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Mariage, jeunesse et société à Orléans en 1911

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Pour peu qu'on sorte d'une perspective étroitement démographique, les actes de mariage permettent, mieux que beaucoup d'autres documents, de saisir une société dans son dynamisme et sa diversité.

Ils ne se contentent pas, en effet, de fournir sur les époux les renseignements élémentaires d'état civil : âge, lieu de naissance, domicile, profession. Ils indiquent aussi le domicile et la profession des parents, s'ils vivent encore. Ils réalisent ainsi, sur deux générations successives, une sorte de sondage d'autant plus significatif que l'échantillon constitué par le hasard des unions ne risque pas d'être faussé par les choix subjectifs de l'historien.

Summary

Summary

While respecting certain statistical reservations, and in spite of their limited number (528), the marriage contracts from Orléans allow us to carry out a kind of survey of town's population. A study of geographic mobility demonstrates the tendency toward individual migration for men as opposed to the familial context of migration for women. The study of social mobility shows the self-contained nature of the bourgeoisie which was much more reticent about misalliances than of entry into less distinguished professions.

The study of the age of marriage and the circumstances of the young couples highlights the originality of the bourgeoisie (late marriages for men who are on the average six years older than their brides). The national marriage market of the bourgeoisie stands in contrast to the more local matrimonial market of other social classes among whom the age differences were smaller and where the choice of a partner followed the lines of geographic and professional proximity. Many young girls were seamstresses which permitted them to stay at home while continuing to work, while the daughters of the working classes had to accept work in the homes of strangers. The bourgeoisie, on the other hand, rejected any and all work for the young ladies of their households.

Type
Sociétés Urbaines
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1981

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References

1. Les études de référence sont celles de Guillaume, Pierre, La population de Bordeaux au XIXe siècle, Paris, A. Colin, 1972 Google Scholar, 310 p., et Permanences et mutations dans la société bordelaise contemporaine, Bordeaux, Publications de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, 1978. 149 p. Pierre Guillaume se contente comme nous d'une année de mariages, mais la population bordelaise étant plus importante que celle d'Orléans, son échantillon atteint ou dépasse le millier d'individus.

2. L'historien dispose surtout de deux tests. Le premier indique, en fonction de la taille de l'échantillon, la marge d'erreur qui affecte les résultats, compte tenu du degré d'approximation dont on accepte de se contenter. Le premier tableau de cette étude montre, par exemple, que dans un échantillon de 425 Orléanais de la génération des pères des mariés de 191 1, 13,4 % sont agriculteurs. On ignore évidemment le pourcentage exact, qui est probablement un peu plus élevé ou un peu plus faible. Le test statistique calcule entre quelles limites, de part et d'autre de 13,4 %, la proportion exacte a des chances de se situer. Admettons de nous satisfaire d'une fourchette telle que le pourcentage exact ait 10 chances sur 100 de tomber en dehors (on pourrait calculer une fourchette telle qu'il n'aurait plus que 5, ou I chance sur 100 de tomber en dehors, mais elle serait évidemment plus large). Dans ces conditions, l'intervalle de confiance du pourcentage est de 2,7 % de part et d'autre de 13,4. Le pourcentage exact a donc 9 chances sur 10 de se situer entre 10,7 et 16,1 %.Sil'on avait doublé la taille de l'échantillon, on aurait évidemment resserré la fourchette, mais de 30 % seulement. Pour la resserrer de moitié, il faudrait un échantillon quatre fois plus gros. Le second test est le x2- Il compare entre elles deux distributions, c'est-à-dire la façon dont deux groupes d'individus se répartissent entre des catégories données. Ce test consiste à mesurer, suivant une formule complexe, l'écart entre les deux groupes, catégorie par catégorie (par exemple, sur le tableau 1, entre les pères et les fils agriculteurs, puis entre les pères et les fils journaliers, etc.) puis à additionner les écarts ainsi obtenus. Ce total est d'autant plus élevé que les catégories sont plus nombreuses, et les écarts plus grands dans chaque catégorie. Une table indique, en fonction du nombre de catégories et du degré d'approximation accepté, le seuil à partir duquel lex2 est significatif. Dans le cas le plus simple, une distribution à deux catégories (Orléanais, non-Orléanais parmi les pères et les fils), au seuil de 0,05, le x2 doit dépasser 3,84. S'il est plus élevé que 3,84, il n'y a pas 5 chances sur 100 pour que l'écart entre les deux distributions soit l'effet du hasard. On doit toujours calculer le x2 à partir des effectifs réels, et non des pourcentages, car si les effectifs sont faibles, il faut de gros écarts pour obtenir un x2 significatif. Soit par exemple 20 pères et 20 fils. Il y a 12 Orléanais parmi les pères et 8 parmi les fils (pure hypothèse). Calculé sur ces effectifs, le x2 est de 3,33 : trop faible pour être significatif au seuil de 0,05. Il y a plus de 5 chances sur 100 pour que l'écart soit l'effet du hasard. Si nous avions malencontreusement considéré qu'il y avait 60 % d'Orléanais parmi les pères et 40 % parmi les fils, et que nous ayons prétendu calculer le x2, il aurait atteint 16,66 et nous l'aurions cru significatif au seuil de 0,001 (pas I chance sur 1 000).

