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Une Foi en Deux ou Trois Dimensions ? Images et objets du faire croire à l'usage des laïcs

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Danièle Alexandre-Bidon*
Affiliation:
CRH-EHESS

Extract

A une période où l'Occident est en voie de désévangélisation, il peut être intéressant de s'interroger sur les formes prises par la pastorale aux laïcs des derniers siècles du Moyen Age et sur les méthodes employées par les clercs pour accroître jusque dans l'intimité des fidèles l'effet de la prédication itinérante ou des prêches dominicaux. Si la « foi explicite » est de rigueur pour les laïcs1 comme pour les clercs, l'archéologie et les textes paraissent cependant indiquer qu'il faut parfois attendre l'aube du 16e siècle pour atteindre une « privatisation » de la foi efficace, avec la diffusion des objets de piété et des images de dévotion dans l'espace domestique. Mais antérieurement à cette période, et au-delà de la technique trop classique de l'enseignement par l'image peinte dans l'église, il existe d'autres méthodes d'encadrement des fidèles, longtemps sous-estimées, voire ignorées, qui restent à découvrir dans le cadre matériel de la vie quotidienne.

Summary

Summary

Contrary to a generally accepted idea, images could hardly be put to use as a “Bible for the illiterates”. The frescoes and stained-glasses, most of which were hardly visible or even illegible up until the end of the 15th century, were often too complex to be understood by common people. Only the very wealthy in the upper middle class or those belonging to the aristocracy had statuettes of saints and pious images in their homes. To the common people, preachers offerd metaphors and mental images which were generally grounded in their daily life, Le. their cooking, housework or furniture… In the absence of images the sign of the cross flourished on numerous house items such as the loaves of bread, the soap cakes, etc. Paradoxically, faith required a greater capacity for abstraction from the common people, even if to be helpful, priests chose examples which were quite simple.

Type
Transmettre la Foi au Moyen Age
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1998

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3. La formule n'est-elle pas avant tout une justification pour protéger les images dans une lettre écrite à l'évêque de Marseille, qui avait jugé bon de détruire celles ornant sa cathédrale puis, au 8e siècle, un alibi pour protéger l'image pendant la querelle iconoclaste avec Byzance ?

4. Illiterati quod per scriptum non possunt intueri, haec per quaedam picturae lineamenta contemplantur,; cité par Y. Christe, « L'émergence d'une théorie de l'image dans le prolongement de Rml, 20 du IXe au XIIe s. en Occident», Nicée U, 987-1987,F. Boespflug, N. Lossky (dir.), Paris, le Cerf, 1988.

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7. Au fil du texte se multiplient les allusions à la fonction enseignante de l'image ; des artistes, il n'hésitait pas à écrire : « Ils ne songeaient qu'à instruire ; du public : “ le peuple comprenait sans peine des oeuvres d'art qui pour nous sont muettes ” ». « Le Moyen Age […J sentait fort bien la puissance de l'art sur des âmes encore enfantines et obscures ». « Là encore, Victor Hugo a vu juste : la cathédrale est un livre de pierre pour les ignorants, que le livre imprimé a peu à peu rendu inutile ». Encore en conclusion la sentence : « La cathédrale peut tenir lieu de tous les livres » précède une apologie de la France qui se reconnaît à sa passion de l'universel et qui a su faire de ses monuments « un abrégé de l'histoire, une image du monde, un miroir de la vie morale ».

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36. ld.,p. 13. Plus prosaïquement, la légende d'un vitrail de saint Éloi reproduit dans l'Histoire des saints et de la sainteté chrétienne,chez Hachette, 1986, rappelle qu'« il faut des jumelles pour identifier les figures des vitraux […] au-dessus du triforium de la cathédrale du Mans ».

37. H. Toubert, op. cit.

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57. Que citent J.-P. Deremble et C. Manhes, op. cit.,p. 14.

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59. J. Chiffoleau, op. cit.,pp. 126-127.

