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La nature des constantes logiques dans le Tractatus
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
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Plusieurs raisons invitent à s'interroger sur la nature des constantes logiques. La première, et assurément la plus importante, tient à la place éminente que ces syncatégorèmes, qu' Aristote a été le premier à isoler dans le discours, occupent en logique. Si donc, par exemple, un logicien veut savoir ce qu'il fait, il lui sera difficile de ne pas se demander, à un moment ou à un autre, ce qu'est une constante logique, et la vive controverse qui oppose aujourd'hui encore les partisans de la logique classique et les intuitionnistes montre que la question n'est toujours pas résolue. Mais pour qui est plus familier avec la philosophie et son histoire, le problème se laisse encore aborder par un autre biais. Tous ceux qui ont approché Wittgenstein ont été frappés par le don qui était le sien de discerner ce qui est essentiel dans un problème. Il n'est donc pas étonnant que, dans son projet de refonte de la logique, l'auteur du Tractatus ait pris comme fil conducteur le thème des constantes logiques. Au paragraphe 4.0312 nous lisons en effet: «Mon idée principale, c'est que les constantes logiques ne représent rien». C'est de cette deuxième approche, historique, qu'il sera exclusivement question ici.
- Type
- Articles
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 32 , Issue 4 , Fall 1993 , pp. 703 - 719
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 1993
References
Notes
1 Voir, par exemple, Sundholm, Göran, «Constructions, Proofs and the Meaning of Logical Constants», Journal of Philosophical Logic, vol. 12 (1983), p. 151–172.CrossRefGoogle Scholar
2 Gottlob Frege, Grundgesetze der Arithmetik, t.1, Iéna, Verlag Hermann Pohle, 1893, p. XVI; cf. p. 88, la droite qui est là avant même d'être tracée.
3 Pears, David, The False Prison: A Study of the Development of Wittgenstein's Philosophy, t. 1, Oxford, Clarendon Press, 1987, p. 88–115.CrossRefGoogle Scholar
4 Russell, Bertrand, The Principles of Mathematics, Cambridge, Cambridge University Press, 1903, §1, p. 3.Google Scholar
5 Voir notamment Griffin, Nicholas, «Russell on the Nature of Logic», Synthese, vol. 45 (1980), p. 122–128.CrossRefGoogle Scholar
6 Bertrand Russell, The Principles …, §10, p. 9.
7 Russell, Bertrand, Introduction to Mathematical Philosophy, Londres, Allen & Unwin, 1919, p. 201.Google Scholar
8 Ibid., p. 200.
9 McGuinness, B. F., dir., Wittgenstein und der Wiener Kreis, Francfort, Surkhamp, 1989, p. 219. Le titre de l'ouvrage sera abrégé en : WWK.Google Scholar
10 Frege, Gottlob, Logik in der Mathematik. Nachgelassene Schriften, Hambourg, F. Meiner, 1969, p. 225sqq.Google Scholar
11 Carnap, Rudolf, The Logical Syntax of Language, Londres, Routledge, 1937, §76, p. 295 et §79 A, p. 304.Google Scholar