3. Le taux de nuptialité, 146 pour 10 000 habitants, est un peu plus faible que la moyenne nationale (156 en 1911).

4. Nous tenons à remercier M. le maire d'Orléans, qui nous a autorisé à dépouiller le registre des actes de mariage de 191 I, ainsi que Mmes Rouard et Leturgie, respectivement chef du bureau de l'état civil et du service de documentation, qui nous en ont grandement facilité la consultation. Cette enquête a bénéficié en outre d'un financement accordé par le Conseil scientifique de l'université d'Orléans qui a permis son traitement par le Centre interuniversitaire de calcul de la région Centre. Enfin elle doit beaucoup au concours des étudiants qui l'ont menée avec intérêt et ténacité. Que tous soient remerciés. L'enquête s'est déroulée en trois phases. La première a été consacrée à l'étude du document, à l'analyse des informations qu'il était susceptible de fournir, à la formulation des questions que nous voulions lui poser, et, par voie de conséquence, à la définition des tableaux que l'on voulait obtenir, et donc de la codification des données. La seconde phase a consisté en un dépouillement direct des actes de mariage sur bordereau de données, aussitôt perforées et traitées sur ordinateur, grâce à un langage extrêmement performant, le G. N.T. B., spécialement conçu pour l'exécution de tris croisés et l'édition de tableaux. La troisième phase fut l'exploitation de ces résultats : elle a nécessité la construction de nouveaux tableaux, pour vérifier des hypothèses apparues au fil de la réflexion.

5. Entre les deux distributions du tableau I, le x2 est de 231. Or pour être significatif au seuil de 0,001, avec 9 degrés de libertés, il faut qu'il dépasse 27,88. Avant de regrouper ensemble les pères Orléanais, nous avons vérifié qu'il n'existait pas de différence significative entre ceux des épouses et ceux des époux : x2 = 14,56, or il devrait être supérieur à 14,68 pour être significatif au seuil de 0,1. Ces deux populations peuvent donc être considérées comme parentes et regroupées, alors qu'il serait parfaitement arbitraire de réunir les pères aux fils.

6. La sous-représentation de la bourgeoisie, à la génération des fils, tient en outre à l'ouverture du marché matrimonial qui fait venir du dehors nombre de maris bourgeois, tandis que des jeunes bourgeois Orléanais vont probablement se marier ailleurs.

7. On notera qu'en 1911 le secrétaire de l'Union locale C.G.T. est un ouvrier du bâtiment, et celui de la Fédération départementale des unions locales un cheminot, ce qui confirme l'importance de ces corporations. Voir à ce sujet : Guy Brucy, Catherine Hauchecorne, Catherine Seron, La C.G.T. dans le Loiret des origines à la seconde guerre mondiale, mémoire de D.E.S., s.d. (1970), 443 p. ronéogr.

8. Archives municipales d'Orléans, n° 2206.

9. La population de Bordeaux au XIXe siècle, op. cit., indique p. 277, pour 1883, 30,85 % de Bordelais et 39,68 % de Bordelaises. Permanences et mutations dans la société bordelaise contemporaine, op. cit. donne, p. 19, le taux global de 44 % de Bordelais pour 1913, et p. 112, pour 1938, 31,06 % des hommes et 35,68 % des femmes de souche locale.

10. Lequin, Yves, Les ouvriers de la région lyonnaise (1848-1914), I, La formation de la classe ouvrière régionale, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1977, 573 p.Google Scholar (pp. 248-249).

11. X2 sur l'effectif hommes/femmes, 2 classes (nés dans le Loiret/hors du Loiret), donc 1 degré de liberté = 2,406, or il faudrait au moins 2,71 pour être significatif au seuil de 0,1.

