Il y a bien près d'un siècle que l'attention des archéologues fut attirée par des coupes de bronze ou d'argent, parfois doré, découvertes d'abord à Nimroud puis à Chypre. Dès 1855 Fr. Lenormant émit l'avis que les coupes de Nimroud étaient d'origine phénicienne.
En 1876, une tombe au voisinage de Palestrina fournit un véritable trésor: objets en or, argent, electrum, argent doré, ivoire, bronze et fer, parmi lesquels deux coupes l'une anépigraphe en argent doré, l'autre en argent avec inscription phénicienne. Le tout fut attribué à l'art phénicien par Helbig. Fr. Lenormant fut également d'avis que la plupart des objets portaient la marque de l'industrie phénicienne et plus spécialement carthaginoise. La coupe de Palestrina en argent doré fut brillamment expliquée par Clermont-Ganneau, du moins quant à la frise principale: prince sortant en char de sa ville fortifiée pour aller chasser le cerf dans la montagne, sacrifice aux dieux, attaque par le génie de la montagne figuré en singe, rentrée dans la ville fortifiée.