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La «Dialectique» de Schleiermacher

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Emilio Brito
Affiliation:
Université Catholique de Louvain

Extract

Peu de temps après la publication de ses Discours sur la religion (1799), et dans le contexte de sa discussion avec les systèmes de Fichte et de Schelling, Schleiermacher a pris conscience de la nécessité d'élaborer une «doctrine de la science», ayant pour tâche de thématiser la connexion des sciences et dé dégager la connaissance métaphysique suprême. Sous le nom de «Dialectique», notre auteur a présenté à plusieurs reprises cette science idéale, sous-jacente aux parties réelles du système philosophique — aux sciences qui ont pour domaine l'effectivité finie — et ayant pour mission de fonder l'unité de la physique et de l'éthique, les deux sciences réelles suprêmes. Le but du présent article est d'offrir une vue déensemble de cet ouvrage, encore peu connu du public francophone. Une premiére section situe le projet de Schleiermacher par rapport aux “triumvirs de l'Idéalisme allemand” (Fichte, Schelling et Hegel). Les deux sections suivantes présentent la partie «transcendantale» de la Dialektik, centrée sur la question métaphysique du fondement du savoir, de la possibilité d'une conformité entre la pensée et l'être. Une dernière section traite, plus sommairement, de la partie “technique” de l'ouvrage, axée sur le problème logique de la connexion et de la cohérence des divers domaines du savoir.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1993

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References

Notes

1 Sur la genèse et les présupposés de la Dialektik dans le développement philosophique de Schleiermacher, on peut consulter Schleiermacher, Friedrich Daniel Ernst, Dialektik (1811), éd. Arndt, Andreas, Hambourg, Meiner, 1986, p. IXXXVII.Google Scholar

2 Schleiermacher a donné cours sur la dialectique en 1811, 1814, 1818, 1822, 1828 et 1831. Il comptait publier cette partie de son système et, peu avant sa mort, il retravaillait encore, dans ce but, I'Introduction de l'ouvrage. Mais, comme celle de l'Ethik, la publication de la Dialektik fut posthume. L'édition de L. Jonas se centre sur l'esquisse de 1814, les autres versions étant imprimées en guise de suppléments. Cf. Schleiermacher, Friedrich, Dialektik, éd. Jonas, Ludwig, Berlin, Reimer, 1839Google Scholar. I. Halpern (1903) privilégie la version de 1831, R. Odebrecht (1942) celle de 1822. Récemment, A. Arndt a édité séparément les versions de 1811 (1986) et de 1814–1815 (1988).

3 Signalons que la Dialektik de Schleiermacher n'a pas encore été traduite en français. On peut cependant consulter l'étude, déjà ancienne, de Tissot, David, «La dialectique de Schleiermacher», Revue de théologie et de philosophie, vol. 33 (1900), p. 156167, 294–301, 521–543; vol. 34 (1901), p. 333–341Google Scholar. En revanche, on dispose actuellement de deux traductions françaises de l'Herméneutique de Schleiermacher, celle de Marianna Simon (Genève, Labor et Fides, 1987) et celle de Christian Berner (Paris, Cerf-PUL, 1987).

4 Cf. Arndt, Andreas, «Schleiermachers Philosophie im Kontext idealistischer Systemprogramme», Archivio di Filosofia, vol. 52 (1984), p. 103121Google Scholar, spécialement p. 112; Kimmerle, Heinz, «Das Verhältnis Schleiermachers zum transzendentalen Idealismus», Kant-Studien, vol. 51 (19591960), p. 410426Google Scholar, spécialement p. 412.

5 Cf. A. Arndt, «Schleiermachers Philosophie im Kontext idealistischer Systemprogramme», p. 112–113.

6 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 19 sq.

7 Cf. Kimmerle, Heinz, «Schlciermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik und als Ausgangspunkt offener Wechselseitigkeit», dans Kurt-Victor Selge, dir., Internationaler Schleiermacher-Kongress: Berlin 1984, Berlin, De Gruyter, 1985, p. 3559Google Scholar, spécialement p. 39.

8 Cf. Huber, Eugen, Die Entwicklung des Religionsbegriff bei Schleiermacher, Leipzig, Dieterich, 1901, p. 84Google Scholar; Brito, Emilio, La création selon Schelling. Universum, Louvain, Peeters, 1987, p. 50sq.Google Scholar

9 Cf. Schelling, Friedrich Wilhelm Joseph, Sämtliche Werke, Stuttgart, Cotta, t. 4, 1856, p. 109Google Scholar. Cf. H. Kimmerle, «Das Verhältnis Schleiermachers zum transzendentalen Idealismus», p. 412–413.

