« Fonder l'archéologie ou le roman sur un “ Pourquoi pas ? ”, cela ne fait de mal à personne » (Roland Barthes, Mythologies, Points, 1957, p. 51).
Dans nombre de cités grecques on a timbré, à l'aide d'un cachet apposé avant cuisson, une partie variable de la production amphorique pendant un certain laps de temps compris entre le ve et le début de n. è. : notamment à Rhodes, Cnide, Thasos, Cos, Héraclée du Pont et Sinope, dont les timbres, comportant des indications diverses écrites et figurées, ont été recueillis par dizaines, voire centaines de milliers dans le monde grec et sur ses confins.
Généralement méprisés par les archéologues, ces « petits » objets ont néanmoins eu de longue date leurs spécialistes travaillant patiemment à leur recensement et à leur interprétation. Deux centres de recherches se sont ainsi affirmés au cours du dernier demi-siècle : l'un à Athènes autour de Virginia Grâce, l'autre en Union Soviétique sous l'influence de B. N. Grakov.