12. Étant donné le statut de la femme dans la société de la Belle Époque, on ne s'étonnera pas de l'importance de leur situation familiale sur le destin des jeunes filles. Le fait qu'elles soient migrantes ou non joue faiblement sur leur mariage : les migrantes se marient en moyenne plus âgées de six mois. En revanche, celles qui ont perdu leur père se marient relativement vite. L'âge au mariage, pour les hommes qui ont perdu leur père, est pratiquement le même que pour ceux qui ont perdu leur mère : 29 ans 6 mois et 29 ans 9 mois, contre 26 ans 6 mois pour ceux qui ont père et mère, et 37 ans 11 mois pour ceux qui n'ont plus ni l'un ni l'autre. Cet échelonnement des âges est tout à fait logique, et il est normal d'être plus âgé quand on a perdu un de ses parents que quand on les a tous les deux. Or, pour les filles qui ont père et mère, l'âge moyen au mariage est de 24 ans. Il est de 24 ans 4 mois pour celles qui ont perdu leur père, contre 27 ans 3 mois pour celles qui ont perdu leur mère, et 35 ans 9 mois pour ceux qui ont perdu l'un et l'autre. Que celles qui ont perdu leur père soient nettement plus jeunes que celles qui ont perdu leur mère, alors que ce n'est pas le cas pour les hommes, implique que la perte du père entraîne un mariage plus rapide. Tant il est difficile alors pour une femme jeune de vivre sans père et sans mari ! Pour les hommes, en revanche, la différence d'âge au mariage entre migrants et natifs est plus forte : 10 mois en moyenne. Elle est particulièrement sensible pour les ouvriers du métal (1 an), ceux du bâtiment (I an 5 mois) et les journaliers (2 ans), beaucoup moins pour les employés, artisans et commerçants. On peut émettre l'hypothèse que la migration des ouvriers s'effectue principalement après le service militaire, retardant ainsi l'installation dans la vie.

13. Les tableaux 3 et 4 ne portent que sur les époux dont on connaît à la fois la profession propre et celle du père, ou, pour le tableau 4, du beau-père. Ces renseignements n'étant pas disponibles toujours simultanément pour les mêmes individus, les totaux des deux tableaux sont différents.

14. Voir des exemples d'analyse de mobilité intergénérationnelle dans R. Pohl, C. Thelot, M.-F. Jousset, L'enquête formation-qualification professionnelle de 1970, Les collections de l'I.N.S.E.E., série D, n° 32, et dans Daniel Bertaux, Destins personnels et structure de classe, Paris, P.U.F., 1977, 322 p., qui travaille sur les mêmes données. Voir aussi, du même, « Mobilité sociale biographique. Une critique de l'approche transversale », Revue française de sociologie, XV-1974, pp. 329-362, et de Roger Girod, Mobilité sociale, Droz, 1971.

15. La mention marginale obligatoire des jugements de divorce permettrait de les étudier. 46 des 528 mariages de 1911 se sont ainsi terminés par un divorce, 5 avant la guerre de 1914,28 entre 1916 et 1925, ce qui confirme les perturbations conjugales provoquées par la guerre. On trouve des divorces dans tous les groupes sociaux.

16. L'étude des signatures confirme cependant ce qu'on sait du recul de l'analphabétisme d'une génération à l'autre, et de l'inégalité devant l'instruction. Tous les époux, sauf 1, et toutes les épouses, sauf 3 couturières, signent leur acte de mariage. 25 pères et 51 mères ne les signent pas, ce qui confirme le retard des femmes. Naturellement, c'est parmi les parents des journaliers que les analphabètes sont les plus nombreux : respectivement 11 sur 40 et 15 sur 48.

17. L'hérédité professionnelle peut être directement appréciée par la comparaison du métier du père et de celui du fils. Elle est particulièrement forte chez les agriculteurs (I fils sur 1,3 exerce le même métier que son père), puis dans la bourgeoisie ( 1 sur 3,4) et la petite bourgeoisie du commerce et de l'artisanat ( 1 sur 3,6). Dans le monde ouvrier, le bâtiment vient en tête ( 1 sur 4,6), suivi par les journaliers (1 sur 5,1 ) — mais peut-on ici parler de métier — puis par les autres ouvriers (1 sur 7,5), où les changements sont donc fréquents, d'une génération à l'autre, de même que chez les cheminots ( 1 sur 6,7). Emplois nouveaux, ceux d'employé non qualifié ( 1 sur 11 ) et d'employé qualifié ( 1 sur 17) ne se transmettent pas de père en fils, et pour cause.

18. Voir Duplessis-le Guelinel, Gérard, Les mariages en France, Paris, A. Colin, 1954, 198 Google Scholar p., tableau p. 67 ; Pierre Guillaume, La population de Bordeaux, op. cit., p. 265 ss, et Permanences et mutations, op. cit., p. 101. Suivant l'usage, nous majorons de 6 mois les âges moyens, pour tenir compte du fait que l'âge moyen de tous ceux qui déclarent avoir 23 ans est à mi-chemin de 22 et de 24 ans.

