Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Dans le numéro de janvier-février 1971 des Annales E.S.C., R. C. Trexler commente une table de mortalité trouvée dans un journal de monitoria et d'excommunications tenu par un notaire de la curie archiépiscopale de Florence, à la date du 16 mai 1526 : « Nota del tempo si stima habbino a vivere le personne secondo che di ragione e dichiarato a Santa Maria Nuova » (Note sur l'estimation, fondée sur l'expérience, du temps que les gens ont à vivre, comme il a été déclaré à Santa Maria Nuova). Serait-ce un fait exceptionnel ? L'auteur semble le croire : «La découverte continuelle du zèle et du raffinement qu'ont déployés les Florentins administrant affaires publiques ou privées à dresser leurs dossiers fiscaux ou commerciaux vous rend presque blasé. Mais une table d'espérance de vie ! Cela rend un son presque trop moderne. »
1. Villani, Giovanni, Cronica fiorentina, XI, chap. 94, éd. Florence, 1823-1825, t. VI, p. 184 Google Scholar : « Troviamo dal piovano che battezzava i fanciulli (imperocche ogni maschio che si battezzava in San Giovanni, per averne il novero metteva una fava nera, e per ogni femmina una fava bianca) che erano l'anno in questi tempi dalle cinquantacinque aile sessanta centinaia, avanzando più il sesso masculino che'l femminino da trecento in cinquecente per anno. »
2. La proportion donnée correspond à peu près à 115 garçons pour 100 filles, ce qui est difficilement admissible.
3. Voir en particulier, dans le Boletin de Estadistica, 40 suplemento, 1951 : «Una tabla de mortalidad del siglo 11 », par Antonio Guzmàn Reina.
4. Voici le début du texte inséré dans le Digestede Justinien (5e partie, livre XXXV, titre II « Ad legem Falcidiam ») : « Aemilius Macer, libro II. Ad legem vicesinam hereditatum. Computationi in alimentis faciendae hanc formam esse Ulpianus scribit, ut a prima aetate usque ad annum vicesinum quantitas alimentorum triginta annorum computetur, ejusque quantitatis Falcidia praestetur… »
5. Pour marquer la différence entre ces deux notions, prenons l'exemple de la table de mortalité des femmes françaises nées en 1820 : leur espérance de vie à la naissance (ou vie moyenne) était de 41,01 ans ; leur durée de vie probable (ou vie médiane) de 45,13.
6. S. Ledermann, Nouvelles tables-types de mortalité, I.N.E.D., Travaux et Documents, Cahier n° 53, Paris, P.U.F., 1969. Cette valeur est généralement calculée par la méthode des moindres carrés.
8. Chaque quotient était calculé en fonction du précédent, si bien que les incertitudes de chacune des opérations se combinaient pour créer une « dérive » croissante avec l'âge.
9. En fait, le rapport entre mortalité infantile (de la naissance au premier anniversaire) et mortalité juvénile est susceptible de fortes variations d'une population à l'autre. Un quotient de mortalité de 600 °/00 de la naissance au 15e anniversaire peut recouvrir des réalités différentes ; l'espérance de vie à la naissance s'en trouve modifiée.
10. Il suffit que l'écart entre taux de mortalité et taux de natalité soit de 5 °/00 pendant cent quarante ans pour que l'effectif d'une population se réduise de moitié.