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Croisade et marchandise. Pourquoi Simon de Montfort s'en alla défaire les Albigeois
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Nous savons peu de chose sur Simon de Montfort, le chef de la Croisade contre les albigeois. Villehardouiu le cite parmi les seigneurs qui s'enrôlèrent pour la quatrième Croisade, mais ne poussèrent pas jusqu'à Constantinople. Il les accuse de couardise, mais le reproche semble, en l'espèce, mal fondé, puisque le même Simon apparaît, quelques années plus tard, comme l'un des chevaliers les plus fanatiques, toujours prêt à courir sus à ses ennemis. Habile capilaine, il défait complètement, à Muret, les forces supérieures des Occitans et des Aragonais coalisés. Bâtisseur d'un Etat éphémère, il crée, par ses Constitutions de Pamiers, les rudiments de l'administration languedocienne. Mais il ne sait pas être un pacificateur : son avidité inhumaine suscite l'insurrection sous ses pas, et il meurt, d'un coup de hasard, sous les murs de Toulouse révoltée.
- Type
- Études
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1946
References
page 209 note 1. La Croisade contre les albigeois et l'union du Languedoc à la France, Paris, Plon, 1942, p. XVI et suiv.
page 210 note 1. Nous examinerons, suivant cette méthode, plusieurs problèmes : celui du recrutement de la 4e Croisade et des aspects économiques de cette entreprise ; celui de la place do Montfort-l'Amaury, dans l'ancien réseau routier de la France ; celui des princes franco-anglais du XIIe siècle et de l'inlfluence de leur politique sur les visées de Montfort. La question des buts économiques, qui pouvaient soustendre les buts religieux de la Croisade conlre lies albigeois, a fait de notre part l'objet d'une communication aux Troisièmes Journées de synthèse historique (consacrées à la Civilisation occitane) et qui paraîtra dans le volume des Travaux de ces Journées.
page 210 note 2. Villehardouin de M. Faral, qui sera cité longuement au cours de cet article, a paru aux Belles-Lettres, en 1938, dans la Collection des Classiques de l'Histoire de France au moyen âge.
page 212 note 1. Qu'on se souvienne du cortège organisé par Sully rentrant à Rosny après la bataille d'Ivry (1590), et de sa litière escortée de ses prisonniers, dont, il devail tirer forte rançon. Il en avait perdu un, La Châtaigneraie, sur le champ de bataille, l'ayant confié au comte de Thorigny, sur sa demande. Celui-ci n'avait pas su le protéger de la colère des soldats. Sully ajoute : « Je pouvais faire payer au comte de Thorigny la rançon de ce prisonnier et plusieurs me le conseillaient. » (Mémoires, Paris, 1822, t. III, p. 293.)
page 212 note 2. V. l'histoire de ce monopole dans Paul BonnUD, La Navigation à Roanne, Roanne, Sauzet, 1944, p. 71 et suiv.
page 212 note 3. Cité dans Histoire de la commune d'Anvers, par Mataigne, manuscrit conservé à la mairie de cette localité, registre II, p. 32, n° 65.
page 213 note 1. Nous devons la rap.proc.tier do la page de l'Introduction, où M. Faral discute la valeur dos reproches laits par Villehardouin aux chevaliers qui firent défection. M. Farat rappelle que « la question du point où Fon devait débarquer avait, dès l'origine, profondément, divisé les Croisés, et le projet «primitif de so rendre en Egypte, en pleine terre ennemie, puis le projet, ultérieur de passer par Constantinople paraissaient beaucoup plus aventureux qu'une arrivée à Saint-Jean-d'Acre, port déjà tenu par les chrétien ».
page 214 note 1. Cf. Robiquet. Histoire municipale de Paris, des origines à l'avènement de Henri III, Paris, Reinwald, 1880, p. 13-14.
page 217 note 1. Perroy, Edouard, La guerre de Cent Ans, Paris, Gallimard, 1945, p. 9 Google Scholar.
page 217 note 2. Ibid.. p. 42.
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- Cited by