Introduction. L'anthracnose des bananes, causée par Colletotrichum musae, est une maladie de conservation qui est généralement contrôlée par des traitements fongicides après la récolte. D'autres moyens de lutte sont aujourd'hui recherchés pour remplacer cette lutte chimique, dont l'épistillage et le gainage des inflorescences effectué habituellement au stade “ doigts horizontaux ” (Sdh). Compte tenu de la précocité de la pollution des fruits par C. musae, du rôle joué par l'eau de pluie comme agent de dissémination des conidies et de l'effet barrière que joue la gaine dans cette dissémination, nous avons voulu évaluer les conséquences, sur le niveau de contamination des fruits, d'un gainage précoce ou tardif. Par ailleurs, nous avons voulu évaluer la possibilité de remplacer l'épistillage au champ par un gainage à un stade très précoce plus facile à effectuer. Enfin, nous avons voulu vérifier qu'un gainage précoce pouvait entraîner un meilleur remplissage des fruits. Matériel et méthodes. Nous avons comparé différents stades de gainage (Sdh-7 j, Sdh, Sdh+7 j, Sdh+14 j, régimes non gainés) vis-à-vis de leurs effets sur la contamination des fruits, mais aussi sur leur croissance (nombre de cellules par fruit, poids moyen du fruit). Le gainage précoce (Sdh-7) a aussi été comparé à la combinaison épistillage/gainage au stade Sdh qui est une technique efficace mais coûteuse en main d'œuvre. Résultats. Les niveaux de contamination des fruits ont été significativement les plus élevés sur des régimes gainés tardivement (Sdh+7, Sdh+14) ou, pires, sur des régimes non gainés. Les taux de contamination les plus faibles ont été mesurés sur les fruits gainés précocement (Sdh-7) ou au Sdh, sans qu'il n'y ait de différences significatives entre ces deux traitements. Par ailleurs, le gainage précoce n'a pas autant réduit la contamination des fruits que l'épistillage au champ associé au gainage Sdh. Enfin, le stade de gainage a influencé la croissance des fruits. Conclusion. La pose précoce de la gaine avant le stade Sdh, voire à un stade plus précoce (Sdh-7), est recommandée.

Introduction. Les données morphométriques sont un complément d'informations utile qui permet une identification précise des différents stades de développement d'un insecte. Des mensurations ont été effectuées sur des individus de P. citrella prélevés à des stades préimaginaux. Matériel et méthodes. Des feuilles d'agrumes infestées ont été prélevées dans des vergers de l'Ouest algérien. L'identification a été faite en laboratoire selon des critères précis publiés par la littérature. Les mensurations ont été déterminées à la loupe binoculaire sur plus d'une centaine d'individus par stade préimaginal. Résultats et discussion. Les mensurations moyennes des différents stades ont varié autour de 0,25 mm pour les embryons et de 3,15 mm pour les individus au troisième stade larvaire (L3). Celles des premier (L1) et second (L2) stades larvaires ont été, respectivement, de 1,07 mm et 2,10mm. Les dimensions des prénymphes et des nymphes ont été très proches et voisines de 2,70 mm. La croissance la plus importante a eu lieu au cours des stades L2 et L3. Un dimorphisme sexuel a été observé sur les nymphes. Conclusion. Les résultats de cette étude effectuée dans l'environnement spécifique de l'Ouest algérien devraient permettre une reconnaissance plus aisée des différents stades préimaginaux de P. citrella.

