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Métrologie du sel et histoire comparée en Méditerranée*

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Il peut paraître utile de confronter les données rassemblées dans les pratiche di mercatura et les renseignements glanés dans des textes législatifs conservés dans les archives. Ces textes définissent les diverses méthodes du mesurage, indiquent des conversions entre mesures diverses, fournissent le poids du matériau contenu en divers récipients, toutes choses de nature À confirmer ou non la confiance que l'on peut faire À ceux qui entendaient livrer À leurs contemporains, leurs confrères en marchandise, une masse d'informations destinées À faciliter la conduite de leurs affaires.

Type
Monnaies, Mesures et Marchandises
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1974

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Footnotes

*

Le présent article est une relation que nous avons lue à la Deuxième Conférence Internationale sur la Métrologie Historique, qui s'est tenue à Rijeka (Yougoslavie) du 19 au 21 septembre 1973, sous le patronage de l'Union Internationale d'Histoire et de Philosophie des Sciences et de l'Institut d'Histoire de l'Académie Yougoslave des Sciences et des Arts. Nous remercions le professeur Zlatko Herkov, directeur de l'Institut d'Histoire de Zagreb, de nous avoir autorisé à publier ici notre contribution.

References

Notes

1 J.-C. Hocquet, Venise et le Commerce maritime du sel, XIIIe-XVIe siècles (en préparation).

2. On en trouve la liste dans Z. Herkov et M. Kurelac, Bibliographia Metrologiae Historicae, Zagreb, 1971 (Pro usu interno Instituti historici Academiae scientiarum et artium Slavorum meridionalium), aux n°s 1616 À 1644. Travail en cours (Pars II, 1973).

3. A. Martini, Manuale di Metrologia ossia misure, pesi, monete in uso attualmente ed anticamente presso tutti i popoli, Turin, 1883, p. 818.

4. P. Molmenti, La Storia di Venezia nella Vita privata, III, Bergame, 1908, p. 47.

5. M. S. Miloseviô, « Bokeljske tartane xvm stoljeéa », dans GodiSnjak pomorskog Muzeja u Kotoru, 13, 1965, p. 40.

6. Nous disposons désormais de huit éditions imprimées et connues, sinon toujours très bien diffusées, de ces manuels de préparation aux affaires. Nous les énumérerons À mesure de leur utilisation. On peut voir leur liste dans U. Tucci, « Tariffe veneziane e libri toscani di mercatura », dans Studi Veneziani, 10, 1968, pp. 65-108 ; cf. aussi F. C. Lane, « Manuali di mercatura e Prontuari di Informazioni pratiche », dans Zibaldone da Canal, Manoscritto mercantile del sec. XIV, a cura di A. Stussi, Venise, 1967, pp. XLV-LVIII ; À cette liste, il convient d'ajouter F. Melis, Documenti per la Storia economica dei secoli XIIIXVI, Florence, 1972, p. 122, note 1, qui a dirigé les recherches de deux travaux en cours de publication en 1972 : B. Casini, La Pratica di mercatura pisana di Andréa Rosselmini, prima meta del 400, et B. Dini, Una « Pratica di Mercatura » in formazione alla fine del XIV secolo, ad opéra del mercante Ambrogio de’ Rocchi et une thèse, di laurea, dactylographiée : L. Fantacci, La « Pratica di mercatura » délia raccolta Tordi di Firenze, fine sec. XIV, con trascrizione del codice. Nous n'avons pas pu consulter ces trois travaux. R. H. Bautier, « Points de vue sur les relations économiques des Occidentaux avec les pays d'Orient au Moyen Age », dans Sociétés et Compagnies de commerce en Orient et dans l'Océan Indien, Actes du 8e Colloque International d'Histoire Maritime, Beyrouth, 1966, présenté par M. Mollat, Paris, 1970, édite en appendice (titre I) une pratica délia mercatura de 1315, d'origine florentine et sans précisions chiffrées.

7. R. Romano, « A propos du commerce du blé dans la Méditerranée des xive et xve siècles », dans Éventail de l'Histoire vivante, Hommage À Lucien Febvre, II, Paris, 1953, pp. 149-161, a utilisé les données fournies par quatre de ces manuels, édités en 1952-1953, sur les correspondances de poids et mesures, pour reconstituer les itinéraires du grand commerce du blé en Méditerranée.

