Un bilan d'entrées-sorties du phosphore total pour le Léman entre 1964 et 1983 est présenté. Dans l'ensemble, le lacréalise l'élimination nette de Ptot à un taux moyen de 0,2 an-1, mais avec de fortes fluctuations, les années à sédimentation nette alternant avec celles à régénération nette. Les conditions météorologiques jouent un rôle capital dans cette alternance.L'application au Léman du modèle simple de Vollenweider et des normes OCDE est discutée. L'approximation du coefficient d'élimination Φ à l'aide du coefficient de renouvellement de l'eau conduit à une forte surestimation de l'élimination.Pour tenir compte de la variabilité de Φ, l'on simule l'évolution du stock selon divers scénarios en suivant une approche stochastique. Il s'avère qu'une variabilité réaliste de Φ (50 %) peut provoquer des fluctuations interannuelles du stock de plusieurs milliers de tonnes.Dans les conditions de charge actuelle (1200 t an- 1), ou même après une réduction de 400 t an- 1 suite à une interdiction des phosphates dans les détergents, le lac ne pourra pas atteindre l'objectif d'un stock à 2 000-3 000 t.

The Holotype of Spaniotoma (Smittia) bilobulata Edwards, 1931 : 299, is redescribed and transferred to the genusPseudosmittia (Goetghebuer) Brundin 1956 emended by Saether 1981. Furthermore P. neobilobulata sp.n. is describedand figured. The genus is first recorded in Argentina.

1) Le bassin versant du Lot (11 840 km2) comprend trois parties aux substratums tour à tour siliceux, calcaire et alluvial, se succédant de l'amont vers l'aval.

2) La population (31 hab./km2) est en majorité rurale. Des zones incultes occupent de vastes territoires dans les parties supérieure et moyenne du bassin versant.

3) Un rythme annuel très prononcé caractérise le régime naturel du Lot. L'écoulement naturel correspond à 46 % des précipitations tombées sur le bassin. Dans les parties moyenne et inférieure, une évapotranspiration importante épuise les réserves hydriques du sol pendant l'été. Divers prélèvements aggravent la sévérité des débits d'étiage.

4) Une année sur deux en moyenne, l'exploitation des grands barrages de l'amont réduit, sur une base mensuelle, de 5 à 46 % les débits d'étiage réels par rapport aux débits naturels. Les débits instantanés subissent d'importantes fluctuations.

5) Un modèle des écoulements permet de déterminer la vitesse moyenne, le temps de renouvellement et le temps de propagation des ondes de débit pour la zone canalisée du Lot (250 km).

Les relations spatiales et les évolutions entre les groupements végétaux d'un étang soumis à de fortes variations de niveau ontété étudiées par des croisements manuels des relevés et par Analyse Factorielle des Correspondances. Les résultats des deux approches concordent partiellement. Deux schémas évolutifs distincts sont mis en évidence, dans la zone principale et dans la queued'étang. De fortes disparités apparaissent en fonction d'une part, de la morphologie des rives et, d'autre part, des variations interannuellesdes niveaux d'eau. Des recommandations pour une gestion patrimoniale sont présentées.

A la faveur d'une étude des populations de truites (S. trutta fario) dans le Sud du Massif Central (France), des différencesde croissance entre sujets sauvages et poissons introduits de pisciculture ont été mises en évidence par la méthode deKimura (1980). La croissance est plus rapide chez les poissons de pisciculture. L'influence possible du comportement alimentaire est discutée.

L'étude expérimentale en eau courante et en aquariums clos du régime alimentaire d'Atherix ibis révèle une polyphagie essentiellement constituée de larves d'insectes torrenticoles à cuticule mince : Ephéméroptères Baetidae et Heptageniidae, Trichoptères Philopotamidae et Diptères Limoniidae et Chironomidae. Le temps de succion (digestion extraorale) dépend du rapport de la taille de la proie à celle du prédateur et varie d'une quinzaine de minutes à deux heures environ. Chez les larves de plus de 4 mm, l'appareil buccal est efficace pour des proies d'une large gamme de tailles. L'intensité de la prédation exercée à un moment donné par des larves d'A. ibis sur une population de Chironomidae âgés est une fonction linéaire de la longueur des prédateurs entre 5 et 15 mm.

Le cannibalisme est presque inexistant lorsque les larves ne sont pas privées de nourriture. Les individus âgés peuvent supporter un jeûne de plus de 6 mois entre 10 et 15 °C.

Quelques observations ont également été faites sur le régime alimentaire d'Atrichops crassipes.

