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Unité et profondeur théoriques comme critère d'empiricité des théories économiques*
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
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L'histoire des sciences témoigne fréquemment de tentatives méthodologiquement divergentes visant à résoudre les anomalies d'un programme de recherche scientifique. L'accumulation d'anomalies peut être pour certains une incitation à scruter les faits, alors que pour d'autres c'est l'occasion d'une réflexion sur les fondements théoriques des constructions spéculatives. C'est en ce sens que, dans la crise relativiste de la physique classique, Einstein plaide pour une réflexion sur les fondements de la science physique alors que Poincaré soutient au contraire que la solution à une telle crise reste une affaire purement expérimentale. «Nous devons», affirme-t-il, «passer la main aux expérimentateurs et, tandis que nous attendrons d'eux une décision dans le débat, nous ne nous préoccuperons pas de ces problèmes inquiétants et, tranquillement, nous continuerons à travailler comme si les problèmes étaient toujours valables». L'histoire des sciences a également tranché sur la question de savoir qui, de Poincaré ou d'Einstein, avait raison en la matière; et ce quh'a montr' la résolution d'une telle crise n'est pas sans importance pour la philosophie des sciences. À certains instants privilégés de l'évolution scientifique, la recherche d'une plus grande unitè et profondeur théoriques permet une explication plus empirique des faits.
- Type
- Articles
- Information
- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 34 , Issue 3 , Summer 1995 , pp. 521 - 540
- Copyright
- Copyright © Canadian Philosophical Association 1995
References
Références bibliographiques
- 1
- Cited by