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Dîmes et production céréalière : l'exemple du Cambrésis (fin XIVe-début XVIIe siècle)

Published online by Cambridge University Press:  06 September 2021

Hugues Neveux*
Affiliation:
Centre de Recherches d'Histoire Quantitative, Université de Caen

Extract

Toute étude du mouvement de la production agricole avant la fin du xvme siècle au mieux, le courant du XIXe le plus souvent, se heurte à un obstacle fondamental : les sources fournissent très rarement des renseignements directs. Ceux-ci, quand ils ne sont pas discontinus, ne couvrent qu'une tranche chronologique étroite et n'intéressent qu'un nombre restreint d'exploitations appartenant d'ailleurs aux secteurs de pointe. Dès lors, force est de se tourner vers des indices, des « symptômes ». L'utilisation à cette fin d'un prélèvement de quotité, la dîme, esquissée ces dernières années,a débouché sur un premier bilan, objet de débats passionnés et de sérieuses réserves. L'heure est donc à l'approfondissement.

Type
Mesures et Interprétations de la Croissance
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1973 

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References

Notes

1. Cf. Labrousse, E., Histoire économique et sociale de la France, t. 2, Paris, 1970, p. 451 Google Scholar.

2. Des historiens français en avaient pressenti l'importance. Ainsi J. Meuvret leur consacra-t-il, en 1956-1957, quelques heures de son séminaire des Hautes Études. R. Baehrel en a utilisé comme test de vérification de ses deux mas arlésans (cf. Une croissance : la Basse Provence rurale (fin XVIe siècle-1789), Paris, 1961). Mais, à notre connaissance, c'est E. L E Roy Ladurie qui, le premier, en a entrepris l'utilisation systématique, d'abord sur le plan régional dans sa thèse, Les paysans de Languedoc, Paris, 1966, ensuite sur un ensemble plus vaste en organisant avec J. Goy une enquête de l'Association Française des Historiens Économistes sur ce sujet.

3. Goy, J. et Le Roy Ladurie, E., éd., Les fluctuations du produit de la dîme, conjoncture décimale et domaniale de la fin du Moyen Age au XVIIIe siècle, Paris, 1972 Google Scholar.

4. Dans une thèse en voie d'achèvement sur les grains du Cambrésis aux xve et xvie siècles.

5. Les textes distinguent « les bleds », céréales de première sole et les « avainnes », céréales de deuxième sole ; les premiers comprennent le « bled » (froment), le « scorion » (escourgeon) et accessoirement la « soille » (seigle).

6. Arch. Dép. du Nord, pour les comptes 7 G 2721 à 2743, pour les baux 7 G 1033 à 1035 et 1038 a 1040.

7. A savoir l'Office des Grains ou du Grenier.

8. Évaluation approchée d'après les tables de conversion du début du xixe siècle et les renseignements fournis par le Contrôle Général des Finances pour la fin du xvne siècle (Arch. Nat. G 7 1636, dossier Flandres). Aux XVe et XVIe siècles, mencauds de froment et mencauds d'avoine ont une contenance différente (rapport de 1 à 1,5), ce qui n'est plus vrai en 1791.

9. Avesnes-lès-Aubert, cant. de Carnières, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Bévillers, même localisation ; Bezin, comm. de Fontaine-au-Pire, cant. de Carnières, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Cagnoncles, cant. de Cambrai-Est, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Cattenières, cant. de Carnières, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Fressies, cant. de Cambrai- Ouest, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Hem-Lenglet, même localisation ; Lagnicourt (Lagnicourt-Marcel), cant. de Marquion, arr. d'Arras, dép. du Pas-de-Calais ; Moeuvres, cant. de Marcoing, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Naves, cant. de Cambrai-Est, arr. de Cambrai, dép. du Nord ; Ramillies, même localisation ; Vaux-en-Artois (Vaulx-Vraucourt), cant. de Croisilles, arr. d'Arras, dép. du Pas-de-Calais.

10. Arch. Dép. du Nord, 7 G 1271 à 1291.

11. Nous développerons ce point dans notre thèse.

12. Ce qui confirme les hypothèses de J. Goy et E. Le Roy Ladurie dans Les fluctuations…, op. cit., pp. 343-346.