8. C. Ciano, La Pratica di mercatura datiniana (secolo XIV), Milan, 1964, pp. 36-38 ; Tucci, « Tariffe… », art. cité, p. 86 ; Lane, art. cité, p. 57 ; F. Borlandi, « Aile Origini del libro di Marco Polo », dans Studi in onore di A. Fanfani, I, Milan, 1962, pp. 130-134.

9. Nous pensons en particulier À trois ouvrages imprimés À Venise au xvie siècle : B. DI Paxi, Tariffa de pexi e misure, Venise, 1503 ; A. Casanova, Specchio lucidissimo nel quale si vedeno essere difjinito tutti i modi ed ordini de scrittura…, Venise, 1558 ; Z. Mariani, Tariffa perpétua, Venise, 1564.

10. Zibaldone da Canal, op. cit. (en abrégé Zc)

11. Ibid., c. 36 r°, 18 ; c. 42 v°, 2-3 et 12 ; c. 43 v°, 16-23.

12. F. B. Pegolotti, La Pratica délia Mercatura, éd. A. Evans, Cambridge, Mass., !936 (en abrégé Pe).

13. Lane, art. cité, p. LV.

14. Pe, pp. 153-154.

15. Le paragraphe « Vinegia con più paesi e misure di sale » n'épuise pas l'intérêt que Pegolotti portait au sel. Il donne en effet des renseignements uniques — et de très grand prix — sur l'exportation du sel de Chioggia vers le Frioul, les mesures et le coût de l'opération (p. 155), sur les coûts de l'exportation du sel de Cagliari (p. 121) et d'Ibiza (p. 231), dont il étudie l'équivalence du mondino avec d'autres mesures (p. 224). Il précise la contenance de la saîma de Sicile (p. 109). Il accorde aussi une très grande attention aux ports importateurs de sel, notamment Gênes (p. 224), Ancône plus encore (pp. 157, 159 et 160), Pise (pp. 154 et 213). Bien entendu Florence retient aussi son intérêt (pp. 197, 199 et 212).

16. C. Ciano, op. cit. (en abrégé Da), p. 85.

17. Éd. A. Borlandi, Gênes, 1963.

18. G. F. Pagnini Dal Ventura, Délia Décima e di varie altre Gravezze imposte dal Comune di Firenze, délia Moneta e délia Mercatura de’ Fiorentini fino al secolo XVI, 4 vol., Lisbonne et Lucques, 1765-1766 ; le manuel de Uzzano (en abrégé Uz) constitue le volume 4 de cette publication.

19. Cité par Tucci, « Tarifle… », art. cité, p. 65.

20. Uz, p. 91, 24.

21. Tariffa zoè Noticia di Pexi e Misure di Luogi e Tere che s'adovra Mercadantia per el Mondo, pubblicata dal R. Istituto superiore di scienze economiche e commerciali di Venezia celebrandosi l'XI centenario dell'UniversitÀ di Pavia (21 maggio 1925), a cura di V. Orlandini, con introduzione (non firmata) di R. Cessi, Venise, 1925 (en abrégé Ta).

22. Ta, p. 26, 1-2.

23. Ta, p. 50, 24.

24. Ta, pp. 33 et 63 ; Pe, p. 71.

25. Ed. F. Borlandi, Turin, 1936, reproduction anastatique, Turin, 1970 (en abrégé Ch).

26. Ch, pp. 89 et 108.

27. Ch, p. 126.

28. Ch, p. 127.

29. Ch, p. 133 (Chostumi di Bruggia).

30. Ch, p. 130 (Chostumi di Lisbona).

31. Ch, pp. 19 et 22.

32. Ch, pp. 89 et 88 (Ibiza et Majorque), p. 54 (Chiarenza) p. 56 (Nègrepont), p. 70 (Chypre).

33. Ch, p. 57 ; cf. Pe, p. 50, 2.

34. Ch, pp. 53 (Zara) et 47.

35. C'est en se fondant sur cette donnée (1 setier =150 livres, d'où 1 muid = 1 800 livres) et en la transposant au sel sarde que C. Manca, Aspetti dell'Espansione catalano-aragonese nel Mediterraneo Occidentale, Il Commercio Internazionale del Sale, Milan, 1966, pp. 332-333, aboutit À un poids de 112,3 kg pour le quartino de Cagliari, en désaccord avec toutes les données connues par ailleurs. En fait le sel de Cagliari est un « gros sel », auquel on ne peut appliquer le poids de 150 livres au setier, spécifique des sels menus de l'Adriatique. Sur les rapports qualité/poids, cf. infra et cf. aussi notre travail en préparation, chap. 1.

