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Les origines russes d'après les travaux soviétiques récents
Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
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Les origines des Russes et de leur premier État ont suscité depuis deux siècles une immense littérature. Il peut être utile de présenter les recherches faites en U.R.S.S. depuis une dizaine d'années sur ce sujet.
En parcourant le tout récent manuel de V. Mavrodin on voit que la question reste largement dominée par la querelle entre normannistes et antinormannistes : l'État de Kiev a-t-il été fondé au IXe siècle par des Varègues suédois, qui auraient même donné leur nom au pays où ils s'installaient au temps de la grande expansion des Vikings ? Les Soviétiques combattent avec vigueur ces bases du credo normanniste ; une interprétation stricte du matérialisme historique leur a fourni pour cela un fondement théorique, bien résumé par ces deux phrases de V. Mavrodin : « La croissance des forces productives dans la société slave de l'Est engendra les conditions de la formation de l'État.
- Type
- Les Domaines de L'histoire
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1974
References
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5. P. Tret'jakov, op. cit., p. 21.
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10. L. Ljapuskin, op. cit., pp. 6-9; P. Tret'jakov, op. cit., pp. 52 ss.
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15. Carte dans le livre de Tret'jakov, p. 76.
16. Ibid., p. 96.
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18. I. Ljapuskin, op. cit., p. 14.
19. I. Boba, op. cit., pp. 47-55.
20. V. Mavrodin, op. cit., pp. 52-53.
21. P. Tret'jakov, op. cit., pp. 104-110.
22. I. Ljapuskin, op. cit., p. 15.
23. D. S. Lichacev, Povest’ Vremennych Let, t. I, texte et traduction, t. II, commentaires, Moscou, 1950. La traduction la plus récente en dehors du russe est celle de S. Cross et O. Sherbowitz-Wetzor, The Russian primary Chronicle. Laurentian text, Cambridge, E-U, 1953, avec une bonne introduction (pp. 3-50). Il vient de paraître une mise au point de la question par Aleskovskij, M., Povest’ Vremennych Let, Moscou, 1971 Google Scholar.
24. A. G. Kuz'min, « Dve koncepcii naôala Rusi v Povesti Vremennych Let » (Deux conceptions des débuts de la Russie dans la Chronique des Temps Passés), dans Istorija SSSR, 1969, n° 6, p. 81-105; I. Boba, op. cit., pp. 102-112. L'étymologie Scandinave est largement acceptée pour « Varègue »: ainsi par l'édition russe revue par O. Trubaéev du dictionnaire étymologique de Vasmer, Russkij etimologiieskij slovar', s.v. Varjag; mais certains comme V. Mavrodin le tirent du vieux-slave variti, varjati, garder.
25. Ou les Danois sont-ils englobés, comme le suggère Kuz'min, dans les Angljane (Angles), le Danemark et l'angleterre étant unis jusqu'en 1042, et les Anglo-Saxons venaient en partie du Danemark.
26. En vieux-slave c'est un féminin collectif désignant un peuple: les Russes; la Russie est dite Russkaja zemlja (terre russe); aujourd'hui Rus’ désigne la Russie médiévale, Rossija la Russie moderne.
27. Thomsen, The relations between ancient Russia and Scandinavia and the origins of the Russian State, Oxford, 1877.
28. Gedeonov, « Varjagi » i « Rus’ », Moscou, 1876, 2 vol., 2e éd. d'un travail paru sous un autre titre en 1862-1863.
29. I. P. Saskol'skij, « Vopros o proizchozdenii imeni Rus’ v sovremennoj burzuaznoj nauke » (La question de l'origine du nom « Russe » dans la science bourgeoise contemporaine), dans le recueil Kritika novejSej burzuaznoj istoriografti, Leningrad, 1967, pp. 128- 176.
30. Ibid., p. 174, note 168; P. Tret'jakov, op. cit., p. 105.
31. Il fait venir le nom de Rukhs-As qui désignerait un peuple iranien des steppes (sarmate): les Roxolans ou « Alains brillants » (Rukhs-Alan); l'identification Alan = As se justifiant selon lui par le fait queles écrivains arabes appellent As les Ossètes du Caucase central qui sont les descendants des Alains; il ne lit le nom Rukhs-As chez le géographe du Xe siècle Ibn Rusteh qu'en corrigeant à la suite de V. Minorsky un dal en un ra (dukhsas dans le manuscrit); il est vrai que les lettres sont proches au point que jusqu'à l'édition de De Goeje, Ibn Rusteh fut appelé Ibn Dasta.