10 Sur la notion schellingienne d'intuition intellectuelle et son rapport à Fichte, on peut consulter Tilliette, Xavier, Schelling. Une philosophie en devenir, t. 1: he système vivant, 1794–1821, Paris, Vrin, 1970, p. 77, 97, note.Google Scholar

11 Cf. Schleiermacher, F., Sämtliche Werke, Dritte Abtheilung, vol. 1, Berlin, Reimer, 1846, p. 20Google Scholar. Cf. A. Arndt, «Schleiermachers Philosophie im Kontext idealistischer Systemprogramme», p. 112–113.

12 Cf. Mann, Gustav, Das Verhältnis der Schleiermacher'schen Dialektik zur Schelling'schen Philosophie, Stuttgart, Stuttgarter Vereins-Buchdruckerei, 1914Google Scholar; H. Kimmerle, «Das Verhältnis Schleiermachers zum transzendentalen Idealismus», p. 413 sq.

13 Cf. Hegel, Georg Wilhelm Friedrich, Enzyklopädie der philosophischen Wissenschaften (1830), éd. Pöggeler, Friedhelm Nicolin Otto, Hambourg, Meiner, 1969, §577Google Scholar. Cf. Léonard, André, «La structure du système hégélien», Revue philosophique de Louvain, vol. 69 (1971), p. 495524CrossRefGoogle Scholar; Claude Bruaire, La dialectique, Paris, Presses Universitaires de France, 1985, p. 465. Isaak August Dorner fait observer que le postulat d'une rencontre de l'objectivité et de la subjectivité est commun à Schelling, Hegel et Schleiermacher, qui reconnaissent tous trois la nécessité d'un principe qui fasse leur union; ce principe est conçu par Schelling dans sa détermination physique, par Hegel dans sa détermination logique, et par Schleiermacher dans sa détermination éthique (Geschichte derprotestantischen Theologie, Munich, Oldenburg, 1867, p. 777Google Scholar).

14 Cf. Metzke, Erwin, Hegels Vorreden, 3e éd., Heidelberg, F. H. Kerle, 1970, p. 157159.Google Scholar

15 Cf. A. Arndt, “Schleiermachers Philosophie im Kontext idealistischer Systemprogramme”, p. 113–114.

16 Cf. H. Kimmerle, “Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik”, p. 39.

17 Ibid., p. 43.

18 La Dialektik de Schleiermacher n'a certes pas été élaborée pour faire pièce à la Wissenschaft der Logik de Hegel; mais elle a influencé réellement, de façon plus ou moins souterraine, la critique logique dont la philosophie de Hegel fut l'objet déjà au XIXe siècle. La Wirkungsgeschichte de la Dialektik de Schleiermacher passe (à travers Twesten) par Trendelenburg et ses disciples. Cf. Andreas Arndt, «Unmittelbarkeit als Reflexion. Voraussetzungen der Dialektik F. Schleiermachers», dans K.-V. Selge, dir., Internationaler Schleiermacher-Kongress: Berlin 1984, p. 469–484, spécialement p. 469, note 2.

19 Cf. Schultz, Werner, Das Verhältnis von Ich und Wirklichkeit in der religiösen Anthropologie Schleiermachers, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1935, p. 131.Google Scholar

20 Cf. H. Kimmerle, «Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik», p. 42–43, 53–54.

21 Ibid., p. 45; Pohl, Karl, «Die Bedeutung der Sprache für den Erkenntnisakt in der “Dialektik” F. Schleiermachers», Kant-Studien, vol. 46 (19541955), p. 302332, spécialement p. 305.Google Scholar

22 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 568–610.

23 Cf. aussi ibid., p. 370 sq. Cf. K. Pohl, «Die Bedeutung der Sprache für den Erkenntnisakt in der “Dialektik” F. Schleiermachers», p. 303 sq.; Maciej Potepa, «Hermeneutik und Dialektik bei Schleiermacher», dans K.-V. Selge, dir., Internalionaler Schleiermacher-Kongress: Berlin 1984, p. 485–497; H. Kimmerle, «Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik», p. 44 sq.; Rothert, Hans-Joachim, «Die Dialektik F. Schleiermachers», Zeitschrift für Theologie und Kirche, vol. 67 (1970), p. 183214Google Scholar, spécialement p. 191 sq.; Kaulbach, Friedrich, «Schleiermachers Idee der Dialektik», Neue Zeitschrift für systematische Theologie, vol. 10 (1968), p. 225260Google Scholar, spécialement p. 226 sq.

