, dans une situation de violence armée, la coopération avec les Sociétés nationales se concentre sur la capacité de celles-ci à répondre à l'urgence. Ce sont surtout les capacités d'actions curatives qui sont développées (premiers secours, évacuations de blessés, etc.) au détriment des activités préventives, sujet de cet article. Mais il faut souligner qu'un moyen reste à trouver, afin que l'action curative dans l'urgence profite à long terme au renforcement de la Société de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
15 David, Eric, Principes de droit des conflits armés, Bruxelles, Bruylant, 1994, p. 533.Google Scholar
16 Ibid., p. 535.
17 Rapport du World Bank Seminar, «Demobilization and Reintegration Programs for Military Personnel», Paris, 28 octobre 1994 (traduction libre de l'auteur).
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- Cited by