36. L'expression est de Tucci, art. cit., p. 94, qui ne partage pas cette façon de voir.

37. Ibid., p. 83, note 47.

38. Récemment encore, dans un ouvrage remarqué, R. Sprandel, Das Eisengewerbe im Mitielalter, Stuttgart, 1968, 463 p., « lorsqu'il décrit le commerce du fer en Méditerranée …, en est réduit À suivre, À partir du manuel de Pegolotti ou de la pratica datiniana des itinéraires intemporels… » (cf. C.R. de Ph. Braunstein, « Le Fer au Moyen Age, » dans Annales E.S.C., 1972, p. 411). Nous pensons avoir montré, À propos des mesures du sel et des très importantes différences entre les notations de Pegolotti et du pseudo- Chiarini, que les « Pratiche di mercatura » sont profondément enracinées dans l'histoire, pour peu que leur auteur ne recopie pas paresseusement ses prédécesseurs. Autrement dit, la « pratica datiniana » est le plus décevant de tous ces ouvrages, et le suivre en même temps que Pegolotti expose À des déboires, À une histoire intemporelle car insensible aux changements.

39. G. Luzzatto, Storia Economica d'Italia, Rome, 1949, a, en effet, largement et avec bonheur, utilisé Pegolotti pour retracer les trafics et les itinéraires du commerce (cf. chap. vu).

40. Luzzatto, Storia Economica di Venezia datt'XI al XVI secolo, Venise, 1961, P. 51.

41. Ibid.

42. Comme l'a bien vu C. Manca, op. cit., p. 41, note 30, qui, au vu de cette donnée, avance une production de 65 250 qx.

43. Hocçjuet, « Monopole et Concurrence : Venise et les Salines de Cervia (xmexvie siècles) », dans Studi Veneziani, 14, 1972, p. 53, note 146.

44. Cf. par exemple Archivio di Stato, Venise (abrégé ASV), Provveditori al Sal, Mercadi, reg. 80, ce. 54 v°-61 v° : « … la misura dell'Officio del Sal…, e di tenuta di mezzo staro da Venetia, ventiquattro délie quali misure rasade fanno uno mozzo de stara dodese da Venetia ».

45. La géographie de A. F. Bûsching, Neue Erdbeschreibung, Schaffhouse, 1767- 1769, 6 tomes en 9 volumes, eut beaucoup de succès et connut de nombreuses traductions en français et aussi en italien (cf. Nuova Geografia, XXI, Venise, 1777, tav. 2“).

46. Tucci, « Un problema di Metrologia Navale : la Botte veneziana », dans Studi Veneziani, 9, 1967, p. 222.

47. Pe, 154, 19.

48. Pe, 153, 4-5.

49. Ch, 54, Uz, 91 (moggia 2 di sale di Chiarenza tornano in Vinegia staja uno e le 12 staja sono moggia uno in Vinegia).

50. Ch, 130 (intendi che il moggio del sale non è ne minore ne maggiore che quello del grano ma dassi uno moggio vantaggio de ‘24 dal sale al grano, perché il sale chala ma ncn il grano).

51. Il s'agit peut-être lÀ d'une mesure fictive. M. Aymard, Venise, Raguse et le Commerce du blé pendant la seconde moitié du XVIe siècle, Paris, 1966, retient comme mesure du grain le moggio de 4 staia (page non num. = 172), mais cette mesure est également fictive comme le montre bien l'unité de mesure À laquelle il a recours dans tous ses tableaux statistiques : il utilise exclusivement le setier.

52. F. Dôlger, Aus den Schatzkammern des heiligen Berges, 113 Urkunden und 50 Urkundensiegel aus 10 Jahrhunderten, 2 vol., Munich, 1948, Textb., n° 13, p. 54, z. 13 ; H. Antoniadis-Bibicou, Études d'Histoire Maritime de Byzance, Paris, 1966, appendice I, p. 129 ; surtout É. Schilbach, Byzantinische Métrologie, Munich, 1970.