24 Cf. Theodor Holzdeppe Jørgensen, Das religionsphilosophische Offenbarungsverständnis des späten Schleiermacher, Tübingen, Mohr, p. 125 sq.

25 Cf. Kaulbach, Friedrich, «F. Schleiermachers Theorie des Gesprächs», Die Sammlung. Zeitschrift für Kultur und Erziehung, vol. 14 (1959), p. 123132Google Scholar; Kliebisch, Udo, Transzendental-philosophie als Kommunikationstheorie. Eine Interpretation der Dialektik F. Schleiermachers vor dem Hintergrund der Erkenntnistheorie K.-O. Apels, Bochum, Studienverlag Brockmeyer, 1981.Google Scholar

26 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 10 sq., 24 sq., 445.

27 Cf. Scholtz, Gunter, Die Philosophic Schleiermachers, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1984, p. 106Google Scholar; E. Huber, Die Entwicklung des Religionsbegriff bei Schleiermacher, p. 274 sq.

28 Cf. Wagner, Falk, Schleiermachers Dialektik. Eine kritische Interpretation, Gütersloh, G. Mohn, 1974Google Scholar. Dans une ligne semblable, A. Arndt («Schleiermachers Philosophie im Kontext idealistischer Systemprogramme», p. 115, 117–120) estime que chez Schleiermacher, comme chez Fichte, l'unité demeurerait un pur devoir-être. La finitude de la subjectivité, en tant qu'individualité, constituerait le principe de la philosophie schleiermachérienne, qu'il faudrait done classer, comme l'indique Hegel, sous la rubrique d'une philosophie de la réflexion de la subjectivité.

29 Cf Reuter, Hans-Richard, Die Einheit der Dialektik F. Schleiermachers. Eine systematische Interpretation, Munich, Chr. Kaiser, 1979, p. 2355Google Scholar. On peut adresser le même reproche aux critiques formulées, au XIXe s., par plusieurs disciples de Hegel, notamment C. L. Michelet et J. Schaller. Cf. G. Scholtz, Die Philosophie Schleiermachers, p. 11–13.

30 Cf. H.-R. Reuter, Die Einheit der Dialektik F. Schleiermachers, p. 238, 243 sq., 263. Sommer, WolfgangCusanus und Schleiermacher», Neue Zeitschrift für systematische Theologie, vol. 12 [1970], p. 85102)Google Scholar et Williams, Robert R. (Schleiermacher the Theologian, Philadelphie, Fortress, 1978)Google Scholar mettent en évidence l'affinité entre Schleiermacher et Nicolas de Cuse. H. Kimmerle ('Das Verhältnis Schleiermachers zum transzendentalen Idealismus», p. 422) reconnaît la ressemblance entre la Dialektik de Schleiermacher et la pensée du dernier Schelling. La proximité apparaét encore plus grande si l'on corrige les excès de l'interprétation de Schelling par Walter Schultz (que Kimmerle semble partager, «Das Verhältnis Schleiermachers», p. 413). Cf. E. Brito, La création selon Schelling, p. 502 sq. Manfred Frank (Das individuelle Allgemeine. Textstrukturierung und Textinterpretation nach Schleiermacher, Francfort a.M., Suhrkamp, 1977, p. 104, note 60) souligne la parenté entre la Dialektik de Schleiermacher, comme base d'une systématisation philosophique et théologique, et le programme d'une double philosophie (négative et positive) développé par le dernier Schelling.

31 Cf. Stalder, Robert, Grundlinien der Theologie Schleiermachers, Wiesbaden, F. Steiner, 1969, p. 300sq.Google Scholar

32 Comme Reuter, Frank critique l'interprétation de F. Wagner. Cf. Frank, Manfred, dir., F. D. E. Schleiermacher. Hermeneutik und Kritik, Francfort a.M., Suhrkamp, 1977, p. 91121.Google Scholar

33 Cf. Eckert, Michael, Gott – Glauben und Wissen. F. Schleiermachers Philosophische Theologie, Berlin, De Gruyter, 1987, p. 34CrossRefGoogle Scholar, note. Eckert prend ses distances, lui aussi, à l'égard de l'interprétation de F. Wagner, qu'il considère excessivement marquée par Fichte et Hegel. D'autre part, il juge génant le style trop libre de l'interprétation de Reuter.

