A la polyphonie des réunions internationales, les dialogues entre deux équipes scientifiques nationales apportent le contrepoint nécessaire. Mais à la coloration nationale — originalité et piquant de la confrontation —, un colloque franco-soviétique ajoute une autre particularité, un autre attrait.
D'un côté, malgré les nuances, les différences des générations, des spécialisations, des tempéraments, un groupe homogène, professant même doctrine, même méthode — s'appuyant sur une idéologie qui s'affirme comme vérité scientifique absolue. De l'autre un pluralisme fondamental, souligné à Moscou, d'entrée de jeu, par E. Labrousse, mais qui n'exclut ni un consensus sur les techniques de la recherche historique, ni la croyance en l'authenticité de l'histoire comme science de l'homme, des hommes.