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Le Saint-Siège et la seconde guerre mondiale

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Rendant compte ici d'ouvrages nés des polémiques suscitées par le Stellvertreter de Rolf Hochhuth, Émile Poulat souhaitait que l'étude du professeur Saul Friedländer eût pour effet « d'ouvrir » ou « d'entrouvrir » les archives du Saint-Siège.

Or, au moment où ce vœu était formulé, la librairie vaticane publiait, à des dates très rapprochées, les deux premiers volumes des « Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la seconde guerre mondiale ».

Le premier tome se présente, ainsi que l'indiquent dans Pavantpropos les éditeurs les PP. Pierre Blet, Angelo Martini et Burkhart Schneider, comme un recueil analogue à ceux déjà publiés et qui concernent l'activité diplomatique des États.

Ces documents, au nombre de trois cent soixante-dix-neuf, sont classés chronologiquement. Le premier (radio-message du 3 mars 1939 au lendemain de l'élection pontificale) et le dernier (lettre adressée le 22 août 1940 au Président Roosevelt) émanent de Pie XII, qui se trouve d'emblée placé, par les éditeurs des « Actes et documents », comme par ses détracteurs, au centre de l'action vaticane.

Type
Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1967

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References

page 849 note 1. Annales, 21e année, n° 2, mars-avril 1966, p. 449.

page 849 note 2. Pie XII et le IIIe Reich, Paris, Éd. du Seuil, 1964, 236 p.

page 849 note 3. I. Le Saint-Siège et la guerre en Europe, mars, 1939-août 1940. Librairie Vaticane, décembre 1965, XXVII, 553 p. ; II. Lettres de Pie XII aux évêques allemands, 1939-1944. Librairie Vaticane, mars 1966, XXIV, 452 p.

page 849 note 4. P. v-xi.

page 849 note 5. Ils ont également édité le second tome.

page 849 note 6. P. VII-IX.

page 850 note 1. Il convient de mettre à part un certain nombre de documents, notamment un projet de lettre de Pie XII à Victor-Emmanuel III (4 mai 1939) ayant trait à une conférence de la paix à laquelle le Pape renonça devant l'hostilité des gouvernements pressentis ; une lettre du P. Gillet à Pie XII (26 juin 1939) lui faisant connaître la détermination du gouvernement français de résister à de nouveaux empiétements du Reich ; une lettre du P. Tacchi Venturi à Pie XII (7 septembre 1939) consécutive à un entretien avec Ciano sur la déclaration de « non-belligérance » ; une lettre du cardinal Suhard (15 mai 1940) qui, ayant pris l'attache du gouvernement français, suppliait le Pape d'intervenir auprès de Mussolini pour le retenir d'entrer en guerre. En revanche, la correspondance du Pape avec Roosevelt et Mussolini ou avec les souverains d'Italie, de Belgique et des Pays-Bas était déjà connue.

page 850 note 2. Une table (XIII-XXIII) et un index (pp. 537-553) facilitent la consultation des documents. Ceux-ci sont accompagnés de notes indiquant les fonds auxquels ils appartiennent, et, le cas échéant, de références aux publications dont ils ont fait l'objet. Une introduction (pp. 3-94) traduit un effort d'analyse impartiale des textes publiés. La bibliographie des ouvrages cités (p. xxv-xxvi) écarte, en revanche, les études peu favorables ou hostiles au Saint-Siège.

page 851 note 1. Pp. 154-157.

page 851 note 2. P. 178.

page 851 note 3. Pp. 171-172.

page 851 note 4. P. 193.

page 851 note 5. Pp. 247-248.

page 851 note 6. Pp. 250-251.

page 851 note 7. P. 45.

page 851 note 8. Pp. 262-268.

page 852 note 1. Pp. 263-264.

page 852 note 2. Allocution au Sacré Collège (2 juin), pp. 161-165.

page 852 note 3. Pp. 179-180.

page 852 note 4. Pp. 187-189.

page 852 note 5. C'est nous qui soulignons.

page 852 note 6. Pp. 222-224.

page 853 note 1. Pp. 224-225.

page 853 note 2. Pp. 230-238. Les éditeurs n'ont pas tort d'ajouter : « On ne pouvait attendre que les paroles de Pie XII eussent un écho très profond dans l'âme des dirigeants du Ille Reich » (p. 36).

page 853 note 3. Pp. 256-257.

page 853 note 4. Les éditeurs observent (p. 257, n° 2) que cette note confirme le propos rapporté par le ministre Osborne au gouvernement de Londres et déjà connu par les « Documents on British Foreign Policy ».