32. V. Mavrodin, op. cit., pp. 186-188.
33. P. Tret'jakov, op. cit., p. 110.
34. N. Pigulevskaja, « Imja ‘ Rûs’ ‘ v sirijskom istoênike VI v. n. e. » (Le nom « Rûs » dans une source syriaque du vie siècle de notre ère), dans Akademiku B. D. Grekovu ko dnju yo-letija (Mélanges Grekov), Moscou, 1952, pp. 42-48.
35. Ed. Brooks, Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium, Scriptores Syri, Séries III, tomus VI, Louvain, 1924, p. 213-218 (texte syriaque) et 144-147 (trad. latine). V. Mavrodin (op. cit., p. 187) nie qu'il s'agisse de Russes, à cause de la description.
36. Annales de Saint-Bertin, éd. Grat, Vielliard et Clémencet, Paris, 1964, pp. 30- 31; cf. V. Mavrodin, op. cit., pp. 113-118.
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43. P. Tret'jakov, op. cit., pp. 149-150.
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47. L. S. Klein, G. S. Lebedev, V. A. Nazarenko, « Normanskie drevnosti Kievskoj Rusi po sovremennom étape archeologiôeskogo izucenija » (Les vestiges normands de la Russie de Kiev au stade actuel de l'étude archéologique), dans le recueil Istoriieskie svjazi Skandinavii i Rossii (Les liens historiques de la Scandinavie et de la Russie), Leningrad, 1970; je n'ai pas vu ce texte que je cite d'après ce qu'en dit Kuz'min.
48. P. Tret'jakov, op. cit., pp. 125-131.
49. Kuz'min, A. G., « ‘ Varjagi ‘ i ‘ Rus’ ‘ na Baltijskom more », dans Voprosy Istorii, 1970, n° 10, p. 28–55 Google Scholar.
50. Ebbon, Vita Ottonis, III, n et III, 23, éd. Jaffé, Bibliotheca Rerum Germanicarum, t. V, Berlin, 1868, pp. 664-665 et 684-685; Continuateur de Réginon de Prûm à l'an 959, MGH, SS, t. I, p. 624, mais v.g. Annales de Hildesheim à l'an 960, MGH, SS, III, p. 60.
51. H. Lowmianski, « Rusy i Rugi », dans Voprosy Istorii, 1971, n° 9, pp. 43-52.
52. Voir l'article Rûs de l'encyclopédie de l'islam par Minorsky; bibliographie dans Novosel'cev, art. cit., pp. 411-419, qui y voit les groupes des Slaves de Kiev, les Slovènes de Novgorod et les troisièmes vers Rostov et Beloozero (peut-être le Sarskoe gorodisce qui fut peut-être le premier emplacement de Rostov); I. Boba, comme Fraehn dès 1823, voit le troisième groupe, qu'il dit varègue, vers le confluent de la Volga et de l'oka, vers Rjazan', d'après les Erza, une des deux branches du peuple finnois des Mordves (I. Boba, op. cit., pp. 100-101).
53. On laisse de côté l'aspect linguistique de la question; les rapprochements ont déjà été faits par Sachmatov en étudiant la langue des chroniques.
54. I. Saskol'skij, art. cit., p. 158, note 114.
55. Marx, K., La Russie et l'Europe (Révélations on the diplomatie history of the eighteenth century), traduit et présenté par Hepner, B., Paris, 1054 Google Scholar.
56. V. Mavrodin, « K. Marx o Kievskoj Rusi » (K. Marx sur la Russie de Kiev), dans Vestnik Leningradskogo Universiteta; Istorija-Jazyk-Literatura, fasc. 2, 1968, pp. 5-9 et op. cit., pp. 133-135; il cite le texte de Marx d'après l'édition de 1899 et non d'après la traduction des oeuvres de Marx et Engels en russe comme on le fait presque toujours chez les historiens soviétiques, peut-être faute d'une traduction (comme le dit B. Hepner dans son introduction, pp. 46-47).
57. V. Mavrodin, op. cit., p. 134.
58. B. Hepner, op. cit., pp. 210-212.
59. V. Mavrodin, art. cit., p. 6.
60. A. Kuz'min, « Varjagi » i « Rus’ », p. 43.
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- Cited by