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Mission à Varsovie
Published online by Cambridge University Press: 19 April 2010
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La délégation que le Comité international de la Croix-Rouge a envoyée à la fin de février à Varsovie est rentrée à Genève au milieu de mars et a fait rapport au Comité international de la Croix-Rouge dans ses séances des 15 et 24 mars sur les résultats de son rapide voyage.
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- Copyright © International Committee of the Red Cross 1920
References
page note 372 1 Voy, . Bulletin international, t. LI, 1920, p. 71Google Scholar,
Le comte Ladisdas Tyszkiewicz avait remis au Comité international une lettre de M. J. Paderewski, président du Conseil des ministres, des plus conciliante: « C'est avec un sentiment de vif regret et de profonde affliction, disait M. Paderewski, que le Gouvernement de Pologne a pris connaissance de la décision que le Comité international de la Croix-Rouge a cru devoir prendre, du rappel de son délégué à la suite d'un fâcheux malentendu entre les délégués de la Croix-Rouge internationale et quelques organes de notre administration.
« Je puis vous assurer, Monsieur le Président, qu'à aucun moment la mission de la Croix-Rouge internationale n'a été considérée d'un œil défavorable par le Gouvernement polonais, qui, tout au contraire, a toujours hautement apprécié l'œuvre si humanitaire accomplie en Pologne par la mission, et désire entretenir les rapports les plus étroits avec le Comité international de la Croix-Rouge ».
page note 373 1 Voici le texte de la lettre de M. Skulski:
Monsieur le Président,
C'est avec la plus vive satisfaction que j'ai pris connaissance de la lettre du 22 décembre dernier par laquelle vous avez bien voulu m'informer que, conformément au désir exprimé par le Gouvernement polonais, le Comité international de la Croix-Rouge envisage le maintien d'une mission permanente en Pologne.
Votre missive, M. le Président, ainsi que le rapport que m'a fait de vive voix le comte Ladislas Tyskiewicz sur le cours des négociations poursuivies à Genève qui ont abouti à, la signature d'un procès-verbal, dont la teneur et l'esprit témoignent d'un désir très sincère d'entente et de confiance mutuelle, m'autorisent a croire qu'il n'existe aujourd'hui aucune objection pouvant empêcher la reprise des rapports réguliers entre les autorités polonaises et le Comité international de la Croix-Rouge pour le bien général de l'humanité.
Je suis heureux, M. le Président, de pouvoir vous affirmer que les grandes lignes du programme énoncé par le Comité international de la Croix-Rouge, rencontre la pleine approbation du gouvernement de la République, qui reconnaît parfaitement le caractère humanitaire de la mission spéciale incombant aux délégués de la Croix-Rouge en Pologne comme dans d'autres pays, qui, grâce à leur situation géographique, sont particulièxrement exposés à, subir les conséquences de la guerre mondiale.
Le gouvernement de Pologne est pleinement d'accord avec le Comité international de la Croix-Rouge en ce qui concerne l'urgence du problème du rapatriement des prisonniers de guerre, d'autant plus qu'un grand nombre de Polonais se trouvent actuellement encore retenus en Russie.
Si les délégués du Comité international de la Croix-Rouge se sont quelquefois heurtés dans l'accomplissement de leur tâche à des difficultés matérielles ou politiques, ces incidents passagers ne sauraient être imputés à un manque de confiance envers eux, mais, ainsi que l'a si bien défini le protocole du 18 décembre, à une certaine susceptibilité, compréhensible dans un pays se trouvant encore en état de guerre et de reconstruction nationale.
L'expérience acquise montre qu'une absolue franchise, même en ce qui touche aux points les plus difficiles et les plus délicats, est le seul moyen pour assurer le développement harmonieux et fécond des rapports entre les institutions destinées à travailler d'un commun accord pour le soulagement des souffrances matérielles et morales de l'humanité.
C'est pourquoi le Gouvernement polonais, croyant agir conformément au désir exprimé par le Comité international de la Croix-Rouge dans le protocole du 18 décembre, a décidé que, pour éviter à l'avenir toute cause de malentendu et pour rendre l'action plus utile et plus efficace, toutes les communications touchant la Croix-Rouge et émanant des différents ministères ou autres institutions chargées de veiller sur le sort des prisonniers de guerre, ou des réfugiés en Pologne, devront dorénavant être effectuées par l'intermédiaire du comte Ladislas Tyszkiewicz, commissaire du gouvernement, qui les transmettra au Comité international de la Croix-Rouge ou à ses délégués.
Le Gouvernement polonais ne doute pas que, de leur côté, les délégués du Comité international de la Croix-Rouge ne soient disposés à s'entretenir avec le comte Tyszkiewicz chaque fois que le Comité international de la Croix-Rouge aura à étudier une question dans laquelle le Gouvernement polonais pourrait être mis en cause.
Je me plais à croire, M. le Président, que c'est là également la manière de voir du Comité international de la Croix-Rouge et que, tous les malentendus étant désormais dissipés, les rapports entre le Comité international de la Croix-Rouge et la Pologne pourront être promptement rétablis dans un esprit de confiance mutuelle.
C'est animé de cet espoir que je vous prie, etc…
Le président du Conseil des ministres,
Skulski.
page note 376 1 Voy, . Bulletin international, t. L,1919, p. 1544Google Scholar, t. LI, 1920, p. 226.
page note 376 2 Voy. ci-dessous lettre annexe.
page note 377 1 On sait que c'est précisément le point de vue du Comité international de la Croix-Rouge qui a lancé deux appels dans ce sens (voy, . Bulletin international, t. L, 1919, p. 1489Google Scholar et ci-dessous P. 405).