page 853 note 5. P. 5.

page 853 note 6. P. 271. Le message fut publié par « l'Osservatore Romano » du 2 septembre après l'échec de ce que l'on a parfois appelé « le plan de paix ».

page 853 note 7. Note du Cardinal Maglione (p. 277).

page 853 note 8. Pp. 300-301.

page 854 note 1. Les relations entre le Vatican et les États-Unis, dont les grandes lignes sont connues grâce aux documents américains, ont été laissées de côté. Les efforts conjugués de Pie XII et de Roosevelt pour retenir Mussolini nous ramènent au problème de la neutralité italienne étudié ci-dessous. A l'égard des belligérants, Pie XII observa une rigoureuse réserve dont il ne songea à sortir qu'une fois, en proposant une trêve de Noël. La suggestion du Cardinal von Faulhaber, archevêque de Munich (lettre à Pie XII du 25 novembre 1939, p. 335, n° 1) paraît avoir été déterminante. Mais, dès le stade des sondages, le projet de trêve s'avéra une chimère.

page 854 note 2. Note de Mgr Montini du 27 août (p. 246).

page 854 note 3. Voir supra, p. 851.

page 854 note 4. P. 283.

page 854 note 5. Notes de Mgr Montini et de Mgr Tardini des 5 et 6 septembre (pp. 294-293).

page 855 note 1. Pp. 296-297.

page 855 note 2. Le Saint-Siège (cf. les rapports du nonce Valeri) était très attentif à l'attitude du gouvernement français à l'égard de l'Italie. Il souhaitait que les partisans du rapprochement avec l'Italie continuassent à exercer une influence prépondérante (Voir les premières inquiétudes, d'ailleurs vite dissipées, de Mgr Valeri quand Daladier remplaça G. Bonnet au Quai d'Orsay) (pp. 307-808).

page 855 note 3. Pp. 313-314.

page 855 note 4. Pp. 336-339.

page 855 note 5. Pp. 345-346. A l'issue de cette visite, Ciano reçut l'ordre pontifical de l'Éperon d'Or.

page 855 note 6. Pp. 362-363. 7. Sur cet entretien dont l'objet principal fut la situation de l'Église catholique en Allemagne et ses rapports avec l'État, on trouvera (pp. 384-387) un récit rédigé par Mgr Tardini à l'aide des confidences du Pape.

page 855 note 8. Ciano déclarait au nonce en Italie le 27 mars : « J e ne puis pas vous dire s'il y aura ou s'il n'y aura pas la guerre, mais je travaille et vous ne pouvez pas avoir l'idée de ce que j ‘ a i fait et de ce que je fais » (pp. 412-413). Une note rédigée en italien et datée du 4 avril fut remise au Cardinal Maglione par un correspondant dont nous ignorons l'identité (pp. 416-418). Elle donnait de l'entrevue du Brenner une relation peu rassurante. Mussolini, en effet, aurait promis à Hitler d'entrer en guerre au début d'août. Le 12 avril, le nonce Valerio Valeri (pp. 421-423) rapporta que le nouveau président du Conseil Paul Reynaud venait de lui faire part de ses inquiétudes sur les dispositions de Mussolini. Le 17 avril, le délégué apostolique Cicognani expédiait de Washington un télégramme informant que le gouvernement américain tenait pour probable l'entrée en guerre de l'Italie « d'ici quelques jours » (p. 424).

page 855 note 9. Les faits ont été révélés pour la première fois par les documents américains.

page 856 note 1. Le message de Pie XII précédera celui de Roosevelt (29 avril) remis à Mussolini le 1e r mai.

page 856 note 2. Pp. 425-426.

page 856 note 3. Pie XII répète, en effet, les propos précédemment tenus de sa part par le P. Tacchi Venturi (p. 74).

page 856 note 4. Voir supra, p. 851.

page 856 note 5. Pp. 432-433.

page 856 note 6. P. 436, note 1.

page 856 note 7. P. 436.

page 856 note 8. Pp. 437-438.

page 856 note 9. Voir supra, p. 852.

page 856 note 10. P. 441.

page 856 note 11. P. 442.

page 856 note 12. Pp. 443-444.

page 857 note 1. Ce fait prouve la probité scientifique des éditeurs.

page 857 note 2. P. 446.

page 857 note 3. Pp. 446-447.

page 857 note 4. Il eat assez curieux de constater l'existence d'une note de la Secrétairerie d'État datée du 10 mai à 21 heures (p. 445), selon laquelle « aussi bien le Cardinal Maglione que Mgr Tardini ont trouvé opportun l'envoi des télégrammes aux souverains des trois pays attaqués par les Allemands et parfaitement conçu le texte des télégrammes mêmes ». Cette approbation écrite pourrait donner matière à force commentaires.

