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Le problème des liquidités dans l'Antiquité classique

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Extract

Je désirerais tout d'abord féliciter le professeur Cl. Nicolet pour l'étude qu'on a lue plus haut. Celle-ci me semble établir de façon indiscutable deux faits distincts importants : d'une part, que les Romains de la fin de la République se rendaient compte que des variations dans l'offre de monnaie pouvaient affecter les prix; d'autre part, que le tarissement de cette offre de monnaie constitua un facteur important à l'origine de la conjuration de Catilina. En commentant cette étude, je voudrais examiner cinq points : premièrement, comment variait d'une période à une autre la quantité de monnaie en circulation; deuxièmement, dans quelle mesure l'État pouvait agir face à une réduction de la quantité de monnaie en circulation; troisièmement, si un particulier pouvait agir d'une manière quelconque face à ce phénomène; quatrièmement, si des variations dans l'offre de métaux monétaires entraînaient des rectifications de la teneur en métal des monnaies, en vue de préserver les rapports entre les différentes pièces; et enfin si l'on avait conscience des hausses de prix de longue durée.

Type
Prix, Monnaies, Echanges
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1971

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References

page 1229 note 1. J'apporte ici des indications détaillées à l'appui de la p. 1221, n. 2 du professeur Nicolet.

page 1229 note 2. Crawford, M. H., « Coin hoards and the pattern of violence », Pap. Br. Sch. Rome, 1969, p. 76 CrossRefGoogle Scholar.

page 1229 note 3. M. H. Crawford, Roman Republican coin hoards, nos 323-355.

page 1229 note 4. Y compris n° 339. 63 denarii + 1 195 quinarii = 660,5 denarii.

page 1229 note 5. Nos 221-322.

page 1229 note 6. Nos 356-395.

page 1229 note 7. Y compris le n* 382. 600 aurei = 15 000 denarii.

page 1229 note 8. M. H. Crawford, Roman Republican coinage (Cambridge, à paraître), chapitre 7.

page 1229 note 9. Coin hoards, n° 391 ; voir Table XIV.

page 1229 note 10. Je pense, contrairement à l'avis exprimé par le professeur Nicolet p. 1217, note 2, que la crise de 33 après J.-C. indique simplement que les classes supérieures n'avaient pas assez d'argent pour mener le train de vie auquel elles étaient habituées. Pour leur faire payer leurs plaintes sur la pratique de l'usure, on demanda soudain à tous les débiteurs de rembourser tout l'argent qu'ils devaient et de mettre ainsi fin à cette pratique; rien ne prouve ici une pénurie générale de monnaie (voir Crawford, M. H., « Money and exchange », JRS, 1970, p. 46 Google Scholar, n. 65).

page 1230 note 1. Je ne parle pas des mesures propres à soulager la dette, ce qui est un problème à part.

page 1230 note 2. Tite-Live, VII, 21, 4-8 et D. Hal, V, 69 font de toute évidence une erreur d'anachronisme; Tite-Live, XXII, 60, 4 et Appien, BC, III, 64 et 73, se trouvent dans des comptes rendus de discours; la faeneratio pecuniae publicae est un méfait de Verres, Cicéron, 2 Verr., III, 165-9; les Triumviri mensarii de Tite-Live, XXIII, 21, 6 et XXIV, 18, 12 sont sans rapport avec la question des prêts concédés par l'État.

page 1230 note 3. Frederiksen, M. W., « Caesar, Cicero and the problem of debt », JRS, 1966, pp. 133138 Google Scholar.

page 1230 note 4. Contra : Frederiksen, M. W., JRS, 1966, pp. 139140 Google Scholar.

page 1230 note 5. Augustus-Dio, IV, 12, 3 a; Suétone, Aug. 41; Tiberius-Tacite, Ann., VI, 16; Suétone, Tib. 48; Dio, LVIII, 21, 5; cf. page précédente, n. 10; Trajan — remarquer les alimenta; Severi-Dio, LII, 28, 1-4.

page 1230 note 6. Voir page précédente, n. 10. Pour les dettes non spécifiées envers l'État, voir par ex. : Cicéron, pro Font. 1-5; Plutarque, Cat. Min. 17; Suétone, Aug. 32; SHA, Hadr., VII, 6 avec Dro, LXIX, 8, 11; Dio. LXXI, 32, 2 (Marc-Aurèle).

page 1230 note 7. Dio., XLI, 38.

page 1230 note 8. Suétone, Tib. 49.

page 1231 note 1. Frederiksen, M. W., JRS, 1966, p. 133 Google Scholar, n. 40; cf. plus haut p. 1223, n. 3 (article de C. Nicolet).