34 «Schleiermacher ne flatte pas ses auditeurs. La sécheresse voulue, l'abstraction rigoureuse, l'absence quasi totale d'exemples, l'allusivité constante, rendent ses notes non pas obscures et inintelligibles, mais insipides» (Tilliette, X., recension de l'édition de la Dialektik par Arndt, dans Archives de Philosophic, vol. 52 [1989], p. 509).Google Scholar

35 Sur le rapport de la dialectique schleiermachérienne à la philosophie de Platon, on peut consulter: Krapf, Gustaf-Adolf, Platonic Dialectics and Schleiermacher's Thought, thèse de doctorat, Yale, 1953Google Scholar; Odebrecht, Rudolf, «Der Geist der Sokratik im Werke Schleiermachers», dans Hans Wenke, dir., Geistige Gestalten und Probleme. Eduard Spranger zum 60. Geburtstag, Leipzig, Quelle & Meyer, 1942, p. 103118Google Scholar; Gunter Scholtz, «Schleiermacher und die Platonische Ideenlehre», dans K.-V. Selge, dir., Internationaler Schleiermacher-Kongress: Berlin 1984, p. 849–871; Gadamer, Hans-Georg, «Schleiermacher als Platoniker», dans H.-G. Gadamer, Kleine Schriften, t. 3, Tübingen, Mohr, 1972, p. 141149.Google Scholar

36 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 39–80.

37 Cf. H. Kimmerle, “Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik”, p. 39.

38 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 63 sq.; M. Eckert, GottGlauben und Wissen, p. 44 sq.

39 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 61.

40 Cf. ibid., p. 57–60.

41 Cf. H. Kimmerle, «Das Verhältnis Schleiermachers zum transzendentalen Idealismus», p. 411 sq., 421 sq.; G. Scholtz, Die Philosophie Schleiermachers, p. 107.

42 Cf. H. Kimmerle, «Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik», p. 41–44; K. Pohl, «Die Bedeutung der Sprache», p. 318 sq., 328, 331.

43 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 48 sq.

44 Cf. Hartmann, Nicolai, Die Philosophie des Deutschen Idealismus, 3e éd., Berlin, De Gruyter, 1974, p. 212213.Google Scholar

45 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 53 sq. Cf. N. Hartmann, Die Philosophie des Deutschen Idealismus, p. 214.

46 Cf. von Rintelen, Fritz-Joachim, «Schleiermacher als Realist und Metaphysiker», Philosophisches Jahrbuch, vol. 49 (1936), p. 223254Google Scholar, spécialement p. 236.

47 Cf. N. Hartmann, Die Philosophie des Deutschen Idealismus, p. 216–217.

48 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 54. Cf. N. Hartmann, Die Philosophie des Deutschen Idealismus, p. 215–216.

49 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 81–101.

50 Ibid., p. 82 sq.

51 Ibid., p. 102–146.

52 Ibid., p. 111 sq.

53 Ibid., p. 125. sq.

54 Cf. Oranje, Leendert, God en Wereld. De vraag naar het transcendentale in Schleiermachers «Dialektik», thèse de doctorat, Univ. Amsterdam, Kampen, J. H. Kok, 1968, p. 249.Google Scholar

55 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 127 sq., 137 sq.

56 Cf. K. Pohl, «Die Bedeutung der Sprache», p. 304, 309, 311 sq., 313–315.

57 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 129 sq., 197 sq. Cf. G. Scholtz, Die Philosophic Schleiermachers, p. 107–108.

58 Cf. R. Stalder, Grundlinien der Theologie Schleiermachers, p. 367.

59 Ibid., p. 371. Cf. M.Eckert, GottGlauben und Wissen, p. 62–63.

60 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 118–119.

61 Cf. H.-R. Reuter, Die Einheit der Dialektik F. Schleiermachers, p. 141 sq.

62 Ibid., p. 159.

63 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 120.

64 Ibid., p. 120–121.

65 Ibid., p. 121–122.

66 Ibid., p. 147–160.

67 Ibid., p. 148.

68 Sur l'affinité entre Schleiermacher et Bonaventure, cf. R. Stalder, Grundlinien der Theologie Schleiermachers, p. 396–400.

69 Cf. Heim, Karl, Das Gewissheitsproblem in der systematischen Theologie bis zu Schleiermacher, Leipzig, J. C. Hinrichs, 1911, p. 365.Google Scholar

70 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 150–151.