L'étude de la richesse et de la diversité spécifiques et celle des structures d'abondances d'échantillons récoltés pendant les crues à Las Hountas, exutoire pérenne du système du Baget, montrent que les espèces épigées ont créé une nomocénose au sein de l'aquifère. Cette nomocénose est caractérisée par la constance de sa composition taxinomique ; ses valeurs de l'indice de diversité H' et de la constante m de Motomura, au contraire, présentent des différences significatives selon l'époque de l'année et le fonctionnement du système. L'influence du milieu souterrain sur les structures de peuplement et le concept d'écosystème karstique sont discutés en fonction de ces résultats.

Le catalogue des Chironomidés des Alpes françaises et des basses régions avoisinantes, c'est-à-dire de la portion du territoire français située au sud et à l'est du Rhône (Camargue comprise), est établi à partir des travaux antérieurs. L'aire couverte se présente comme une interpénétration complexe d'une partie de la zone 4 (Alpes au-dessus de 1 000 m d'altitude) et d'une partie de la zone 13 (basses régions occidentales au-dessous de 1 000 m d'altitude) de la Limnofauna Europaea d'Illies(1978).On a recensé au total 335 espèces, dont 13 nouvelles pour la zone 4 et 123 nouvelles pour la zone 13. En France, le total des espèces de Chironomidés connues des Pyrénées, du Massif Central, des Alpes et des basses régions situées approximativement au sud de la Loire et du Rhône s'élève actuellement à 496.

Le cycle biologique de Baetis navasi dure un an dans un torrent de montagne du Maroc (altitude 2 600 m) - Température 0-22° C. couvert de neige 1 mois par an). Les adultes volent en juin-juillet. Les larves se nourrissent de périphyton et vivent préférentiellement dans la végétation (Ranunculus aquatilis). La croissance larvaire est exponentielle et les taux de croissance (en poids sec) sont de 1,74 % par jour de juillet à décembre, proches de zéro en hiver et de 1,46 % par jour au printemps avant le début des émergences. La mortalité, forte dans les 2 premiers mois du cycle (4,9 % par jour) est plus faible de septembre à mars (1,16 % par jour) et nulle au printemps. La production annuelle peut être estimée à 440 mg de poids sec par m2. Le rapport production/Biomasse moyenne = 4,9.

The African genus Acanthiops Waltz and McCafferty (Ephemeroptera : Baetidae) is reviewed, redescribed, and figured. The genus is a monophyletic group, easily identified in the larval stage by its distinctive labium, dorsal abdominal armature, claw armature, and two-tailed condition. A previous synonymy of Afroptilum (subgenus Afroptiloides) Gillies with Acanthiops is corroborated. Nominal species included in Acanthiops are A. marlieri (Demoulin) from Zaire, A. tsitsa n. sp. from South Africa, A. variegatus (Gillies) n. comb, from Tanzania, and A. varius (Crass) from South Africa. There are other undescribed species more widespread in sub-Saharan Africa. Species vary considerably and express relative apotypy in development of dorsal armature. Acanthiops tsitsa is described from larvae taken in the North East Cape; it is related to A. varius, but differs in dorsal armature and mouthpart characterization.

13 espèces identifiées dans 24 "lagunas" de très haute altitude (2 700-3 200 m) de la Sierra Nevada portent à 35 le nombre de Chironomidés actuellement recensés dans ce massif montagneux du Sud de l'Espagne. 4 espèces sont nouvelles pour la Péninsule Ibérique. L'exuvie nymphale de Micropsectra coracina (K.) est décrite.

Four new species of Thraulodes Ulmer (Ephemeroptera: Leptophlebiidae), Thraulodes amanda sp. n., Thraulodes pelicanus sp. n., Thraulodes xavantinensis sp. n. and Thraulodes sinuosus sp. n are described based on imagos. A new synonymy (Thraulodes lepidus [Ulmer]=Thraulodes cryptodrilus Nieto & Domínguez) is proposed and the distribution of Thraulodes schlingeri is expanded based on a new record from western Brazil.

The fifth instar larva of Plectrocnemia laetabilis McLachlan, 1880 is described for the first time, and the main taxonomic characters are figured. The larvae of P. laetabilis are very similar to those of P. conspersa (Curtis, 1834), but they are easily distinguishable by some characters of the frontoclypeal apotome, labrum and abdominal segment IX. Additionally, some notes on distribution and ecological preferences are included.

L'étude du cycle biologique de Cyclops vicinus vicinus à trois stations du réservoir de Serre-Ponçon révèle l'existence d'une hétérogénéité du milieu, tant au niveau des effectifs que du nombre de générations annuelles. Les variations observées s'expliquent par des phases de vie latente (diapause ou quiescence) dont le déterminisme est discuté.

