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Un Grand Chapitre de l'Histoire du Fer : Le Monopole Suédois
Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
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Aucun point d'honneur national ne saurait légitimer, de la part des savants appartenant à des pays de second rang, la prétention d'imposer aux autres peuples l'étude de leur histoire, sous l'unique prétexte que cette histoire existe. Ne compliquons pas sans nécessité la tâche de la science. Toute étude historique doit aboutir, ou bien à dégager des lois générales, ou bien à préciser le mécanisme d'une grande évolution ; avouons donc que, dans la plupart des cas, l'indifférence des savants étrangers vis-à-vis de certaines histoires nationales se justifie pleinement. Sous réserve, cependant, de deux observations.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932
References
page 127 note 1. Munich et Leipzig, 1915.
page 129 note 1. Manchester, 1924.
page 129 note 2. T. II, Brunschwig, 1893-1895.
page 134 note 1. Parmi les documents du Comité Permanent des Mines aux États généraux suédois de 1734, figure, en effet, une volumineuse collection de notes sur ce commerce du fer russe, auquel la Suède prenait un intérêt tout spécial. Le Collège suédois du Commerce (Commerce-Collegium) évaluait le total des exportations russes à un peu plus de 4 000 t., et le ministre suédois en Russie dit que 8 860 t. avaient été expédiées des principales fonderies à Saint-Pétersbourg et à Moscou en 1730, mais que cela ne représentait pas moins de deux années de production, puisque rien n'avait été envoyé l'année précédente. Un extrait des registres de péage du Sund pour 1727 donne seulement 1 000 t. de fer russe. Il y a encore d'autres documents dans cette collection, dont beaucoup d'origine russe ; je ne les ai pas compulsés, car ils n'intéressent pas directement mon sujet.
page 137 note 1. Colbert, par exemple, eût vivement désiré que des techniciens et ouvriers suédois pussent émigrer en France ; sa correspondance en fait foi : il en trouva deux, les deux frères de Besche, fils de l'un des aides liégeois de De Geer, qui avaient émigré avant même de Geer. Ces hommes avaient totalement oublié leur pays d'origine, car l'un d'eux, au service de Colbert, se plaint de la difficulté qu ‘il éprouve à écrire le français, bien que c'eût été la langue maternelle de son père.
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- Cited by