60. Autres motifs : le Christ des douleurs dans le cas de l'hostie miraculeuse de Dijon, ibid. p. 128 ; une vie du Christ en huit épisodes, dans le cas d'un moule à hostie géante (2e moitié du 13e siècle) conservé au musée national du Moyen Age, Thermes de Cluny (inv. CL 2067).

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124. Comme l'observe Margery Kemp voyageant en Italie, citée dans N. Orme, « The Culture of Children in Médiéval England », Past and Present,n° 148, août 1995, p. 56.

125. C. Klapisch-Zuber, op. cit.,ch. XIV, « Les saintes poupées. Jeu, art et dévotion », pp. 291-307.

126. Je remercie F. Piponnier de m'avoir communiqué cette information.

127. J.-P. Deregnecourt, op. cit.

128. Musée national du Moyen Age, Thermes de Cluny, inv. CL. 436 ; France, XVe siècle.

129. Dhuoda, Manuel pour mon fils,P. Riché (éd.), Paris, Le Cerf, « Sources chrétiennes n°225 bis», 1991, p. 81.

130. Voir Kluge-Pinsker, A., Schach und Trictrac. Zeugnisse mittelalterlicher Spielfreude in Salischer Zeit,Römisch-Germanisches Zentralmuseum, Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, 1991.Google Scholar

131. Paris, Musée du Louvre.

132. A. Kluge-pinsker, op. cit.,pp. 80-81.

133. Gargantua,ch. 22, cité par Mehl, J.-P., Les jeux au royaume de France du XIIIe au début du XVIe siècle, Paris, Fayard, 1990, p. 138 Google Scholar ; l'auteur n'y voit qu'une comparaison avec la forme d'un livre.

134. Les pions peuvent être comparés formellement aux motifs circulaires qui ornent au 10e siècle des porches d'église, tel celui de Vomécourt-sur-Madon (Vosges) (deux étoiles et un phénix stylisé, symboles de la Trinité) : le cercle clouté encadrant les motifs figure également sur les pions. Voir la reproduction qu'en donne R. Grimaldi-Hierholtz, Images de la Trinité dans l'Art,Fontainebleau, 1995, p. 13.

135. Sermons 4 et 8, N. Bériou, « L'art de convaincre dans la prédication de Ranulphe d'Homblières », Faire croire…, op. cit.,p. 55 et note 53 ; sermon 6, même page et note 55.

136. Comme en témoignent les gravures d'Hans Schäufelein, dans Pinder, Ulrich, Der Beschlossen Gart,Nuremberg, 1505.Google Scholar

137. Par exemple dans les Heures de Catherine de Clèves,New York, Pierpont Morgan Library, MS 917. Voir le fac-similé ,consultable au Département des manuscrits de la Bibliothèque ,nationale de France (Fac. Sim. 8° 434) : Die miniaturen aus den Studenbuch der Katharina von Cleve, 2,vols.

138. A. Forni, « La nouvelle prédication », Faire croire…, op. cit.,p. 30.

139. P. Stirnemann, «L'illustration du commentaire d'Haymon sur Ézéchiel», L'École carolingienne d'Auxerre, de Murethach à Rémi, 830-908. Entretiens d'Auxerre, 1989,publiés par D. Iogna-Prat, C. Jeudy, G. Lobrichon, Paris, Beauchesne, 1991, pp. 93-105 et note 8 p. 102.

140. Sermons,Paris, Le Cerf, « Sources chrétiennes, n° 192 », 1972, p. 147.

141. J.-T. Welter, «Un nouveau recueil d'exempta,de la fin du XIIIe siècle», Études franciscaines,juillet-août 1930. Le texte est cité dans Polo de Beaulieu, M. A., « Recueils ô'exempla,méridionaux et culte des âmes du Purgatoire », La papauté d'Avignon et le Languedoc, 1316-1342, Cahiers de Fanjeaux, 26, 1995, pp. 257278 Google Scholar (voir pp. 265-266 et 277 n. 34). Je remercie M. A. Polo de Beaulieu de m'avoir signalé cet exemplum.

