L'étude faunistique des tourbières de la région d'Orédon (Hautes-Pyrénées) a fourni une liste de 87 espèces et variétés de Thécamoebiens. L'aspect global de la faune varie d'un biotope à l'autre, et il est possible de construire des modèles mathématiques de Facteurs qui rendent compte de ces variations et qui peuvent être, dans une certaine mesure, concrétisés. Le calcul de l'affinité cénotique des espèces permet de mettre en évidence 13 groupements, dont la composition est également fonction de Facteurs parmi lesquels la disponibilité hydrique semble jouer un rôle important.

Hymenomonas prenanti n. sp. est une nouvelle espèce de Flagellé calcaire d'eau douce, provenant du Sud-Ouest de la France.

Elle est caractérisée par la structure spéciale de ses coccolithes en « bobine », éléments de soutien de la cellule. Cette structure est un terme de transition élaboré grâce au concours des deux modalités architecturales principales connues dans le groupe des Coccolithophorides.

Les auteurs, s'appuyant sur les observations faites par de nombreux chercheurs depuis 1935 et sur leurs propres travaux commencés en 1953, décrivent de façon succinte les modifications de quelques étangs ou marais camarguais pris comme exemples. Selon la localisation du milieu aquatique, les (variations sont dues à l'influence de l'homme (salines et rizières) ou à celle du climat (précipitations atmosphériques). La flore et la faune aquatique subissent des changements qui se reproduisent identiques à eux-mêmes lorsque les conditions de milieu se modifient de la même façon. Ainsi, pour tel cycle annuel de salinité et pour une eau temporaire, la flore et la faune seront composés de telles espèces. Pour tel autre cycle de salinité et pour une eau permanente, les composantes faunistiques et floristiques seront différentes, mais, si les facteurs du milieu sont à nouveau ce qu'ils étaient lors du premier cycle, on retrouve les plantes et les animaux qui le caractérisaient.

L'augmentation de la concentration en sel provoque une diminution du nombre des espèces, mais il y a une prolifération du nombre des individus. La diminution de la concentration, jointe à la permanence du milieu, entraîne une augmentation du nombre des espèces, mais avec relativement peu d'individus. La productivité primaire est cependant considérablement accrue.

Les espèces qui donnent à la Camargue son originalité ne se trouvent qu'en eaux saumâtres. Dans les eaux adoucies, on ne rencontre que des espèces banales.

Toutes les modifications observées apparaissent aux auteurs comme réversibles : il serait néanmoins urgent de préparer un aménagement du delta sur des bases scientifiques, qui lui conserverait son originalité sans nuire aux intérêts des riziculteurs ou des industries salinières.

Les auteurs décrivent un nouvel appareil de prise d'échantillons pour l'étude des invertébrés. Un des avantages de cette méthode est d'éviter que l'eau et la faune ne passent par le corps de pompe. Cette difficulté a été résolue en faisant le vide dans un flacon de capacité variable. Les auteurs insistent sur le fait que cette méthode n'est applicable que dans des marais ou étangs peu profonds et à fond vaseux, milieux formant les divers biotopes du delta du Rhône.

Une étude biométrique a été entreprise afin de comparer le Diaptomide Mixodiaptomus kupelwieseri récolté en Camargue avec deux formes différentes de ce même Copépode, décrites en Italie. En Camargue, les deux formes ont été trouvées, à la même époque, dans la même station. Elles ont la valeur de phénotypes résultant de l'influence de la température sur le développement. Le cycle biologique a été établi en Camargue à partir du comptage des différents stades évolutifs; il comporte une seule génération, qui prolifère, en hiver, dans une intervalle de températures basses favorables.