Tubifex acuticularis n. sp. a été récoltée dans la plaine de la Békaa (bassins de l'Oronte et du Litani) au Liban. Cette espèce présente toutes les caractéristiques du genre Tubifex mais elle est dépourvue de gaine cuticulaire autour du pénis. Cette particularité, associée à la longueur du pénis et à la forme des soies la distingue nettement de toutes les autres espèces du genre.

Le Sud-Ouest de la France recouvre tout ou partie de 24 départements et totalise 128.000 km2. Une première liste de 60 espèces d'Ephéméroptères ne posant actuellement pas de problème de nomenclature ni de caractérisation est dressée. En fait, le Sud-Ouest de la France est la Terra typica de 10 de celles-ci : une décrite par Joly, deux par Eaton et sept par Thomas et al. Cinq sont des endémiques pyrénéennes, du seul versant Nord semble-t-il : Baetis catharus, B. nicolae, Rhithrogena kimminsi, R. strenuaet Habroleptoides berthelemyi. En raison de leur appartenance à l'hyporhithron et à l'épipotamon, Rhithrogena germanica, Ecdyonurus macani et Ephemera vulgata, devenues très rares, sont gravement menacées par les pollutions d'origine agricole et la régulation des débits, en particulier les prélèvements d'eau pour l'irrigation, autorisés ou non, lors des étiages extrêmes. Pour les mêmes raisons, Isonychia ignota, Neoephemera maxima, Brachycercus harisella et Ephemera glaucops, non retrouvées depuisplus d'un siècle, ainsi que Prosopistoma foliaceum depuis plus de soixante ans, ont probablement disparu de cette région à l'heure actuelle.

A new genus, Coffmania in the tribe Pentaneurini of the subfamily Tanypodinae with two new species from Darjeeling-Sikkim Himalayas in India is described and illustrated with male and female imagines, pupa and larva. Systematics of the genus and ecology of the species have also been discussed.

Un modèle de simulation numérique est proposé pour prédire en fonction du débit, de l'ensoleillement et des apports de nutriments, l'évolution de la biomasse de phytoplancton dans la série de plans d'eau qui se succèdent sur le cours canalisé de la rivière Lot. Ce modèle, basé sur les connaissances actuelles de la physiologie des algues, décrit en particulier les variations des constituants cellulaires (C, N , P, Chlorophylle) en fonction des conditions nutritives. La validité et la sensibilité du modèle sont testées par comparaison avec les résultats de deux séries de mesures réalisées sur une même masse d'eau, pendant son parcours vers l'aval, la première sur une distance de 50 km, la seconde sur une distance de 200 km.

Dans les écosystèmes aquatiques, le comportement des populations bactériennes est régi par des facteurs biotiques, principalementpar les microalgues. L'objectif de ce travail consiste à déterminer l'action, non encore élucidée, d'une picocyanobactérieChroococcale : Synechocystis sp. sur le comportement de certaines bactéries d'intérêt sanitaire (Escherichia coli, Salmonella sp.et Vibrio cholerae non-O1). Cette algue qui domine dans les eaux usées du lagunage de Marrakech en période chaude, a été isoléeet cultivée au laboratoire sous des conditions contrôlées de lumière et de température.Les substances extracellulaires et intracellulaires de la culture algale ont été testées vis-à-vis des bactéries étudiées. Les substancesextracellulaires libérées au cours de la phase stationnaire de croissance de Synechocystis sp. et qui ont été récoltées dansle surnageant de la culture algale, réduisent la croissance d'E. coli et de Salmonella sp. et stimulent celle de V. cholerae non-O1.Aussi, les substances intracellulaires, obtenues après l'éclatement des cellules algales par l'éther, exercent un effet réducteur dela croissance d'E. coli et de Salmonella sp.. Les produits élaborés par Synechocystis sp. en culture non axénique (en présence debactéries hétérotrophes) réduisent beaucoup plus la croissance d'E. coli et de Salmonella sp. en comparaison avec ceux libéréspar la même microalgue mais en culture axénique.La dominance de cette picocyanobactérie, surtout en période chaude, dans les eaux usées du second bassin de lagunage deMarrakech, pourrait contribuer à l'explication de la dynamique et de la survie des bactéries étudiées (E. coli, Salmonella sp. etV. cholerae non-O1) au sein de cet écosystème aquatique fonctionnant sous climat méditerranéen aride.

For the first time, a faunal list of 89 species of Chironomidae is presented for the South of Portugal, using data from driftsamples taken in 12 rivers and streams. 35 species of Chironomidae are new for Portugal. The more important biogeographic result is the appearance of various mediterranean species -as Paramerina spec. Griechenland, Tanytarsus Pe23 Langton 1991 and Virgatanytarsus albisutus-; this last specie was not previously known from the Iberian Peninsula.