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Un passage, une région : La Porte de Bourgogne

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Du livre de Mr André Gibert sur la Porte de Bourgogne et d'Alsace — ce qu'au temps de ma jeunesse, nous nommions la «Trouée de Belfort” — je vais essayer de parler sans faveur. J'y aurai quelque peine. C'est qu'il traite d'une contrée que je connais, en historien, et dont les destinées m'intéressent toujours ; il s'appuie du reste volontiers sur telle ou telle de mes études franccomtoises, en rectifie parfois les données, souvent les confirme en les ajustant pour ainsi dire au sol. Il représente le premier livre sérieux, solide et fin, le premier vrai livre de géographe qui se soit proposé de traiter avec ampleur d'une partie de ce complexe qu'est la Franche-Comté. Et il me plaît qu'en la personne de Mr Gibert la géographie, pour début, soit allée droit, et comme d'instinct, à ce seuil historique, à ce couloir vital dont j'ai pu dire, avec quelque excès peut-être — mais précisément, le livre de Mr Gibert fait la mise au point — qu'il était, en définitive, la raison d'être de la « province».

Type
Questions de Fait et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932

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References

page 389 Note 1. Paris, A. Colin, 1930 ; in-8°, XIV-638 p., 75 fig., cartes et schémas, XVII pl. phot. ; prix, 60 fr.

page 389 Note 2. D'autant que les Séquanes, qui, pour axe de leur territoire, avaient le Doubs, et aussi l'Ognon (sur son rôle, bonnes indications de Mr Gibert) débordaient par la Porte sur l'Ajoie et la Haute-Alsace. Cf. L.Febvre, Histoire de Franche-Comté, Paris, Boiyin, 3e édition, 1920, p. 4 et suiv.

page 389 Note 3. Dans son Tableau géographique, de la France (Histoire de France de Lavisse, t. I, 1, 1903, p. 234).

page 390 Note 1. La Picardie et les régions voisines, Paris, A. Colin, 1905, in-8°,p. 455.

page 390 Note 2. L. Febvre, Quelques ouvrages récents de géographie dans Revue de synthèse historique, t. XXXVII, 1924. Qu'on me permette de me citer moi-même : « Peut-être, écrivais-je déjà, Mr Arbos n'a-t-il pas assez virilement, assez catégoriquement posé en fait dès la première ligne ceci : qu'il s'attaquait et entendait s'attaquer, corps à corps, à un problème ; que c'était un problème, et un problème seul en tant que problème, qui l'intéressait ; qu'en dehors de cela, toute préoccupation de photographier le réel… lui était étrangère, totalement. »

page 390 Note 3. Annales, t. III, 1931, p. 81-88 (Un problème économique posé par la géographie).

page 391 Note 1. Voir dans Annales de Géographie, t. XL, 1931, p. 420-423, un compte rendu de Mr A. Demangeon sur le livre que nous signalons.

page 392 Note 1. Plaines et bassins du Rhône moyen, entre Bas-Dauphiné et Provence, Valence, Charpin et Reyne, 1927, in-8°. Cf. L. Febvre, Monographies régionales : une région de transition dans Revue de Synthèse historique, t. XLVIII, 1929, p. 123-125, et Marc Bloch dans Annales, t. I, 1929, p. 606 et suiv.

page 392 Note 2. Excellentes indications, on le sait, sur ce rôle de la frontière, dans Vidal de la Blache, La France de l'Est, Paris, A. Colin, 1900.

page 392 Note 3. L. Febvre, Le problème historique du Rhin (première partie de Le Rhin, en collaboration avec A. Demanheon), Strasbourg, Imprimerie strasbourgeoise, 1931, in-f°, p. 156.

page 392 Note 4. Je relève seulement l'omission dans la Bibliographie, de la précieuse Géographie historique de la Bourgogne de l'abbé Chaume et, plus généralement, de tout le remarquable ouvrage de cet auteur sur Les origines du duché de Bourgogne, Dijon, Rebourseau, 1927-1931, 3 vol. in-8°, où (sur la question des pagi notamment) Mr Gibert aurait trouvé des cartes et des renseignements utiles.

page 393 Note 1. L'étude très attentive que Mr Gibert a fait du trafic par la Porte établit nettement sa médiocrité et, comme il l'écrit, la prépondérance des relations régionales sur les relatons internationales à grand rayon. Etude un peu schématique, naturellement, et qui aurait pu aisément être amplifiée. Mais je crois que les conclusions de l'auteur n'auraient pas été modifiées sensiblement par les indications qu'il aurait pu donner sur le trafic des vins de Bourgogne et du Comté, des livres de Bâle ou de Lyon, des étoffes, etc. Il est frappant de voir que le Dictionnaire de Savary ignore totalement Montbéliard et Belfort.

page 393 Note 2. Signalons que l'illustration du livre et les croquis géographiques de l'auteur sont très soignés et très intéressants.