page 1231 note 2. « Exportari aurum non oportere cum saepe antea senatus tum me consule gravissime iudicavit » devrait être traduit comme suit : « Le Sénat décréta à de nombreuses occasions, y compris sous mon consulat, que l'or (des Juifs) ne devait pas être exporté. » Rien n'empêche de penser que, pendant une période, les Romains tentèrent d'empêcher le paiement des redevances au Temple, activité qui pouvait passer pour une atteinte à leur propre position de receveurs du tribut. Les premiers traités entre Rome et la Judée (I Maccabées, 8, 17; cf. Josephus, Ant., XIV, 233; I Maccabées, 15, 15; cf. Josephus, Ant., XIII, 227; XIV, 145, avec Abel, F. M., Les Livres des Maccabées, p. 275 Google Scholar) n'ont rien à voir avec la tolérance des pratiques juives. Les édits de tolérance cités par Josephus (Ant., XIV, 185-267) datent du temps de César ou de plus tard, et n'ont pas toujours été observés ﹛Ant., XVI, 28 et 169). En ce qui concerne Flaccus, le texte de Cicéron ne donne aucune raison de croire que son activité eût un caractère autre que légal (contra : Juster, J., Les Juifs dans l'empire romain, I, p. 379 Google Scholar).

page 1231 note 3. Vatinius fut « missus… a me consule Puteolos, ut inde aurum exportari argentumque prohiberes ». L'envoi de Vatinius à Pouzzoles est significatif, car il y avait là une florissante communauté juive (Josephus, Vit. 16; Ant. XVII, 328; cf. CIL, X, 1893; 3303). Ce qui contraste avec Ostie, pour laquelle on n'a aucune preuve réelle de l'existence même d'une communauté juive ( Meiggs, R., Ostia, pp. 389390 Google Scholar). On pouvait évidemment payer les redevances au Temple en argent, puisque la contribution d'un individu était d'un didrachme (la moitié d'un sicle mosaïque, RE, V, 435); voir, par exemple, les ostraka du Ve siècle avant J.-C. trouvés en Egypte, E. Sachau, Aramafsche Papyrus und Ostraka aus Elephantine, 18 (avec Nau, F., Revue de l'orient chrétien, 1912, p. 100 Google Scholar, et Josephus, Ant., XVIII, 312). A propos d'un trésor qu'il faut peut-être considérer comme un envoi égaré de redevances au Temple, voir Kadman, L., Congresso Int. di Num., Roma, 1961, II, p. 69 Google Scholar.

page 1231 note 4. Frederiksen, M. W., JRS, 1966, p. 134 Google Scholar.

page 1232 note 1. CTh, IX, 21, 7-8.

page 1232 note 2. Contra : voir plus haut p. 1215, n. 1 (article de C. Nicolet).

page 1232 note 3. Ad An., VIII, 7, 3.

page 1232 note 4. Cicero's letters to Atticus, VI, p. 262.

page 1232 note 5. Buttrey, T. V., AJA, 1961, p. 84 CrossRefGoogle Scholar (c. r. de S. Bolin, State and Currency) ; Crawford, M. H., JRS, 1970, p. 47 Google Scholar, n. 67.

page 1232 note 6. Dio, LXVIII, 15, 31 — « D fondit toute la monnaie usée ».

page 1232 note 7. Voir aussi Sperber, D., NC, 1970, p. 111 Google Scholar.

page 1232 note 8. La loi fut également avantageuse, C. M. Kraay, NC, 1950, 271-2; Guey, J., « L'or des Daces », Mélanges Carcopino, p. 446 Google Scholar, n'en tient pas compte.

page 1232 note 9. Annales 1934, 235, particulièrement 239-40. Cf. 242-3 à propos de l'usage du IVe siècle après J.-C. La thèse de Mickwitz est reprise, sans arguments nouveaux, par Guey, « L'or des Daces », 465.

page 1232 note 10. Y compris Mickwitz, 240-1.

page 1233 note 1. L'obligation où se trouva l'État romain, au milieu du IIe siècle avant J.-C, de donner une nouvelle valeur au denarius, et, de ce fait, de dévaluer l'as, montre qu'à cette époque en tous cas il ne se rendait pas compte du danger qu'il y avait à altérer la teneur en métal de la monnaie; il avait systématiquement réduit le poids de l'as tout au long de la première moitié du siècle. La crise de la Seconde Guerre Punique (voir M. H. Crawford, « War and Finance », JRS, 1964, 29) et celle du IIIe siècle après J.-C. laissent supposer également que l'État n'était pas conscient de ce danger.

page 1233 note 2. R. Reitzenstein, Festschrift J. Vahlen, 409-24, « Ein verkanntes Werk Fenestellas ».

page 1233 note 3. Plus que ne le fait le professeur Nicolet, supra p. 1227, n. 1.

page 1233 note 4. H. Dahlmann, RE, Supp. VI, 1245-6.