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Mayenne en Bourgogne et la Ligue
Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
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Que j'aie lu avec infiniment de satisfaction le beau livre, mûri pen. dant tant d'années, que M. Henri Drouot vient de présenter comme thèse de doctorat à la Sorbonne, nul de ceux qui ont suivi mon effort ne s'en étonnera. Mayenne, et la Bourgogne, Etude sur la Ligue (1587-1596) : à près de trente ans de distance, l'auteur de Philippe II et la Franche-Comté, Etude d'histoire politique, religieuse et sociale, retrouve dans la cadence même de ce titre comme un écho de ses soucis d'autrefois. Et, s'il lui fallait préciser en quelques lignes le véritable caractère de cet ouvrage fécond, il ne saurait faire mieux que d'ouvrir des guillemets : « Etude d'histoire provinciale nettement circonscrite dans les limites étroites d'une contrée médiocre sans doute : mais chapitre détaché d'une histoire provinciale, non pas.
- Type
- Questions de Faits et de Methode
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1939
References
page 190 note 1. Paris, Picard, 1938 ; 2 vol. in-8°.
page 190 note 2. Paris, Champion, 1911 (in-8°).
page 190 note 3. Op. cit., p. VI.
page 190 note 4. Rappelons que M. Drouot a publié, en collaboration avec J. Calmette, une Histoire de Bourgogne, dans la collection des Vieilles Provinces de France, à la librairie Boivin (1927) — qu'il a fait précéder sa thèse sur Mayenne de toute une série d'études de détail sur la Ligue en Bourgogne et ses diverses manifestations — et qu'il prend une part active a la publication des Annales de Bourgogne, cette excellente revue d'histoira provinciale.
page 192 note 1. Et de môme sur la « mauvaise frontière » que la Bourgogne constituait pour le royaume de Franc© ; sur les diversités régionales de cette Bourgogne ; sur les conditions culturelles de son existence, etc. — Quant à la Comté, c'est de la ipôriode même qu'il étudie que date, pour M. Drouot, le véritable divorce des deux Bourgognes, restées jusque-là fort apparentées. Je partagerais volontiers cet avis. La Franche-Comté a subi, de 1590 à 1620, un© transformation de mentalité profonde. Ce qu'on peut nommer le « catholicisme tridentin » s'y est implanté (non sans trouble ni résistance), sous l'action concordante des Jésuites et des Capucins. La, sorcellerie s'y est manifestée avec ampleur, au moment où les derniers germes de la Réforme en étaient extirpés. Il y a eu là un changement grave de texture morale du pays comtois, propre à le distinguer mieux encore qu'autrefois du Duché — et à renforcer les cruses de séparation proprement politiques que j'ai exiposées dans Philippe II et la Franche-Comté.
page 193 note 1. Remarquafcle crayon de Jeannin, p. 118. Un parvenu, un bourgeois de province, ett lui aussi, comme Mayenne, un personnage d© second plan. La capitulation faite, il devait servir Henri IV avec cette même régularité calme qu'on l'avait vu déployer dans le service de Mayenne.
page 193 note 3. Par exemple, Toir oe que dit M. Drouot (t. II, 466), de l'offensive de la richesse bourgeoise, « soudain décomprimée » au lendemain de l'édit de paix de Folemferay (janvier 1696) : mainmise 3es citadins sur la terre, aux dépeins des gentilshommes et des communautés rurales ; elle devait s'accentuer partout vers 1600-1605, le calme une fois rétabli.