page 857 note 5. Pp. 444-445.

page 857 note 6. P. 80.

page 857 note 7. P. 453. Le 14 mai, l'ambassadeur remit au Cardinal Maglione une note (non publiée) de son gouvernement réitérant sa demande de condamnation de l'agression (p. 457).

page 857 note 8. Le 13 mai, Dino Alfieri, prenant congé après sa nomination à Berlin, eut une entrevue sans cordialité avec le Pape (Notes de Mgr Montini, pp. 453-455). A cette époque, le parti fasciste s'employait à entraver la diffusion de « l'Osservatore Romano », dont le tirage était passé de 80.000 en octobre 1939 à 150.000 le 10 mai 1940 (p. 456, note 1).

page 8S8 note 1. Pp. 460-461.

page 8S8 note 2. L'origine de l'espoir de tenir à l'égard de l'Italie le rôle de l'Espagne à l'égard du Reich est un télégramme adressé de Bordeaux le 17 juin par le nonce Valerio Valeri (pp. 487-488).

page 8S8 note 3. La note du Cardinal Maglione est datée du 27 (pp. 497-498). Le 28, elle fut remise aux ambassadeurs d'Allemagne et d'Italie et expédiée au délégué apostolique à Londres, Mgr Godfrey.

page 8S8 note 4. Le 27 juillet, le nonce à Berlin fit savoir que Weizsacker avait enfin répond à la note du 28 juin (pp. 506-508), en faisant remarquer que l'offre du Fûhrer à la Grande- Bretagne, qui répondait aux voeux du Saint-Père, avait été rejetée par Londres.

page 8S8 note 5. Pp. 504-505.

page 8S8 note 6. Pp. 503-504. Ce document, que l'on pourrait croire sorti de la plume de Goebbels, avait été envoyé le 16 juillet par le nonce à Berne (pp. 502-503).

page 8S8 note 7. L'audience eut lieu le 25 juillet (Note de Mgr Montini, p. 505). Le diplomate américain, qui ne croyait pas la Grande-Bretagne capable de poursuivre la guerre, aurait conseillé d'engager Londres à demander à Berlin ses conditions de paix.

page 8S8 note 8. Pp. 505-506.

page 8S8 note 9. Une note de Mgr Tardini (p. 506) relève que la « Stampa Sera » du 26 juillet, reprenant une information de Berlin, assurait que le Pape e t l'Espagne avaient remisun appel à Londres pour réexaminer l'attitude négative prise devant les offres d'Hitler. Au moment où le journal paraissait, le télégramme du Cardinal Maglione à Mgr Godfrey n'était pas encore parti. 1. Pp. 508-509.

page 859 note 1. 1. Pp. 508-509.

page 859 note 2. Dans ce message (pp. 353-861), Pie XII avait notamment formulé parmi les cinq conditions d'une paix fondée sur le droit et la justice : le désarmement mutuel progressif et le respect des droits des minorités ethniques.

page 859 note 3. Voir supra, p. 851.

page 859 note 4. P. 03.

page 859 note 5. La même « politique de paix » incita le Pape à essayer de maintenir l'Italie hors de la guerre. Cette attitude ne pouvait que déplaire à Hitler et à Mussolini.

page 859 note 6. Voir supra, pp. 852-853, 856-857.

page 859 note 7. Introduction, p. 98.

page 859 note 8. Voir supra, p. 858.

page 859 note 9. Voir supra, p. 857, n. 8.

page 859 note 10. Selon Mgr Montini (p. 455), Pie XII aurait déclaré à l'ambassadeur d'Italie : « … Les Italiens savent certainement et complètement les choses horribles qui se passent en Pologne. Nous devrions dire des paroles de feu contre des choses pareilles et la seule chose qui Nous retient est le fait de savoir que, si Nous parlions, Nous rendrions encore plus dure la condition de ces malheureux… »

page 860 note 1. Avant-propos, p. v.

page 860 note 2. P. 3.

page 860 note 3. Cent trois lettres sont écrites en allemand, vingt et une en latin.

page 860 note 4. Les corrections apportées par Pie XII ont été indiquées par les éditeurs. Elles prouvent non seulement une connaissance parfaite de l'allemand mais aussi une recherche minutieuse du mot ou de l'expression juste. De nombreux exemples permettent de conclure avec les éditeurs « que la partie de loin la plus importante (des) corrections de style a réellement contribué à une notable amélioration du texte allemand » (p. 13).