53. Il Libro dei Conti di Giacomo Badoer (Costantinopoli, 1436-1440), testo a cura di U. Dorini et T. Bertele, Rome, 1956, cf. 102, 20 ss., 103, 13 ss., etc.

54. Schilbach, op. cit., pp. 103-104.

55. Ibid., p. 108.

56. Ibid., p. 109.

57. Le tableau que nous proposons diffère de celui établi par Schilbach (cf. Tabelle, III, p. 270). Sans vouloir entamer une discussion, pour laquelle nous n'avons aucune compétence, Schilbach accorde sa préférence au môdios de Pera, qui, selon Pegolotti, avait une capacité inférieure de 6 À 7 % À celle du môdios de Constantinople ; le môdios de Pera a surtout le grand mérite d'entrer dans une relation : 1 môdios = 18 thaldssioi môdioi = 307,5 litres ; mais la méthode de l'historien allemand susciterait une réserve, car, lorsqu'il se présente une difficulté, pour la résoudre, il fait appel À un élément extérieur À la métrologie, À savoir une manipulation des prix sous Michel VII Parapinakes (cf. pp. 97 et 104-105).

58. Schilbach, adoptant comme référence le setier vénitien de sel de 76,9 litres, aboutit À des chiffres différents, pp. 149 (Chiarenza, pour laquelle il reprend les informations erronées de Chiarini), 153 (Négrepont) et 134 (Chypre).

59. Schilbach incline À voir dans le centenier 100 Handelsmôdioi, op. cit., p. 109, note 3 ; toutes les indications des Pratiche vont contre cette opinion, de même que notre propre expérience du commerce du sel en Méditerranée (cf. Hocquet, art. cité, p. 000, sur les mesures dites « centenarium » et « miliarium i>).

60. W. Hinz, « Islamische Masse und Gewichte umgerechnet ins metrische Systems », dans « Handbuch der Orientalistik », Ergânzungsbânde, I, H. I, Leiden, 1955, pp. 48-49 (cafis) et 42 (waiba).

61. Ibid., p. 39.

62. Ibid., pp. 37-38.

63. Ibid., p. 43.

64. Melis, Documenti, op. cit., p. 310, doc. 89.

65. A. Oxé, « Kor und Kab. Antike Hohlmasse und Gewichte in neuer Beleuchtung », dans Bonner Jahrbùcher, 147, 1942, pp. 91-216.

66. F. Hultsch, Griechische und rômische Métrologie, Berlin, 18822.

67. Oxé, op. cit., p. 93 ; Hultsch, op. cit., p. 456.

68. Oxé, op. cit., p. 111 ; nous avons dressé le tableau XVI d'après Oxé, Beiblatt I, Dos Kor und seine Untermasse.

69. Oxé, op. cit., pp. 206-207, et Beiblatt 5, die Untermasse des grossen Culleus.

70. Hinz, art. cité, pp. 42-43.

71. Oxé, op. cit., p. 210.

72. Asv, Prov. Sal, Mercadi, reg. 78, c. 2 v°.

73. Ibid., ce. 33-37, cap. 19.

74. Ibid., cap. 29.

75. Ibid., cap. 2.

76. ASV, Prov. Sal, 5a, 135 v° ; ibid., Notatorio, reg. 4, 5 v° ; ibid, Miscellanea, B. 21, stampa, pp. 29-30 (misure rase) ; H. A. Zadar (= Archives Historiques de Zara), Datia et Incantus, II/III, 11, c. 104, 29 juin i486.

77. Herkov, Z., Mjere hrvatskog Primorja s osobitim osvrtom na solne mjere i solnu trgovinu, Rijeka, 1971, pp. 5961.Google Scholar

