No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Dans cette même revue, Serge Cleuziou, Jean-Paul Démoule, Annie et Alain Schnapp ont récemment publié sous le titre « Renouveau des méthodes et théorie de l'archéologie » un intéressant article, destiné en grande partie à présenter au public français, qui paraît les ignorer souvent, les thèses de l'école de Binford. Je me trouve être un des deux ou trois archéologues classiques français à qui ils font place dans leur exposé, et même le seul dont quelques lignes sont citées et commentées: quoiqu'elles soient jugées d' « un intérêt certain », je suis malgré tout finalement accusé de présenter des « conclusions biaisées ».
1. Annales, 1973, n” 1, pp. 35-51.
2. Il est révélateur que les « Athéniens » et, à un degré moindre, les « Romains » occupent la très grande majorité des chaires d'archéologie existant en France.
3. « Sources textuelles et vestiges matériels: réflexions sur l'interprétation archéologique », Mélanges Baux, Paris, 1974, pp. 33-42.
4. Ph. BRUNEAU, Exploration archéologique de Délos, xxix. Les mosaïques, Paris, 1972. PP- 4-6- 5. Ainsi tout récemment, J.-B. Colbert De Beaulieu, Traité de numismatique celtique, I, Méthodologie des ensembles, Paris, 1973, p. 145, allègue « la loi des homotypies de contiguïté ». Toutefois, à la suite d'une discussion entre lui et moi, il précise dans le même ouvrage (p. 262, n. 482) que « l'expression de paradoxe de Gresham serait sans doute préférable à celle de loi » pour la raison qu’ « on ne peut donner le nom de loi à la probabilité, même très grande, d'un comportement humain ». J.-B. Colbert de Beaulieu m'avait justement objecté qu'en parlant de la « loi du moindre effort » ou de la « loi de la facilité » on n'entend par « loi » qu'une disposition habituelle vérifiable dans la grande majorité des cas; mais il est tombé d'accord avec moi que l'emploi dans notre domaine d'un mot déjà annexé par les sciences de la nature ne peut qu'accroître la tendance à confondre deux modes, pourtant différents, de scientificité.
6. Je ne saurais trop dire ce que je dois globalement à l'enseignement que J. Gagnepain, professeur de linguistique à l' Université de Haute-Bretagne (Rennes), dispense depuis des années sur l'ensemble des sciences humaines et aux nombreux échanges de vue que nous avons eus sur l'archéologie. Je crois à cet égard pouvoir me dire apparenté à ce qu'il faudrait appeler l'école rennaise de linguistique.
7. Contrairement à certains, j'entends par « descripteur » l'archéologue qui décrit et non les éléments morphologiques inclus dans la description. Cela me paraît plus conforme au système du français.
8. J.-B. Colbert De Beaulieu, op. cit., p. 40, définition de la charactéroscopie 9. Ph. BRUNEAU, op. cit., p. 5.
10. Ph. BRUNEAU, op. cit., p. 4.
11. . Cf. les exemples que je mentionne, op. cit., p. 5 (taille des tesselles, rapport du rouge et du violet dans les mosaïques de Délos).
12. Ainsi J.-Cl. GARDIN, dans Archéologie et calculateurs, Paris, 1970, pp. 362-363; ou moi-même, Mélanges Daux, p. 39, à propos des rapports de l'archéologie et de la sociologie en l'absence d'une information textuelle.