page 860 note 5. P. 24. Notons que les lettres publiées étaient acheminées par l'intermédiaire du nonce à Berlin Orsenigo, qui ne semble pas avoir toujours apprécié les lettres des prélats qui dépeignaient dans sa vérité une réalité que le nonce avait plutôt tendance à embellir. Pie XII fit savoir (lettre du 22 avril 1940 à l'évêque de Berlin, p. 140) à mots couverts qu'il avait ordonné au nonce de transmettre les lettres des évêques sans faire pression sur eux pour les édulcorer.

page 860 note 6. Seules quelques lettres avaient été publiées. Tel est le cas de la lettre de Pie XII à l'évêque de Berlin (30-4-1943, pp. 318-327), reproduite en partie par Adolpii, W. (Verflâschte Geschichte. Antwort an Rolf Hochhuth, Berlin, 1963 Google Scholar) et traduite récemment en français (Documentation catholique, n° 1417, 2 février 1964). Dans cette lettre, Pie XII encourageait les catholiques berlinois à porter asistance aux « prétendus non-aryens » menacés de déportation.

page 861 note 1. Introduction (pp. 1-61). Comme le tome I, le tome II a fait l'objet d'une présentation particulièrement soignée (les coquilles sont rares). La table des lettres (pp. ix- XIII) contient un tableau statistique fort utile des destinataires ; elle est suivie d'une brève biographie de ceux-ci (quatre sur trente sont survivants). La bibliographie des ouvrages cités (pp. XIX-XXII) comporte les mêmes lacunes que celle du tome I (Voir supra, p. 850, note 2). Aux cent vingt-quatre lettres (pp. 65-384) succèdent en appendice (pp. 387-436) des documents importants, notamment la sténographie des conférences tenues au Vatican le 6 mars et le 9 mars 1939 par le nouveau Pape et les cardinaux allemands pour fixer la politique du Saint-Siège à l'égard du régime hitlérien. L'ouvrage s'achève sur un index (pp. 439-452) bien conçu.

page 861 note 2. Voir les Procès-verbaux, pp. 407-420, 423-435.

page 861 note 3. « Le problème allemand est pour moi le plus important. Je me réserve de le traiter moi-même. » (p. 419).

page 861 note 4. P. 413.

page 862 note 1. La lettre aux archevêques et évêques allemands du 6 août 1940, qui est une exhortation à l'unité, contient ce passage (p. 159) : « …Que les actes publics et les déclarations faites au nom de l'épiscopat entier soient assurés de l'accord et de l'agrément de chacun d'entre vous ! »

page 862 note 2. Lettre au Cardinal Bertram du 8 décembre 1940 (p. 177) ; et aussi lettre à Mgr von Preysing du 15 décembre 1940 (p. 181).

page 862 note 3. Voir supra, pp. 852-853.

page 862 note 4. Le 4 décembre 1939, dans une lettre à l'évêque de Passau (p. 105), Pie XII rejetait avec indignation le slogan répandu par les nazis : « L'Église est l'ennemie de l'Etat. »

page 862 note 5. Voir supra, pp. 857-858.

page 862 note 6. Lettres à l'évêque de Passau (20-6-1940), p. 147 ; à l'archevêque de Fribourg (21-6-1940), p. 149 ; aux archevêques et évêques d'Allemagne (6-8-1940), p. 164.

page 863 note 1. Lettres à l'archevêque de Bamberg (17-1-1940), p. 119 ; au Cardinal von Faulhaber (12-2-1941), p. 189.

page 863 note 2. P. 288.

page 863 note 3. P. 322.

page 863 note 4. Sur la tentative de trêve de Noël (supra p. 854, note 1), voir la lettre au Cardinal von Faulhaber (8-12-1939), p. 108.

page 863 note 5. Lettre à Mgr von Preysing (30-4-1943), p. 320.

page 863 note 6. Lettres au Cardinal von Faulhaber (2-2-1942), p. 288 ; à l'archevêque de Fribourg (1-8-1942), p. 257 ; à l'évêque de Mayence (16-8-1943), p. 334.

page 863 note 7. Lettres au vicaire-capitulaire de Gurk (15-10-1942), p. 278 ; à l'évêque de Trêves (20-2-1942), p. 245 ; à Mgr von Preysing (30-4-1943), p. 326. Un volume de documents ayant trait aux secours que le Saint-Siège fit parvenir aux émigrants allemands (souvent des juifs convertis) et à d'autres nécessiteux est en préparation (p. 106, note 8).