142. H. Martin, op. cit.,p. 201.

143. L'Apocalypse de Jean associe la connaissance et le miel et va jusqu'à employer l'expression de « manger le livre » (10, 9-10). L'un des Proverbes de Salomon exige : « Mon fils, mange du miel car il est bon, / Un rayon de miel sera doux à ton palais / de même, connais la sagesse pour ton âme » (24, 13).

144. Dupeux, C., L'imaginaire strasbourgeois. La gravure dans l'édition strasbourgeoise 1470-1520,Strasbourg, Éditions La Nuée bleue, 1989, p. 87.Google Scholar Geiler, Jean, Passion , 1514, Jean Grùninger, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, R 10118 f. 7.Google Scholar

145. Ibid.,pp. 46 et 88. Jean Geiler, DUS Buch Granatapfel,1511, Jean Knobloch, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, R 10106 f. a 1 v., illustration de Hans Baldung Grien.

146. Lull, R., Doctrine d'enfant, Llinarès, A. éd., Paris, Champion, 1969, ch. 99, pp. 226228.Google Scholar

147. M. A. Polo de Beaulieu, « Didactisme ou persuasion ? Les recueils à'exempla,au Moyen Age », Apprentissage, initiation, éducation au Moyen Age,Cahiers du Crisima, 1, Montpellier, 1993, pp. 397-410 (voir p. 405).

148. Le ménagier de Paris, traité de morale et d'économie domestique,Société des bibliophiles français, t. 1, Paris, 1846, p. 31.

149. Baschet, J., Les justices de l'Au-delà. Les rePresentations de l'Enfer en France et en Italie (XI1'-XV siècles), Rome, École française de Rome, 1993, pp. 78, 112, 116, 117, 126.Google Scholar

150. Rome, Bibl. Casanatense, ms 1404 f. 40. Vers 1440, ce dernier ingrédient se retrouve d'ailleurs dessiné grandeur nature et en trompe-l'oeil, associé à des petits sablés, en illustration marginale inattendue d'une page consacrée à saint Bartholomée dans le livre d'heures de Catherine de Clèves, manuscrit qui se plaît à combiner sur le même mode dimensionnel les images de saints et les objets terriblement matériels qui les peuvent évoquer dans l'esprit des laïcs : des pièces de monnaie pour le pape Grégoire (la « monnaie du pape »), des moules et autres « fruits » de mer pour saint Ambroise (pourtant plus souvent associé aux abeilles), une variété complète de poissons pour saint Laurent (pour la recette du poisson au gril)… Sur ce livre, voir Plummer, J., The Hours of Catherine de Cleves, Londres, 1966.Google Scholar

151. Da Pirona, Ludovico, « Pater révérende », voir Yates, F., L'art de la mémoire,Paris, Gallimard, 1975, p. 122.Google Scholar

152. Voir par exemple les Heures à l'usage de Reims,Paris, Guillaume Godard, 1516, reproduit dans Le livre dans la vie quotidienne,catalogue de l'exposition, Paris, BNF, 1975, p. 81.

153. Saint-Denis, fouilles urbaines. Rapport d'activité 1993,dactyl., p. 64.

154. Pianzola, M., Peintres et vilains, Paris, Éditions Cercle d'Art, 1992, p. 24.Google Scholar

155. Ex Pots… Céramiques médiévales et modernes en Franche-Comté,catalogue de l'exposition, Montbéliard, 1995, p. 208.

156. Jarre découverte à Warmoesstraat, Amsterdam. Voir Dunning, G. C., « A Late Médiéval Jug with Lettering from Canons Ashby, Northamptonshire », Médiéval Archaeology, XVIII, 1974, pp. 160163 (voir p. 161).Google Scholar

157. On retrouve ce procédé jusque dans les objets en réduction sans doute destinés à l'amusement des enfants : c'est le cas d'un chaudron miniature en plomb, daté du 14° siècle et trouvé dans les fouilles de la Tamise, à Londres, qui porte également l'inscription «Ave Maria Gra…,» (London Muséum, Inv. 90.245.).