Introduction. Au Cameroun, la production du manguier (Mangifera indica) est forte pendant la période de récolte qui dure (2 à 3) mois·an-1 suivant les régions. En zone rurale, il y a alors un problème de surproduction. Des travaux ont montré que le séchage de la mangue serait une voie intéressante pour la conservation de cette surproduction. En zone rurale, les séchoirs électriques qui permettent pourtant un séchage rapide et constant ne peuvent être utilisés du fait de l'absence d'électricité. Afin d'inciter les producteurs à utiliser le séchage comme technique de conservation des mangues excédentaires en certaines saisons, l'aptitude au séchage de quelques variétés de mangues produites au Cameroun a été étudiée en comparant les produits obtenus par séchage électrique ou solaire. Matériel et méthodes. Les fruits de trois variétés de mangue améliorées (Amélie, Zill et Irwin) et d'une variété locale (Horé Wandou) ont été récoltés à deux degrés de maturité : maturité commerciale et maturité avancée. Après préparation des fruits, la pulpe a été découpée en lamelles et séchée soit par séchoir solaire, soit par exposition directe au soleil. La composition physico-chimique des échantillons de pulpe a été étudiée avant et après séchage. Résultats et discussion. Après un séchage à 50 °C pendant 24 h (séchoir électrique), les lamelles de mangue séchée obtenues ont présenté une teneur en eau comprise entre (16 et 24) %. Des différences significatives sont apparues dans les rendements au séchage des variétés étudiées. Les teneurs des différents constituants physico-chimiques analysés ont varié en fonction des variétés et du degré de maturité des fruits récoltés. Les taux moyens de conservation des constituants (vitamine C, sucres réducteurs, extraits secs solubles) après séchage ont été supérieurs à 56 % sauf pour la teneur en fibres dont le taux de conservation a été de 16 %. Les mangues séchées directement au soleil ont été semblables à celles obtenues par passage en séchoir électrique malgré une durée de séchage plus longue et un moindre taux en vitamine C. Conclusion. Les variétés Amélie, Zill, Irwin et la variété locale Horé Wandou se prêtent bien au séchage qui conserve les principaux éléments nutritifs avec des rendements importants.

Introduction. Pays d'Afrique de l'Ouest, la Guinée a un climat tropical et un relief accidenté, avec un réseau hydrographique important. Elle présente quatre régions naturelles dans lesquelles se développent spontanément plusieurs espèces fruitières dont les fruits sont actuellement consommés et vendus dans les marchés nationaux. Afin de mieux exploiter ces produits, des enquêtes ont cherché à constituer une base de données fiables identifiant les espèces fruitières impliquées, leurs zones et leurs périodes de production, le circuit de commercialisation des produits, leurs techniques de conservation, de transformation et de consommation. Matériel et méthodes. Un suivi des prix des fruits de cueillette commercialisés en Guinée et une analyse approfondie de leur production et de leur utilisation ont été réalisés de mars 1998 à février 2000 sur deux mêmes marchés guinéens. Pour cela, les informations requises (prix, période, conditionnement, circuit de commercialisation) ont été collectées par enquêtes effectuées tous les quinze jours et consignées sur une fiche spécifique. Résultats. L'étude a mis en évidence d'éventuels problèmes d'approvisionnement des marchés, liés à leur site. Parmi les espèces identifiées, douze se sont révélées plus importantes et ont fait l'objet d'analyses. Leurs zones de production ont été définies. La majorité des fruits commercialisés sur les marchés enquêtés mûrissent entre mars et juin ; ils représentent une source de revenus pour une bonne part de la population. Les techniques de conservation, de commercialisation, de transformation et de consommation ont été répertoriées. Conclusion. L'enquête effectuée conduit à encourager la protection des fruitiers de cueillette et à conseiller leur introduction progressive dans les vergers familiaux. Les programmes de recherches nationaux cherchent à intervenir également dans la transformation et la conservation des produits issus de cueillettes, qui posent de grosses difficultés aux producteurs.

Introduction. For some species such as P. armeniaca, overcoming dormancy may be problematic when cold requirements are not satisfied. Moreover, the different positions of flower buds on the tree canopy and on the apical and basal portions of twigs can influence their development. Sampling problems have not been extensively studied. Therefore, the effect of different sectors (west and east), of different heights (top and bottom) of the canopy and of twig portions (medium-apical and medium-basal) on the break of dormancy in the apricot tree was evaluated. Attention was also focused on floral anomalies in relation to the flower bud position on the twig, in order to identify the least variable portion of twigs and thus provide useful information for optimization of periodic bud sampling. Materials and methods. Two cultivars of P. armeniaca with different chilling requirements were chosen: `San Castrese' and `Orange Red'. The end of endo-dormancy was evaluated from December to blooming time by traditional biological approaches, such as increase in flower bud fresh weight and evolution of the bud phenological stage, before and after 7 d under forcing conditions. In addition, the percentage of floral anomalies was considered in relation to the flower bud position on the twig. Results and conclusion. The results showed that canopy and twig positions exerted different effects on the breaking of the flower bud endo-dormancy, and some practical applications can be drawn from them for the best sampling design inside the tree structure: the west orientation of the canopy and the medium-apical portion of the twig were the best positions to obtain an earlier active growth of buds, allowing the prediction of endo-dormancy breaking. The analysis of flower anomalies showed considerable differences depending on the position of the bud on the twig. High percentages of anomalous buds were observed in the medium-basal portion of the twig, which could distort the results on the evaluation of overcoming dormancy, due to a weaker growth trend of flower buds.