Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
1. Concepts auxquels restent attachés les médiévistes français, comme l’a démontré la préparation de la question d’agrégation de l’année universitaire 2000-2001. La critique n’a pas été faite encore d’ouvrages plein d’erreurs, polémiques et vieillis comme celui de Norman Daniel, ou des superficielles évidences d’Yves Lacoste.
2. On a noté qu’Idrîsî, géographe de la cour de Palerme vers 1158, a mis au service de la géographie les informations, et même les secrets militaires, réunis par les Normands de Sicile (portulans, itinéraires) et qu’il les a publiés, les mettant à la disposition des autres puissances navales.
3. Pour un médiéviste, toujours curieux de percevoir des origines plus anciennes, des précurseurs (leur rôle est analysé par Nélia Dias, p. 160), c’est l’occasion de rappeler quelques analyses géographiques précoces, celle du voyageur Ludolph de Sudheim, de 1336 à 1341, qui décrit la mer intérieure, les îles et les provinces littorales et rompt avec la recherche des singularités, des mirabilia, et les réflexions du pèlerin frère Félix Fabri, dominicain d’Ulm, en 1483, sur l’unité humaine que la mer induit.