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Alhazen Vulgarisé: Le De li aspecti d'un manuscrit du Vatican (moitié du XIVe siècle) et le troisième Commentaire sur l'optique de Lorenzo Ghiberti

Published online by Cambridge University Press:  24 October 2008

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Dans sa description de l'œuvre en langue vulgaire de Lorenzo Ghiberti, Giorgio Vasari, quoiqu'il en dénigre certains aspects, saisit bien, nous semble-t-il, les traits marquants des Commentaires de Lorenzo, en particulier ceux du troisième livre concernant l'optique: Scrisse Lorenzo un'opera in volgare nella quale trattò di molte cose, ma sì fattamente che poco costrutto se ne cava… [que l'on en tire très peu de connaissances utiles…] Né tacerò che egli mostra il libro essere stato fatto da altri [Je ne tairai pas qu'il montre que le livre a été fait par d'autres personnes]

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1998

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References

1 Vasari, Giorgio, Le vite de' più eccellenti pittori, scultori, architetti, a cura di Ragghianti, L. (Milano/Roma, 1943), vol. I, p. 564.Google Scholar

2 Ibid.

3 Vescovini, G. Federici, “Il problema delle fonti ottiche medievali del Commentario III di Lorenzo Ghiberti,” dans les actes du colloque consacré à Lorenzo Ghiberti Lorenzo Ghiberti nel suo tempo (Firenze, 1980), vol. II, pp. 349–87.Google ScholarCf. aussi Ghiberti, L., Der dritte Kommentar Lorenzo Ghibertis: Naturwissenschaften und Medizin in der Kunsttheorie der Frührenaissance, éd. Bergold, Klaus (Weinheim, 1988).Google Scholar

4 Von Schlosser Magnino, Julius, La letteratura artistica, 3e éd. (Firenze, 1964), p. 104.Google Scholar

5 Vescovini, G. Federici, “Contributo per la storia della fortuna di Alhazen in Italia: il volgarizzamento del manoscritto Vaticano 4595 e il Commentario III del Ghiberti,” Rinascimento, V (1965), pp. 17 sqq;Google Scholarid., “La fortune du ‘de aspectibus’ de Alhazen (Kitāb al-Manāżir) au moyen âge latin,” Archives internationales d'histoire des sciences, 40 (1990): 220–38. Pour une édition de la version italienne du De crepusculisGoogle Scholar, cf. Smith, A. MarkGoldstein, Bernard, “The medieval Hebrew and Italian version of Ibn Mu'adh's ‘On twilight and the rising of clouds’,” Nuncius, 8 (1993): 633–9.CrossRefGoogle Scholar

6 Narducci, E., “Intorno a una traduzione italiana fatta nell'anno 1341 da una compilazione astronomica di Alfonso re di Castiglia,” Giornale arcadico, 42 (1864): 81112.Google Scholar

7 Cf. Vescovini, G. Federici, “Il problema delle fonti ottiche medievali del Commentario III di Lorenzo Ghiberti,” repris dans ‘Arti’ e filosofia nel secolo XIV Studi sulla tradizione aristotelica e i moderni (Firenze, 1983), p. 109 (avec la citation).Google Scholar

8 lbid., p. 106–7.

9 Avicenne avait donné des définitions différentes de “forme” et de “qualité” sensibles que le traducteur latin traduit, comme le traducteur d'Alhazen, par forma et intentio. “Intentio sumitur pro eo quo intenditur.” “Omnis intentio est propter id quod intenditur et est minoris esse quam id quod intenditur” (Avicenne, , De anima, 1, 5, in Opera (Venise, 1508), fol. 5ra; Metaphysica, IX, 3, fol. 103vb, éd. Riet, Van, p. 466). La “forme” “est illa quam apprehendit sensus interior et sensus exterior simul”Google Scholar (De anima, I, 5, fol. 5ra). Cette doctrine renvoie à une théorie de l'abstraction que l'on ne trouve pas chez Alhazen. “Species autem abstractionis diverse sunt”Google Scholar (Avicenne, De anima, II, 2, fol. 6vb). Pour ce sujet complexe je renvoie à mon analyse “Avicenna e la teoria della sensazione e Le fonti mediche arabo-latine sull'occhio” dans mes Studi sulla prospettiva medievale, 2e éd. (Torino, 1987), pp. 79–88 et 89–112.Google Scholar

