Je pensais au roman d'Erico Verissimo, 0 Tempo e 0 Vento, — cet « Autant en emporte le vent » brésilien —, en lisant la thèse complémentaire de Jean Roche. On retrouve ici toutes les vicissitudes politiques du Rio Grande au XIXe siècle, narrées là de façon dramatique à travers l'histoire si attachante d'une famille gaucho. Nous n'aurons pas les mêmes raisons pour nous intéresser à Y Administration de la province du Rio Grande do Sul… Mais nous en aurons d'autres : un excellent exposé d'histoire constitutionnelle, d'une grande précision juridique et pourtant replacé dans le cadre de l'histoire générale du Brésil ; l'intérêt que présente le cas « rio-grandense », cas précurseur, qui a montré aux Brésiliens la voie du fédéralisme ; le récit de la révolution farroupilha, restée si célèbre dans les annales du Sud ; l'abondance des deux cents pages de textes qui illustrent une introduction, par l'auteur, de cinquante, enfin la connaissance du cadre politique où vient — déjà — s'insérer la trame démographique et colonisatrice teuto—brésilienne.