19. La population de Bordeaux, op. cit., p. 98 et p. 268.

20. Ces précisions m'ont été fournies par Jules Maurin. Elles sont extraites de sa thèse de doctorat. Armée, guerre, société : soldats languedociens (1889-1919), Montpellier, Université Paul Valéry, 1979, tome I, p. 457 ss.

21. Nous ne visons pas ici le cas des officiers et sous-officiers d'activé, beaucoup plus nombreux dans cette ville de garnison. L'autorisation donnée par le chef de corps après avis du conseil d'administration est toujours parmi les pièces produites et expressément visées.

22. Entre les deux répartitions des ouvriers d'une part, des classes moyennes d'autre part, en classes d'âge triennales au mariage (7 classes), le x2 est de 23,24. Or, pour 6 degrés de liberté, il est significatif au seuil de 0,001 à partir de 22,46.

23. Comme on l'a vu, l'âge moyen au mariage des migrants est supérieur de 9 mois en moyenne à celui des époux stables. Voir note 12, ci-dessus.

24. Ces remarques, qui confirment celles déjà faites ci-dessus, note 12, ne valent évidemment que pour les jeunes filles. Cela pose toute la question des veuves et des divorcées. La taille de notre échantillon ne nous a pas permis de l'étudier. Sur 528 mariages, en effet, nous avons 81 remariages : 28 veufs qui épousent une jeune fille, 16 veuves qui épousent un jeune homme, 14 remariages de veufs entre eux, et 23 mariages de divorcés. Naturellement, ces conjoints ont été exclus des calculs d'âge moyen au mariage.

25. Un premier sondage dans les listes nominatives du recensement de 1911, pour le quartier le plus populaire d'Orléans, confirme cette analyse. Parmi les femmes célibataires de plus de 15 ans, il donne en effet 44 % de couturières et assimilées, contre 17,6 % parmi les femmes mariées. En revanche, 48,3 % de celles-ci sont sans profession, contre 15 % des jeunes filles.

26. Acte n° 248.

27. Acte n° 182.

28. Le x2 calculé sur les effectifs du tableau 11, en regroupant les classes extrêmes est significatif au seuil de 0,001. Il dépasse en effet la valeur 12,94, seuil de signification à 0,001 pour 3 degrés de liberté. Entre les bourgeois et les classes moyennes, le x2 est de 17,76, et de 15,85 entre les classes moyennes et les ouvriers, ce qui affirme une spécificité et interdit d'assimiler les deux groupes.

29. Acte n° 174.

30. Acte n° 38. De même, acte n° 65, un terrassier de 23 ans, né à Kerfeunteny (Finistère), qui épouse une blanchisseuse née à Vannes (Morbihan). Gageons que les souvenirs de la Bretagne ne sont pas pour rien dans cette union.

31. Acte n° 21 1.

32. Acte n° 209.

33. Pour une approche plus ethnologique de ces questions, voir par exemple Martine Segalen, « Mariage et mort à Chardonneret », Ethnologie française, 1974, n° 1-2, pp. 67-86.

34. Une étudiante de l'Université du 3e âge, Mme Barthélémy a eu l'heureuse idée de compléter l'étude des mariages civils par celle des mariages religieux, grâce aux registres paroissiaux conservés à l'évêché. Sur 420 mariages religieux retrouvés (37 mariages civils concernent des divorcés et dans 71 cas, il n'y a pas eu de mariage religieux à Orléans, ce qui ne préjuge pas qu'il n'en ait pas été célébré dans des paroisses de la banlieue), 387 ont été célébrés le jour même du mariage civil, et 27 seulement le lendemain ou le surlendemain. Sur ces 27, 12 mariages de bourgeois, alors qu'il y a seulement 41 mariages bourgeois au total. Mme Barthélémy trouve d'ailleurs 6 mariages religieux célébrés avant le mariage civil, en contradiction formelle avec la loi. Parfois l'écart est de quelques jours, et l'on peut croire à une erreur du prêtre. Non cependant pour ce serrurier marié le 5 juillet à Saint-Aignan, et le 11 à la mairie !

35. P. Guillaume, La population de Bordeaux, p. 270, et M. Dupâquier, « Le mouvement saisonnier des mariages en France (1856-1968) », Annales de Démographie historique, 1977, pp. 131- 149, qui donne, p. 137, le mouvement mensuel des mariages dans la population urbaine de la Seine en 1874-1876 et 1902-1903. Le rythme Orléanais est différent : x2 = 31,028, significatif à 0,001.

36. Malgré le faible effectif des bourgeois, la différence de rythme avec les ouvriers est incontestable : x = 20,10, significatif à 0,05.

37. L'interdit du vendredi est bien de nature religieuse : pour 3 mariages civils le vendredi, il ne semble pas avoir été suivi d'un mariage à l'église, et les 2 autres l'ont été… le samedi.