10 Pour les nuances de cette doctrine complexe d'Alhazen d'un point de vue médical, cf. les commentaires de Sabra, A.I. à son édition critique du Kitāb al-Manāżir, à propos du livre premierGoogle Scholar: Sabra, A.I. (éd.), The Optics of Ibn al-Haytham's Books I-III, On Direct Vision, English translation, commentaries and notes, 2 vol., The Warburg Institute (London, 1989). Pour les différences gnoséologiques entre l'image par aspectus et celle par intuitio que Ghiberti n'avait pas comprises cf. mon analyse “La visione ottica e la conoscenza matematicaGoogle Scholar, Biagio, , il, Vitellione e ‘De aspectibus’ d'Alhazen,” dans ma monographie Astrologia e scienza (Firenze, 1979), pp. 157–77. Pour les caractères mathématiques de la vision d'Alhazen cf. les nombreuses études deGoogle ScholarRashed, Roshdi, en particulier “Lumière et vision: l'application des mathématiques dans l'optique d'Ibn al-Haytham,” dans Taton, R. (éd.), Roemer et la vitesse de la lumière (Paris, 1968), pp. 1944; repr. dansGoogle Scholarid., Optique et mathématiques, Variorum Reprints (Aldershot, 1992)Google Scholar, IV et “Optique géométrique et doctrine optique chez al-Haytham, Ibn,” Archive for History of Exact Sciences, 6 (1970): 271–8; repr. dans Optique et mathématiques, II.Google Scholar

11 Cf. Sabra, A.I., “Sensation and inference in Alhazen's theory of visual perception,” dans Machamer, E.K.Turnbull, R.G. (éd.), Studies in Perception, Interrelations in the History of Philosophy and Science (Columbus Ohio, 1978), pp. 160–85.Google Scholar En général: Summers, D., The Judgement of Sense (Cambridge, 1987). Pour la doctrine de la forme d'AlhazenGoogle Scholar, cf. Sabra, , “Form in Ibn al-Haytham's theory of vision,” Zeitschrift für Geschichte der arabischen-islamischen Wissenschaften, 5 (1989): 115–40. Sabra souligne très opportunément (p. 117) que le texte arabe ne correspond pas très fidèlement à la version latine et que des morceaux sont omis dans le texte latin. Il peut exister, à cause de cela, des différences entre les interprétations des commentateurs arabes et les latins.Google Scholar

12 Bacon, Roger, Opus maius, 5, éd. Bridges II, p. 2.Google Scholar

13 Cf. note 7 pour ces citations.

14 Par exemple Ghiberti ne comprend pas la doctrine de l'aspect: Alhazen écrit “apareno apresso l'aspetto” et Ghiberti “apparono appresso a rispetto” (infra, p. 84); la “verticatione” d'Alhazen est réduite à “verificatione”; et surtout l'importante théorie de la “cognitione precedente” est toujours affirmée comme “cognitione procedente” (infra, pp. 89 sqq.), ce qui montre que là encore Ghiberti n'avait pas compris cette doctrine.Google Scholar

15 Alhazeni Opticae Thesaurus, éd. Risner, (Basilea, 1572Google Scholar; repr. New York/London, 1972); Firenze, MS Bibl. nazionale, II, III, 324 (Strozzi XX, 52), fol. 1r–136r. S'agissant des critères de reproduction des textes, précisons qu'il ne s'agit pas d'une transcription diplomatique, que nous avons suivi un usage valable pour les œuvres en vulgaire des XIVe et XVe siècles, ayant comme but de rendre lisible et compréhensible l'œuvre; nous avons introduit ainsi les apostrophes, l'accent, les signes de ponctuation; nous avons recomposé les abréviations, éliminé 1' h et la distinction entre u et v. Par contre nous avons conservé tous les caractères du dialecte et même une certaine orthographe qui les reflète comme luxe, ne le et certaines formes graphiques de dérivation latine comme aspecto, aspitiente. Le texte italien provient selon toute probabilité de l'Italie du Nord (Émilie-Vénétie), avec une patine savante.

* On peut lire ce titre au fol. 141vb: “Septimo tractato de lo libro Alchaten figlioulo de Alchaichem de li aspecti e sono septe differentie.”