158. Zozaya, J., « Aperçu général sur la céramique espagnole », La céramique médiévale en Méditerranée occidentale, Xe-XVe siècle,Actes du colloque de Valbonne, Paris, CNRS, 1980, pp. 265296 (voir p. 293).Google Scholar

159. Outre des exemplaires découverts dans des fouilles, un bol à Ave Maria,est visible dans un tableau de Jaime Ferrer, La ultima Cena,de Solsona, 1er tiers du 15e siècle. Voir aussi J. Zozaya, op. cit.

160. Objet publié dans V. Gay et Stein, H., Glossaire archéologique du Moyen Age et de la Renaissance,Paris, 1887-1928, p. 606, article « Écuelle ».Google Scholar

161. Voir De Celle, Pierre, L'école du cloître,introduction, texte critique, traduction et notes de de Martel, G., Paris, Le Cerf, 1977, p. 155.Google Scholar

162. Un exemple médiéval anglais est cité dans Hanawalt, B. A., The Ties that bound. Peasant Familles In Médiéval England, New York-Oxford, Oxford University Press, 1986, p. 44 Google Scholar.

163. Nombreux exemples, depuis Burchard jusqu'aux Taculna sanltatis,du 15e siècle, en passant par les livres d'agronomie.

164. Ainsi les « choux de Pâques » dans le Ménagier de Paris.,Paris, Livre de Poche, 1994, p. 621.

165. Ainsi la « compote de noix du 24 juin », à cuire le jour de la Saint-Jean, ibid.,p. 769.

166. Ibid.,pp. 623-625.

167. Rien d'étonnant, dans ce contexte, à ce que la vie des saints et le sermon religieux aient été parodiés, au 15e siècle, sous une forme culinaire, comme dans le Sermon joyeulx de la vie de saint Ongnon,dont on « persa la peau et l'escorcha d'un bon cousteau […] Puis le fist bouillir en huille […] en beurre […] en sain, Brouillé avec maint boudain […], au cyvé, et puis fust mis en ung pasté […]. La conclusion ne démérite pas du motif culinaire : “ Il fault, pour avoir guarison, Manger et user saint Ongnon, soit cuit soit cru ” » : Sermon joyeulx de la vie de saint Ongnon, comment Nabuzarden, le maistre cuisinier, le fit martirer, avec les miracles qu'il fait chascun jour,éd. Montaiglon, 1.1, pp. 204-209, publié par Gally, M. et Marchello-Nizia, C., Littératures de l'Europe médiévale, Paris, Magnard, 1985, p. 511.Google Scholar

168. De fait, les pains sont un support publicitaire privilégié des structures ecclésiastiques : ainsi, au 15e siècle, l'hôpital de la Scala, à Sienne, estampe d'une échelle les pains distribués aux malheureux affamés.

169. Ouvrage dédicacé à Jean de Salisbury, qui en retour lui suggéra d'en composer un autre identique sur le vin, car il était selon lui indigeste de se contenter de consommer du pain sans boire du vin en même temps !

170. P. de Celle, op. cit.,voir p. 21.

171. Un proverbe ancien, «au fol le fromage», explique assurément cette association incongrue que mettent en exergue les illustrations du psaume 50 où le fou mange un fromage. Mais le fait que les fromages soient réellement marqués d'un signe de croix joue certainement un rôle dans l'iconographie de ce psaume.

172. Gravure sur bois. Hans Paur, Nuremberg, vers 1475. Publié dans Brûckner, W., Imagerie populaire allemande, Milan, 1969, fig. 24.Google Scholar

173. Dans les grands banquets aristocratiques, les entremets décoratifs constituaient eux aussi autant d'images de dévotion en trois dimensions, rePresentant Vagnus Dei,Gabriel devant la Vierge, l'ange de l'Annonce aux bergers, les rois Mages : quelques exemples dans Contamine, P., La vie quotidienne pendant la guerre de Cent Ans, France et Angleterre, Paris, Hachette, 1976, p. 235.Google Scholar