71 On ne doit pas comprendre cette expression au sens d'une maîtrise du fondement par l'homme; elle vise plutôt l'être (l'exister) de l'homme à partir du fondement: «un extatique sortir de soi» (H.-R. Reuter, Die Einheit der Dialektik F. Schleiermachers, p. 229). Cf. H.-J. Rothert, «Die Dialektik F. Schleiermachers», p. 203; M. Eckert, Gott — Glauben und Wissen, p. 101.

72 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 151.

73 Cf. F. Kaulbach, «Schleiermachers Idee der Dialektik», p. 251.

74 Cf. Simon, Marianna, La philosophie de la religion dans l'æuvre de Schleiermacher, Paris, Vrin, 1974, p. 131134Google Scholar; G. Scholtz, Die Philosophie Schleiermachers, p. 109–110; F. Wagner, Schleiermachers Dialektik, p. 156 sq.; H.-R. Reuter, Die Einheit der Dialektik F. Schleiermachers, p. 236 sq.; L. Oranje, God en Wereld, p. 249–251; M. Eckert, GottGlauben und Wissen, p. 93 sq. R. Stalder (Grundlinien der Theologie Schleiermachers, p. 329 sq., 395–396) a remarqué la proximité, mais aussi la distance, par rapport à Thomas d'Aquin. Thomas saisit la nature humaine de façon plus autonome que Schleiermacher. Pour ce dernier, la pensée se maintient ou tombe avec le fondement transcendant; or celui-ci ne se découvre que dans la conscience immédiate de Dieu. En d'autres mots, la pensée ne se déploie que dans la mouvance de la foi; elle est entièrement adossée au surnaturel (ce qui confirme précisément l'orientation augustinienne de Schleiermacher).

75 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 431. Cf. M. Eckert, Gott — Glauben und Wissen, p. 123, note 4.

76 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 151 sq.

77 Cf. M. Eckert, Gott — Glauben und Wissen, p. 129; F. Kaulbach, «Schleiermachers Idee der Dialektik», p. 252.

78 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 155.

79 Cf. Wehrung, Georg, Die Dialektik Schleiermachers, Tübingen, Mohr, 1920, p. 15.Google Scholar

80 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 159.

81 Ibid., p. 158.

82 Le terme «Idée» est utilisé ici en un sens proche de celui envisagé par Kant: ce sont des pensées «problématiques» ou «non remplies«; l'intuition de Dieu et celle du monde ne sont jamais directement effectuées, mais demeurent un schématisme indirect (ibid., p. 151, 161). Cf. H. Kimmerle, «Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik», p. 47.

83 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 161–171.

84 Ibid., p. 167. Cf. M. Eckert, Gott — Glauben und Wissen, p. 80 sq. D'après Schleiermacher, la doctrine de la vieille théologie rationnelle, selon laquelle la création est une libre action de Dieu, doit être corrigée, dans la mesure où elle introduit en Dieu, de façon anthropomorphique, l'opposition du libre et du nécessaire. Cf. Schrofner, Erich, Theologie als positive Wissenschaft. Prinzipien und Methoden der Dogmatik bei Schleiermacher, Francfort a.M., Lang, 1980, p. 135sq.Google Scholar

85 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 164. Cf. H. Kimmerle, “Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik”, p. 47.

86 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 166. D'apres Schelling, l'Absolu est le seul Réel, alors que les choses ne sont pas réelles. Aussi leur fondement ne peut-il résider que dans leur éloignement, dans leur Abfall de l'Absolu. Cf. E. Brito, La création selon Schelling, p. 48 sq.

87 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 167–168. Cf. L. Oranje, God en Wereld, p. 250–251; Thiel, John E., God and World in Schleiermacher's «Dialektik» and «Glaubenslehre»: Criticism and Methodology of Dogmatics, Berne, Lang, 1981.Google Scholar

88 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 433. Cf. H.-R. Reuter, Die Einheit der Dialektik F. Schleiermachers, p. 252 sq.

89 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 171.

90 Cf. G. Wehrung, Die Dialektik Schleiermachers, p. 95–96.

91 Cf. M. Eckert, Gott — Glauben und Wissen, p. 137 sq.

92 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 232 sq.

93 Ibid., p. 204 sq.

94 Ibid., p. 308–309. La pensée peut s'orienter de ces deux façons soit vers l'etre spirituel (éthique empirique et éthique spéculative), soit vers l'étre naturel (physique empirique et physique spéculative).

