On peut déplorer à juste titre (comme le fait, dès les premières lignes, l'auteur du livre que nous analysons), qu'aucune étude n'ait été consacrée à la vie et à l'œuvre de Francisco de Los Cobos. En 1941, Gonzalez Palencia le regrettait déjà, car c'est, disait-il, un personnage ce digne d'inspirer une monographie, où apparaîtrait le labeur titanique du ministre sur qui Charles - Quint faisait reposer le poids de l'administration du pays ». En dehors d'Espagne, il est vrai, Walser, il y a déjà un certain temps, a fourni sur Cobos un travail bref, mais sérieux. Notre compatriote, Luisa Cuesta, à l'occasion du dernier centenaire de la mort de l'empereur, nous a donné quelques pages de l'ouvrage qu'elle prépare. Dans le présent livre, intitulé Francisco de los Cobos, secretary of the Emperor Charles V, Hayward Keniston a donc réparé une lacune, en utilisant des sources inédites abondantes, dispersées, et toute une série de renseignements contemporains. Une fois de plus, un historien étranger nous donne une leçon : qu'elle soit la bienvenue.