Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Dégagée de l'anecdotique ou de l'événementiel, l'histoire invite la biologie à une confrontation, mais sans préalable. Elle rencontre forcément, dans le cheminement de ses enquêtes, le domaine même de la vie. Ne semble-t-il pas d'ailleurs qu'il y ait la même abstraction à dissocier l'homme physiologique de l'homme historique que l'âme du corps, selon une ontologie périmée ? Ce qui n'est pas revenir, pour autant, aux illusions mécanistes. Entre l'historique et le vital, la relation s'avère réciproque. Si l'histoire fait appel à la biologie, il n'y a rien de biologique en l'homme qu'on ne puisse référer à l'histoire qui l'enveloppe et le signifie.
1. J. De Maistre, Etude sur la Souveraineté, ch. II, Ed. Vitte, 1924, p. 96-97, 101-102. Gall, Sur l'origine des qualités morales et des facultés intellectuelles de Vhomme, 1822, t. I, p. 170. Vimsy, art. « Homme Sauvage », in Nouveau Dictionnaire de Déteroille, 1817, t. XV, p. 261-262. ‘ fiory De Saint-Vincent, art. « Homme », in Dictionnaire classique d'histoire naturelle, Rey et Gravier, 1825, t. VIII, p. 272.
2. Des caractères physiologiques des races humaines, 1829, p. 2-8.
1. La génétique oppose le génotype et le phénotype. Le génotype désigne la constitution héréditaire. Le phénotype ce qui, dans cette constitution, se manifeste dans la structure de l'individu.