78. Ibid., pp. 48-58.

79. Pe, pp. 153-154, fait intervenir les mesures de sel de « Navilio di Schiavonia » et de « Luchi di Schiavonia » qu'EvAns identifie la première avec prudence, comme l'île de Veglia (Krk), et la seconde comme Lukowo, index, pp. 402-403. Ciano, op. cit., reprend ces hypothèses, pp. 103 et 105. Nous n'aurions aucune objection À formuler contre Veglia qui avait des salines au Moyen Age, si ces salines avaient exporté du sel vers Venise. Mais À Lukowo, dominée par l'impressionnante muraille du Velebit, où donc aurait-on pu trouver l'espace requis pour l'aménagement de salines ? L'existence d'une mesure appelée « luchano » nous met sur la voie d'une solution, par abréviation de la lettre « n » ou de « an ». En somme, Pe ne ferait que préciser le nom de la mesure, pour éviter toute confusion avec le moggio local : il entendait parler de luchani, 100 luchani faisaient 9 moggia. A propos de « Navilio », il peut vouloir signaler quelle mesure on utilisait pour placer le sel dans l'embarcation (lat. navigium, vulg. naviglio ou navilio, deux mots ayant même prononciation) qui assurait son exportation vers l'Italie. En somme, il faudrait lire : 100 luchani dans un navilio font 9 moggia également. N'oublions pas que le livre de Pegolotti nous est parvenu À travers une copie tardive, établie seulement en 1472 (EvAns, p. xi), et le copiste n'a peut-être pas su déchiffrer le mot « luchi », qu'il ne connaissait pas.

80. ASV, Prov. Sal, Miscellanea, B. 35, c. 325.

81. Venezia, Museo Correr, Biblioteca (= BCV), DonÀ délie Rose, B. 178, 15 déc. 1575.

82. ASV, Prov. Sal, Collegio, reg. 8a, c. 131 v°.

83. ASV, Prov. Sal, reg. 5a, c. 135 v°.

84. BCV, DonÀ délie Rose, B. 45, c. 148 r°.

85. Ce tableau a été élaboré À partir de données de diverses provenances : i ° BCV, DonÀ délie Rose, B. 215, ce. 230-232, « QuantitÀ di sali vecchi et grossi levati dalle saline di San Lazaro di Cipro per le navi infrascritte principiando dall'intrar in Regimento del clm° Zuan Battista Donado, luogotenente del Regno in poi » ; 20 ASV, Consiglio dei Dieci, Liber Creditorum Conducentium Sale Cipri ; cf. Hocquet, Nefs, Constructions navales et Transports de sel À Venise au milieu du XVIe siècle (travail dactylographié, inédit).

86. Nicolô Benindusio, ministre de la Saline de Chypre, en 1562 (BCV, Dona délie Rose, B. 215, c. 230) ; cf. aussi ASV, Prov. Sal, Collegio, reg. 14a, c. 58 r°.

87. Cf. le beau livre, rehaussé d'une riche iconographie, de L. Tarr, The History of the Carriage, Corvina Press, Budapest, 1969.

88. BCV, DonÀ délie Rose, B. 45, c. 148 r°.

89. Ibid., c. 143 v°.

90. ASV, Prov. Sal, Collegio, reg. 13a, c. 165 r° ; BCV, DonÀ délie Rose, B. 46, c. 35.

91. BCV, DonÀ délie Rose, B. 45, c. 148 r°.

92. Ibid., c. 143 v°.

93. Ibid., c. 148 r°. La citation concerne Chypre.

94. ASV, Prov. Sal, Incanti 10a, c. 157.

95. A. Machabey (Jr), La Métrologie dans les Musées de Province et sa contribution À l'histoire des poids et mesures en France depuis le XIIIe siècle, Paris, 1962, p. 253, découvre dans le domaine français l'emploi de la trémie pour les grains en 1669-1671 À Paris et en 1711 en Languedoc, mais elle était déjÀ utilisée pour le sel À Paris, avant 1669, p. 168 ; au xve siècle, on utilisait encore du seigle pour étalonner, et non pas du millet, p. 162.

96. W. Kula, « La Métrologie historique et la Lutte des Classes », dans Studi in onore di Amintore Fanfani, V, Milan, 1962, p. 278. Du même auteur, Miary i Ludzie, Varsovie, 197°. P- 667, résumé en français, très riche bibliographie.

