Published online by Cambridge University Press: 24 December 2009
Haraprasād Shāstrī a publié dans le Journal de la Société Asiatique du Bengale, vol. LXVII, part i, n° 2, p. 175–84 (1898) un petit traité attribué à Āryadeva. Quelques lacunes. Le titre Cittaviśuddhi est indiqué dans le dernier vers: indication confirmée par le Subhāṣitasaṃgraha (éd. C. Bendall, Muséon, 1904) qui cite un long fragment: cittaviśuddhiprakaraṇe āryadevapādair uktam. C. Bendall n’a pas manqué de découvrir dans le Tandjour (Rgyud, 33, Cordier, p. 136) le Cittāvaraṇaviśodhana, d’Āryadeva, trad, par Jñānākara et Thsul-khrims-rgyal-ba, et de constater l’identité des deux ouvrages. Enfin, dans la première partie de ses Études sur āryadeva et son Catuḥśataka, 1923, P. L. Vaidya a diligemment résumé les doctrines du Cittaviśuddhi ou Cittāvaraṇaviśodhana.
C’est du Tantrisme très évolué et très complet. Théorie de l’ekakṣaṇābhisaṃbodhi, acquisition instantanée de la Bodhi; identification du sperme et du sang avec les cinq Bouddhas: pañcabuddhātmakaṃ śukraṃ śoṇitaṃ cāpi tādṛśam; identification de l’œil avec Vairocana, du corps avec Heruka, et le reste. Un curieux morceau de polémique contre les bains dans le Gange: si l’eau purifiait, les poissons seraient des saints.
page 412 note 1 Le texte porte kāmam.
page 413 note 1 Ce Sūtra m’est d’ailleurs inconnu. Voir les reférénces de Rhys Davids-Stede s. voc. nissaraṇa, nissaraṇīyadhātu; en outre Udāna, III, 10; Kośa, II, p. 200; III, p. 10; VI, p. 239; VII, pp. 32,33, 37; et surtout VIII, pp. 140–1. La doctrine est qu’on sort des Rūpas par les Ārūpyas; qu’on ne sort pas du bhava par le bhava. Notons toutefois que, d’après les sources de Nettippakaraṇa, p. 87 (voir les Sūtras cités Kośa, III, p. 115), on s’appuie sur le māna pour expulser le māna, sur la tṛṣṇāsna pour expulser la tṛṣṇāsna: le māna peut être bon (kuśala).