Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Dans son article classique, « Le problème de l'or au Moyen Age », Marc Bloch constate que « l'histoire du commerce de métaux précieux, comme tant d'autres chapitres de l'histoire monétaire, est malheureusement, pour l'instant, une page blanche ». Les études de Henri Laurent, A. Girard, et plus récemment celles de Renouard, et de Roover et de Maurice Lombard, montrent que certains des plus notables historiens économistes d'aujourd'hui attachent encore une importance capitale au problème. La recherche que préconisait Bloch n'a pas manqué d'attirer les travailleurs.
1. Marc Bloch, « Le problème de l'or au Moyen Age », Annales d'histoire économique et sociale, 1933.
2. Laurent, Henri, La loi de Gresham au Moyen Age, Paris, Librairie du Recueil Sirey, 1932.Google Scholar
3. A. Girard, « La guerre monétaire (xive et xve siècles) », Annales d'histoire économique et sociale, 1940.
4. Yves Renouard, « Le commerce de l'argent au Moyen Age », Revue Historique, 1950.
5. De Roover, R., L'évolution de la lettre de change, XIVe-XVIIIe siècles, Paris, Armand Colin, 1953.Google Scholar
6. M. Lombard, « L'or musulman du vne au xie siècle », Annales, E.S.C., 1947.
7. Hamilton, E. J., American Treasure and the Price Révolution in Spain, 1501- 1650, Harvard University Press, 1934.CrossRefGoogle Scholar
1. C. G. Crump and C. Johnson, « Tables of Bullion Coined under Edward I, II, III », The Numismalic Chronicle, 1913.
2. L'ouvrage de Ckaio, John, The Mint, A Histary of the London Mint from A.D. 287 to 1948, Cambridge University Press, 1953 Google Scholar, de concert avec les études de Crump et Johnson (ibid.) sur les presses monétaires auxiliaires, offre une mine de renseignements sur le monnayage global de l'Angleterre tout au long du siècle. Pour la France, le problème est plus complexe. Les documents publiés par De Saulcy, F. dans son Recueil de documenta relatifs à l'histoire des monnaies frappées par les rois de France, Paris, Imprimerie Nationale, 1879 Google Scholar, constituent la source principale. Je me suis servi du système d'échantillons qu'il a établi en relation avec l'essai royal, et j'ai convertile nombre des « deniers mis en boîte » en production d'atelier monétaire, lorsque ces renseignements n'étaient pas donnés. En général, le nombre de pièces mises dans la boîte est précisé par la loi, de sorte que les totaux calculés à partir de ces échantillons peuvent être acceptés en toute confiance. Les totaux risquent d'être sous-estimés à cause de la perte ou de la destruction de certains documents ; mais j'aborderai plus loin ce problème. Les revenus des ateliers flamands ont été calculés selon le même procédé que pour les ateliers français. Victor Gaillard, dans son livre Recherches sur les monnaies des comtes de Flandre depuis les temps les plus reculés jusqu'à Vavèncment de la maison de Bourgogne, Gand, 1857, a publié des documents relatifs à la Flandre des années 1334-1384 ; il est possible de calculer, en se fondant sur cette source, la production annuelle des ateliers flamands.
1. A. Landry, Essai économique sur les mutations des monnaies dans l'ancienne France de Philippe le Bel à Charles VU, Paris, Honoré Champion, 1910.