174. C'est ainsi qu'on voit, dans l'Angleterre du 14e siècle, un évêque s'offusquer de la distribution dans l'église, pendant la messe pascale et avant la communion, d'oeufs de Pâques et de bacon (” swine's fîesh commonly called Bacun […],and many shelled hardboiled eggs »), que les paroissiens rapportent chez eux « as a sort of holy offering, to the great scandai and dishonour of the Church of Christ and its sacraments, to the danger of the soûls of thèse idolaters and, by example, to the soûls of others… » Voir Owen, D. M., « Bacon and Eggs: Bishop Buckingham and Superstition in Lincolnshire », Popular belief and Practice,Studies in Church History, Cuming, G. J., Baker, D. (éds), vol. 8, Cambridge, Cambridge University Press, 1972, pp. 139142.Google Scholar

175. 16e siècle. Musée national du Moyen Age, Thermes de Cluny, publiés dans Laurioux, B., Le Moyen Age à table,Paris, Biro, A., 1989, p. 26.Google Scholar

176. Des dessus de table, plateaux de bois peints, comportant des allusions bibliques ou catéchétiques, sont encore préservés aujourd'hui ; l'un d'entre eux, réalisé en Allemagne au début du 15e siècle, figure le jugement de Salomon et un motif extrait du livre des Proverbes : musée national du Moyen Age, Thermes de Cluny, inv. Acq. 1864. Cl. 7725. Un autre plateau, issu de l'atelier de Jérôme Bosch, et réalisé entre 1485 et 1500, mieux connu, figure l'oeil de Dieu, dont la pupille comporte l'image du Christ sortant de son tombeau, qui dévisage le fidèle attablé. Une inscription l'interpelle (toujours en latin) : « Attention, prends garde, Dieu te voit ». Madrid, musée du Prado. Mais il pourrait s'agir, plutôt que de tables de repas, de tables de salles de tribunal…

177. J.-C. Schmitt, « Du bon usage du Credo », Faire croire…, op. cit.,p. 347.

178. Livre des Babees, Chaucer's World,E. Rickert (éd.), New York-Londres, Columbia University Press, 1962. Trad. G. Alexandre.

179. Voir l'exemple figurant dans le Retable de sainte Anne,de Quentin Metsys, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts, fin du 15e siècle.

180. Voir Alexandre-Bidon, D., « La lettre volée. Apprendre à lire à l'enfant au Moyen Age », Annales ESC ,1989, n° 4, pp. 953992 (voir pp. 971-972).Google Scholar

181. Les dagues et épées portent parfois des croix ou formules religieuses, notamment l'IHS. Un exemple dans Delort, R.,Le Moyen Age. Histoire illustrée de la vie quotidienne,Paris, Le Seuil, 1972 Google Scholar. Les fers à cheval sont frappés d'une croix (voir B. POLLA, op. cit.,p. 199). Des croix de tissu sont cousues par les marins aux voiles des navires, dont la girouette prend aussi la forme d'une croix. Les potiers de terre enfournaient les pots « avec le sacro-saint nom de Dieu » et « avecques le signe de la croix » et défournaient en invoquant le nom de Jésus Christ : Cyprian Piccolpasso, Les Troys Libvres de l'Art du Potier,Paris, Librairie internationale, 1860, pp. 46 et 79.

182. J.-C. Schmitt, «Du bon usage du Credo », Faire croire…, op. cit.

183. Le livre des Babees, op. cit.,pp. 104-106.

184. Inventaire de Florimond Robertet, p. 48. V. Gay, H. Stein, op. cit.,p. 104 article « Main ».

185. Publié dans Bookmann, H., op. cit.,p. 189. Conservé au Historisches Muséum Frankfurt am Main.Google Scholar

186. «Mon fils, observe mes préceptes et tu vivras ; garde mon enseignement comme la prunelle de tes yeux. Lie-la sur tes doigts ; écris-la sur la tablette de ton coeur ».

187. J.-C. Schmitt, op. cit.,p. 342.

188. Op. cit.,chapitre XVII.

189. Pour reprendre l'expression de P. RICHE dans «La pastorale populaire… », art. cité, p. 199.