Nous apportons ici des compléments à la liste des Plécoptères du Massif Central récemment publiée par J. AUBERT [1963 a]. Il s'agit, pour une bonne part, d'exemplaires provenant de régions différentes de celles qu'a visitées M. AUBERT, en particulier de la bordure sud-ouest du Massif et de la Montagne Noire. Nous y avons ajouté quelques localités du Bas-Languedoc qui étaient restées inédites ou étaient dispersées dans plusieurs publications. Les dates de captures antérieures à 1950 correspondent à des animaux examinés dans la Collection DESPAX. Les captures postérieures ont été faites par Mlle SPYCHALOWICZ et MM. H. DÉCAMPS et Y. COINEAU. Nous leur adressons nos plus vifs remerciements, ainsi qu'à Mlle KELNER-PILLAULT, du Museum d'Histoire Naturelle de Paris, grâce à qui nous avons pu étudier la Collection DESPAX dans d'excellentes conditions, et à MM. D. E. KIMMINS et P. BRINCK qui ont bien voulu nous envoyer des Nemoura de Grande-Bretagne et de Suède.

La description de cette espèce, basée sur l'étude d'un type ♂ dont les palpes maxillaires n'ont pas pu être observés devra être complétée sur d'autres exemplaires, mais des caractères très nets la séparent des espèces européennes de la famille des Psychomyidae. La forme et la nervation des ailes, la présence de 4 articles aux palpes labiaux et surtout l'appareil génital ♂, par la spécialisation du segment IX, la forme de l'appareil pénial et la structure complexe des appendices inférieurs, semblable à celle des formes africaines, rattachent cette espèce pyrénéenne au genre Paduniella.

Il semble que la limite entre la faune pyrénéenne et la faune ibérique corresponde à la vaste coupure formée par la vallée de l'Ebre. Cette limite paraît aussi valable, à une exception près, pour les endémiques ibériques du groupe des Diptères Blépharo-cerides du genre Liponeura.

Pour les Helmiinae, il convient de remarquer que précisément les divers endémiques ibériques ne pénètrent pas dans la Chaîne pyrénéenne et c'est ainsi qu'en 1962, sur le versan t sud de la Chaîne, au col de Roncevaux, nous avons récolté non des endémiques de Limnius (Latelmis) perrisi mais seulement l'espèce type connue de France et du reste de l'Europe.

Par contre, l'exception, est ici constituée par Elmis perezi que nous avons capturé avec sa larve sur le versant nord des Pyrénées, aux environs d'Ascain et de Sare [BERTRAND, 1939].

1) Les larves d'Esolus et d'Oulimnius sont les seules larves d'Elminthidae européens à section transversale triangulaire. Les Oulimnius se distinguent des Esolus par la longueur de la soie apicale du deuxième article de l'antenne, qui dépasse celle du troisième segment, par l'insertion médiane, l'ornementation et la grande largeur des crochets de l'opercule anal, et par la présence de tubercules sur la carène dorsale.

2) Les larves âgées d'E. angustatus sont caractérisées par leur taille supérieure à 3 mm et par l'aspect crénelé du bord antérieur du pronotum, aspect dû au grand développement des tubercules.

3) Les larves âgées d'E. pygmaeus se distinguent de celles des deux autres espèces par la plus grande largeur de leur partie antérieure et par l'aplatissement des mamelons de la carène dorsale.

4) O. troglodytes se différencie d'O. tuberculatus et d'O. rivularis par la courbure forte et régulière du bord dorsal du neuvième segment abdominal et par la réduction du nombre des mamelons, présents seulement en avant de la carène sur les tergites abdominaux.

5) Chez les larves âgées d'O. tuberculatus, toute la partie postérieure des faces latérodorsales du neuvième segment est dépourvue de mamelons et paraît lisse et brillante alors qu'elle est recouverte de mamelons et paraît granitée chez O. rivularis. Chez les jeunes larves, la moitié postérieure de la carène des segments abdominaux est surélevée chez O. tuberculatus et non chez les deux autres espèces.

6) Toutes les espèces étudiées semblent avoir un cycle annuel, avec des métamorphoses au printemps, sauf peut-être chez O. rivularis où elles pourraient n'avoir lieu qu'en été.