97. ASV, Senato Mar, reg. 8, c. 36 v°.

98. ASV, Prov. Sol, Collegio, reg. 13a, c. 79 r°.

99. Ibid.

100. Ibid., reg. 14a, c. 119.

101. Ibid., c. 112 v°.

102. Machabey, op. cit., p. 139.

103. ASV, Senato Misti, reg. 49, c. 10 v°.

104. BCV, Donâ délie Rose, B. 178, n. p., 15 déc. 1575.

105. Machabey, op. cit., p. 168.

106. ASV, Prov. Sal, Miscellanea, B. 35, c. 570.

107. BCV, Cicogna, 2075 (iter G. B. Giustinian), n. p.

108. ASV, Prov. Sal, Mercadi, reg. 78, c. 33 v°.

109. Herkov, op. cit., p. 147.

110. Ibid.

111. Ibid., pp. 147-148.

112. Machabey, op. cit., p. 162.

113. Herkov, op. cit., p. 148.

114. Machabey, op. cit., p. 162.

115. BCV, DonÀ délie Rose, B. 178, n. p., 15 déc. 1575.

116. Nous nous aidons du rapport d'une commission qui avait été chargée d'étalonner les mesures À Lyon en 1771-1773 et qui donne cette description du bichet (Machabey, op. cit., p. 255).

117. Niepce, chef des bureaux de la police, est l'auteur d'une Dissertation sur la différence produite par les barres dont sont armées les matrices anciennes du bichet et du demi-bichet, 1773. Cf. Machabey, op. cit., pp. 259-260, note 1.

118. ASV, Prov. Sal, Miscellanea, B. 55. Cf. infra, tableau XIX.

119. Ibid. et tableau XIX.

120. ASV, Prov. Sal, Collegio, reg. 13a, c. 41 v°. Ibid., Parti e Scritture, reg. 47, ce. 10 ss.

121. ASV, Prov. Sal, Collegio, reg. 13a, c. 123 v°, la mesura cum la quale cargato el sale deli sia délia stessa qualita et grandessa che e quella cum laquai si riceve de qui ».

122. Hocquet, Venise…, op. cit., chap. 1.

123. Ce tableau a été constitué À partir d'éléments disparates (col. 4 et 5 : ASV, Prov. Sal, Miscellanea, B. 55 ; col. 3 : ibid., Incanti, reg. 10a, c. n.p. ( = 401 v°) ; 5a, c. 134 r°) ; cette source (ex. : sal di Cipro, el staro puol pexar circa L. igo, il moxo pexa circa L. 2280) fondée sur un moggio de 12 staia, nous a permis de calculer col. 2 (13 staia).

124. La source du tableau XX est le tableau XIX, mais il a fallu donner un caractère homogène À nos données, en somme pondérer notre série : le danger venait du fait qu'au xvme siècle (tableau XIX, col. 5), les mesureurs ont réussi À aligner tous les poids des différents sels À la sortie des magasins. Nous avons donc dû adopter les chiffres de XIX, col. 4 et diviser le moggio de sel entrant À Venise par 26 mozetti (13 staia) pour obtenir des données comparables À celles du xv« siècle, où nous prenons XIX, col. 3 (sorties), c'est-Àdire 1 moggio de 12 staia et de 24 mozetti.

125. Sauf indication contraire figurant en col. 5, la source de ce tableau est : ASV, Prov. Sal, Incanti, 10a, 401 v° et 5a, 134 r°.

126. Tableau résultant de la confrontation de nos tableaux VII et XIX.

127. Nous avons préféré, de manière très subjective, accorder notre confiance À Pegolotti et À son information (100 mondini = 54 moggia), mais seule une étude spécifique du sel d'Ibiza et de ses mesures (qui ne peut être conduite sur matériel d'origine vénitienne) pourra trancher entre les informations contradictoires livrées par les Manuels de Marchandises. Entre autres indications, relevons celles-ci : Ch, 1 mondin = 3 380 livres grosses de Venise (pp. 88-89) ; Zc, 3 525 livres (p. 72) ; 2 700 livres dans Tariffa délia portata délie navi e stima di mercanzie venienti di Ponente, 1681, édité par Tucci, « Un Problema…, art. cité, p. 227 ; 949 litres selon Manca, op. cit., pp. 335-336, soit une mesure proche du moggio vénitien, sur la base 1 mondin = 9,5 mine de Gênes ; mais selon Pe, 1 mondin = 12 mine (pp. 224 et 232) ; en 1282, le mondin d'Ibiza était « de minis XIV ad minam Janue ad mensuram sicut comune Janue recipit salem a navarolis in mari », cf. Liber Iurium Reipublicae Genuensis, II, doc. 31, col. 47-49. Mais peut-être faudra-t-il revoir la question des mesures de Gênes (P. Rocca, Pesi e Misure antiche di Genova e del Genovesato, Gênes, 1871, pp. 121).