95 Ibid., p. 309.

96 Ibid., p. 195–260.

97 Ibid., p. 261–287.

98 Ibid., p. 288–312.

99 Ibid., p. 291–299.

100 Ibid., p. 300–312.

101 Ibid., p. 302.

102 Ibid., p. 310.

103 Cf. H. Kimmerle, «Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik», p. 49–53.

104 Cf. F. Kaulbach, «Schleiermachers Idee der Dialektik», p. 255 sq.

105 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, p. 228. Cf. K. Pohl, «Die Bedeutung der Sprache», p.315 sq., 321 sq., 324.

106 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, éd. L. Jonas, p. 229.

107 Ibid., p. 231.

108 Cf. Wolfgang Hinrichs, “Standpunktfrage und Gesprächsmodell. Das vergessene Elementarproblem der hermeneutisch-dialektischen Wissenschaftstheorie seit Schleiermacher”, dans K.-V. Selge, dir., International Schleiermacher-Kongress: Berlin, 1984, p. 513–538.

109 Cf. G. Scholtz, Die Philosophie Schleiermachers, p. 64–78.

110 Cf. F. Schleiermacher, Dialektik, p. 577 sq. Cf. H. Kimmerle, «Schleiermachers Dialektik als Grundlegung philosophisch-theologischer Systematik», p. 44–45; K. Pohl, «Die Bedeutung der Sprache», p. 316 sq.

111 Cf. G. Scholtz, Die Philosophie Schleiermachers, p. 111.

112 Cf. F.-J. von Rintelen, «Schleicrmacher als Realist und Metaphysiker», p. 236–239.

113 Ibid., p. 243–245. Cf. F. Kaulbach, «Schleiermachers Idee der Dialektik», p. 253; M. Simon, La philosophie de la religion dans l'óuvre de Schleiermacher, p. 184–193.

114 Cf. F.-J. von Rintelen, «Schleiermacher als Realist und Metaphysiker», p. 247.

115 Ibid., p. 248 sq.

116 Cf. M. Simon, Laphilosophie de la religion dans l'œuvre de Schleiermacher, p. 189.

117 Ibid., p. 193.

118 F.-J. von Rintelen («Schleiermacher als Realist und Metaphysiker», p. 245–246) signale notamment la tension entre le maintien de la primauté du principe spirituel (dans le sillage de la pensée grecque et médiévale) et la tendance à introduire (dans la mouvance du romantisme) le «réel» dans le concept de Dieu.

119 Cf. M. Simon, La philosophie de la religion dans l'œuvre de Schleiermacher, p. 197. Il est difficile de savoir si, aux yeux de Schleiermacher, l'individu n'est qu'un phénomène passager ou s'il a une valcur définitive. Cette indécision se marque dans l'attitude toujours très réservée qu'adopte notre auteur en ce qui concerne l'immortalité (Ibid., p. 206–207; cf. F.-J. von Rintelen, «Schleiermacher als Realist und Metaphysiker», p. 251).

120 Cf. F.-J. von Rintelen, «Schleiermacher als Realist und Metaphysiker», p. 250. Cf. Schultz, W., «Das griechische Ethos in Schleiermachers Reden und Monologen», Neue Zeitschrift für systematische Theologie, vol. 10 (1968), p. 261288.Google Scholar

121 Le reproche que Wehrung adresse à Schleiermacher n'est pas sans ressemblance avec celui qu'on oppose parfois à Hegel (malgré la perception aigué des contradictions par la dialectique de ce dernier): la philosophie spéculative est capable de produire des œuvres qui, semblables en cela aux oeuvres d'art, présentent une identité déterminée par le contenu lui-même, une unité vivante et organique; mais la spéculation hégélienne ne reconnaît la réalité du particulier qu'en la supprimant dialectiquement: elle n'est qu'une conciliation du vrai et du réel dans la pensée, tandis que l'œuvre d'art est une conciliation qui s'effectue au sein même de la phénoménalité réelle. La totalité fermée du système de Hegel serait extraite des œuvres d'art. Cette trop grande similitude de la philosophie et de l'art a d'ailleurs eu pour conséquence inévitable, selon Adorno, Theodor W. (Théorie esthétique, Paris, Klincksieck, 1974, p. 176177)Google Scholar, l'éclatement ultérieur de l'œuvre artistique.

122 Cf. G. Wehrung, Die Dialektik Schleiermachers, p. 290–291.